Dix-huit mois de prison avec sursis ont été requis le 27 janvier 2017 contre Xavier Crubezy, le policier qui en 2010 avait tué Mustapha Ziani par un tir de Flash-Ball dans un foyer de travailleurs étrangers à Marseille. Le sous-brigadier a plaidé la légitime défense, alors qu'il faisait face à un homme affaibli, armé d'un mug et d'un verre.
Couvertures confisquées, gaz lacrymogène, interdiction de s’asseoir : le collectif P’tits Dej’ à Flandre et Médecins sans frontières accusent la police de maltraiter les migrants à Paris. Entretien avec Corinne Torre, de MSF.
Le texte est examiné ce 21 décembre en conseil des ministres. Le gouvernement veut élargir les cas où les policiers peuvent faire usage de leurs armes, au-delà du strict cadre de la légitime défense. Dans la version du projet de loi consultée par Mediapart, les règles reprendraient en les modernisant celles des gendarmes.
Neuf ans après un tir policier qui avait grièvement blessé à l'œil Pierre Douillard, le tribunal administratif de Nantes reconnaît la dangerosité du LBD 40, successeur du Flash-ball, mais estime que le lycéen était responsable à « 50 % » de sa blessure, car il ne s’était pas « désolidarisé de l’attroupement ».
Prison avec sursis, interdiction professionnelle et interdiction de porter une arme ont été requises à l’encontre de trois policiers jugés cette semaine à Bobigny pour des tirs de Flash-Ball. Six tirs, six blessés, dont Joachim Gatti qui a perdu son œil. Les victimes ont décidé d’aller bien au-delà de leur cas.
À la frontière franco-italienne, se joue depuis juin 2015 une guerre d’usure entre migrants et forces de l’ordre françaises qui, selon les récits recueillis, usent de méthodes proches de l’illégalité : refoulement de mineurs non accompagnés, familles séparées, contrôles au faciès, chaussures lacérées, etc.
Malgré un plan de 250 millions d'euros annoncé le 26 octobre par le ministre de l'intérieur, les policiers continuent à se rassembler à travers la France, réclamant un élargissement des conditions d'usage de leurs armes et plus de transparence dans la gestion des carrières.
La Cour de cassation a confirmé ce mercredi 9 novembre 2016 la condamnation pour « faute lourde » de l’État français pour des contrôles d’identité jugés discriminatoires.
Dans un avis adopté ce mardi, la Commission nationale consultative des droits de l’homme demande l’expérimentation du récépissé pour « mettre fin aux contrôles discriminatoires et/ou abusifs ». « Il faut changer la culture policière et des parquets », dit sa présidente.
Alors que la fronde se poursuit dans les rangs de la police en dépit des 250 millions d’euros promis par le gouvernement, le mouvement tente de se donner une consistance : hors de la représentation traditionnelle, les manifestants se dotent de leaders et d’une structure.
À l’issue d’une rencontre de François Hollande avec les syndicats policiers, le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé mercredi soir un plan à 250 millions d’euros ouvrant la voie à une nouvelle réforme de la légitime défense, l’une des principales revendications d’un mouvement de colère qui dure depuis dix jours. Quelles sont les revendications policières ? Et sont-elles fondées ?
À la veille d’une rencontre avec Hollande, le rassemblement organisé par une intersyndicale à Paris ce mardi a peiné à mobiliser. Alors que les manifestations non déclarées de policiers se sont poursuivies lundi soir dans plusieurs villes.
Pour la quatrième nuit consécutive, des manifestations spontanées de policiers ont eu lieu à travers la France, deux semaines après l’attaque au cocktail Molotov contre les forces de l’ordre à Viry-Châtillon. Dans la nuit de jeudi à vendredi, François Hollande a annoncé qu’il recevrait les syndicats en début de semaine prochaine. Certains d’entre eux peinent à croire qu’un compromis sera trouvé.
L’exaspération des policiers est à son comble, après l'agression de Viry-Châtillon. Depuis deux ans, la menace terroriste et l'encadrement des manifestations contre la loi sur le travail ont épuisé des agents qui peuvent être visés partout.
Aller au-delà des cas personnels. Jeudi au tribunal de Bobigny, le procès de Nicolas Jounin, sociologue accusé de violences sur un policier lors d’une mobilisation contre la loi sur le travail, a tourné au procès des pratiques policières. Pratiques mises en cause le matin même par Guillaume Vadot, insulté et agressé par des policiers le 22 septembre à Saint-Denis.
Bernard Squarcini, l’ancien patron du renseignement intérieur, et Christian Flaesch, l’ancien patron du 36, quai des Orfèvres, sont placés en garde à vue dans une affaire de trafic d’influence. Une fâcheuse habitude chez les anciens policiers ayant servi Nicolas Sarkozy et reconvertis dans le privé.