La police nationale a lancé mardi 22 décembre un « recrutement exceptionnel » de gardiens de la paix. Comment leur formation est-elle conduite ? Depuis 2014, les écoles de police se sont ouvertes à des intervenants extérieurs, comme le Défenseur des droits, mais la philosophie policière n'a pas changé et le déni des contrôles au faciès ou le refus de se justifier perdurent.
Papiers jetés au sol, propos racistes, palpations abusives visant les parties génitales, téléphones portables fouillés ou détruits... : plusieurs jeunes du XIIe arrondissement de Paris disent subir un harcèlement policier. Dix-huit d'entre eux ont déposé plainte contre X jeudi 17 décembre 2015. Une enquête est ouverte.
Le 26 août 2014, un détenu de 23 ans avait été tué d’un coup de feu au visage par un gendarme adjoint qui l’escortait, alors qu’il tentait de saisir l’arme de sa collègue. Pour le procureur, le gendarme se trouvait en légitime défense.
La droite en avait rêvé, le PS le fait. Le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve a confirmé le 12 novembre 2015 son intention d'élargir les conditions dans lesquelles les forces de l'ordre peuvent ouvrir le feu, au-delà des cas de légitime défense. Il s'agirait surtout de cibler des « forcenés » déjà passés à l'acte.
Hâtivement liés au trafic de stupéfiants par le ministère de l’intérieur, les trois jeunes de 23 ans et 15 ans assassinés le 25 octobre à la cité des Lauriers à Marseille revenaient en fait d’un mariage. « C’est sale de salir des petits comme ça avant même de savoir », dit la mère de Kamal, 15 ans. Une marche blanche devait se tenir samedi dans la ville.
La cour d'appel d'Aix-en-Provence a décidé le 28 octobre 2015 de renvoyer un policier marseillais, auteur d'un tir de Flash-Ball mortel, devant le tribunal correctionnel de Marseille pour homicide involontaire, et non devant les assises comme réclamé par le parquet général.
Une quarantaine de citoyens réclament en justice les éventuelles informations les concernant contenues dans les fichiers de renseignement. Le 9 octobre, le Conseil d'État a ordonné au ministère de l'intérieur de lui communiquer toutes les données concernant un ancien élu écologiste.
Le 18 octobre 1980, cité des Flamants à Marseille, Lahouari Ben Mohamed, 17 ans, est tué par un CRS lors d’un banal contrôle. Dans le livre La Gâchette facile qui vient de paraître, son petit frère, devenu policier, revient sur cette histoire, qui sera, avec une série de violences policières et de crimes racistes, à l'origine de la marche pour l'égalité et contre le racisme partie de Marseille en 1983.
La justice avait ouvert en juin une voie d'action aux personnes discriminées en condamnant l'État pour « faute lourde » dans cinq contrôles d’identité présentant « un caractère discriminatoire qui engage la responsabilité de l’État ». Mais le gouvernement a décidé de contester cette décision devant la Cour de cassation.
Manifestant ce mercredi devant le ministère de la justice à la suite d'une fusillade, les policiers interrogés étaient, en fait, surtout venus exprimer un ras-le-bol général visant également leur propre administration. Très à l'écoute, Manuel Valls a dégainé à chaud une série de mesures visant à simplifier la procédure pénale.
Les œuvres sociales de la police sont une affaire de famille. Alors que l'ex-président de l'ANAS Joaquin Masanet et son fils ont été mis en examen pour abus de confiance, son frère Francis Masanet, lui aussi ex-syndicaliste policier, a été désigné en urgence secrétaire général de l'association le 6 octobre 2015. Il a démissionné aujourd'hui « pour des raisons de convenance personnelle », selon l'un des avocats de l'association.
Auteurs de L’Espion du président, trois journalistes ont été condamnés le 17 septembre 2015 pour avoir révélé l’appartenance aux services de renseignement du commissaire Paul-Antoine Tomi, frère de Michel Tomi le « parrain des parrains ».
Le procès des frais d’enquête détournés par des responsables du cabinet Sarkozy au ministère de l’intérieur va réellement démarrer jeudi. Claude Guéant, Michel Gaudin, Daniel Canepa, Michel Camux et Gérard Moisselin comparaissent depuis lundi. Selon un référé de la Cour des comptes, ce sont au total 34 millions d’euros de frais d'enquête qui ont été perçus selon des critères discrétionnaires.
Le documentariste Raynal Pellicer a reçu l'autorisation exceptionnelle de suivre durant quinze semaines le quotidien de la brigade criminelle de la préfecture de police de Paris. Mediapart publie les planches de son livre consacrées à la section antiterroriste. Elles sont dessinées par Titwane.
S’ouvre ce mercredi, à Marseille, le procès des membres présumés d’un important réseau de vente de stupéfiants de la cité de La Castellane, démantelé en juin 2013. Comment la PJ a-t-elle enquêté dans cette cité « littéralement quadrillée par les guetteurs » ?