Plusieurs journalistes ont été frappés par des policiers de la compagnie d’intervention, jeudi, en marge d’une charge contre un cortège de manifestants. Le Club de la presse de Bretagne a saisi le Défenseur des droits. Dimanche 29 mai, le porte-parole départemental de Solidaires a été agressé par la BAC.
À Paris, le 26 mai, Guillaume Floris, éducateur et syndicaliste, a été violemment frappé à la tête par des policiers. Le même jour, à Lyon, Rémi Monin, étudiant de 24 ans, a été matraqué alors qu'il filmait.
Les manifestations de jeudi ont donné lieu à de nouvelles violences policières. À Paris, au moins deux personnes ont été grièvement blessées à la tête. L'IGPN a été saisie de l'un des deux cas. La police des polices a aussi été saisie à Caen, où un jeune homme a été frappé au sol par des policiers. À Toulouse, la vidéo d'une jeune femme bousculée tourne en boucle sur les réseaux sociaux.
Le syndicat Alliance et trois organisations de policiers ont tenu meeting place de la République pour dénoncer les violences et la haine « anti-flics » en présence d’élus de droite et de Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard. Des contre-manifestants, refoulés des lieux, sont partis en manif sauvage.
Plusieurs syndicats de policiers ont suivi l’appel à manifester d’Alliance Police nationale mercredi place de la République contre les « violences anti-flics ». Une contre-manifestation prévue une heure plus tôt a finalement été interdite par le préfet, et des manifs sauvages sont annoncées.
Depuis deux ans, Mediapart a publié de nombreuses enquêtes sur la dangerosité de cette arme «à létalité réduite», introduite en 1995 par un certain Claude Guéant, aujourd'hui secrétaire général de l'Elysée...
Alors que la commission d’enquête parlementaire sur les attentats de 2015 débute lundi avec les auditions des pontes des services de renseignement, Mediapart dévoile le quotidien de ceux qui, sur le terrain, luttent contre les terroristes. Où il apparaît que, malgré la débauche de moyens alloués au lendemain des attentats contre Charlie Hebdo et du 13-Novembre, les contre-espions français doivent toujours improviser avec des bouts de ficelle.
Alors que la commission d’enquête parlementaire sur les attentats de 2015 interroge lundi les patrons des principaux services de renseignement français, Mediapart poursuit son enquête sur le quotidien de ceux qui, sur le terrain, luttent contre les terroristes. Aujourd’hui, la gestion, chaotique, des sources humaines après le traumatisme de l’affaire Merah.
Alors que la commission d’enquête parlementaire sur les attentats de 2015 boucle ses auditions jeudi avec celle du ministre de l’intérieur, Mediapart achève son enquête sur le quotidien des services. Récit d’une année durant laquelle l’apocalyptique a côtoyé le dérisoire.
Le ministre de l'intérieur défile de média en média pour dénoncer haut et fort les « casseurs extrémistes ». Il serait mieux inspiré de remettre de l'ordre dans des forces de sécurité instrumentalisées dans la gestion du mouvement social.
À Rennes, la Maison du peuple occupée depuis dix jours a été évacuée vendredi matin par le RAID, après deux mois de violences et de nombreux blessés, dont un jeune étudiant qui a perdu un œil. L’ancien préfet de région Patrick Strzoda, propulsé directeur de cabinet de Bernard Cazeneuve, est l’homme qui a orchestré dans cette ville la militarisation des forces de l’ordre face à la mobilisation contre la loi El Khomri.
Lors de sa soirée live organisée jeudi, Mediapart a réuni, pour interroger l'intensification des violences policières, Jacques de Maillard, chercheur et universitaire, spécialiste des questions de police et de sécurité, Axel Ronde, secrétaire général de la CGT-Police Ile-de-France, Éric Beynel, porte-parole du syndicat Solidaires et Christophe Gueugneau, journaliste de la rédaction.
Mediapart a recueilli les témoignages de douze manifestants, témoins ou victimes de violences policières lors des manifestations du 28 avril et du 1er mai à Paris. Ils évoquent des « scènes de guerre » sur la place de la République et dans les rues adjacentes, « une violence inouïe » de la part de CRS ou encore des stratégies ayant « mis en danger » les manifestants pacifiques.
Un peu partout en France, des manifestants se disent victimes de violences policières. Des vidéos et photos font le tour des réseaux sociaux mais, pour l'heure, les autorités ne voient pas d'augmentation des dérapages des forces de l'ordre. De leur côté, les policiers ne veulent plus être assimilés… à des défenseurs de la loi El Khomri.
De nombreux témoignages dont Mediapart a pris connaissance viennent étayer la plainte déposée au mois de décembre par 18 adolescents contre des policiers du XIIe arrondissement de Paris. Les accusations sont très graves, mais les policiers ont été maintenus à leur poste.
Effectifs insuffisants au Parquet national financier et dans les services de police spécialisés, règles changeantes, afflux de dossiers… la fraude a encore de beaux jours devant elle.