Du 3 au 5 mai, Louis Aliot, maire Rassemblement national de Perpignan, et l’écrivain Éric Naulleau firent se tenir un cycle de pseudo-conférences parcourues de délires, zébrées de surenchères et grosses de menaces sur la paix civile, sous couleur de sauver notre civilisation. Compte rendu éprouvant.
Le tribunal administratif de Paris a autorisé une conférence de la candidate LFI aux élections européennes à l’université Paris-Dauphine-PSL. L’établissement avait invoqué un « risque de troubles à l’ordre public ».
En l’espace de 24 heures, France Inter a trouvé le moyen de se désolidariser de la journaliste Nassira El Moaddem, victime de harcèlement raciste, et de suspendre de l’antenne l’humoriste Guillaume Meurice. Derniers exemples en date du renoncement du service public face au rouleau compresseur de l’extrême droite.
Guerres en Ukraine et à Gaza, changement climatique, colère agricole… L’eurodéputé grec écologiste Petros Kokkalis, candidat à sa réélection, répond aux questions de Mediapart.
Après que Raphaël Glucksmann a accusé les Insoumis d’avoir été à l’origine de ses déboires dans la manifestation du 1er-Mai, la guerre des gauches est repartie de plus belle. Une énième polémique attisée par l’approche des européennes qui apparaît si ce n’est coupable, du moins totalement stérile.
Marine Le Pen et Jordan Bardella ont délocalisé à Perpignan leur traditionnel rassemblement du 1er-Mai, transformé en meeting de campagne pour les européennes. Appelant à la mobilisation de leur électorat, ils ont livré une lourde charge contre l’UE devant une audience acquise et bon nombre de jeunes sympathisants.
Le chercheur Félicien Faury publie « Des électeurs ordinaires », une plongée dans les visions du monde de ceux qui ont déjà voté pour le parti lepéniste. Il décrit des personnes en position de « dominants dominés », craignant de perdre les privilèges d’un ordre racial qu’ils voient s’effriter.
Le discours du parti d’extrême droite sur l’intégration européenne a varié au fil de son histoire. Mais ces inflexions ont toujours été mises au service de son cœur doctrinal et de ses intérêts électoraux. Avec Bardella, la priorité donnée à la normalisation est flagrante.
La présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale revient pour la première fois sur son audition par la police judiciaire pour « apologie du terrorisme ». Alertant sur une nouvelle « police de la pensée », elle appelle tout le monde, notamment le reste de la gauche, à prendre la mesure des événements.
Deux Insoumises de premier plan, dont la présidente du groupe parlementaire, ont été auditionnées mardi par la police judiciaire pour des propos liés au conflit au Proche-Orient. À gauche, plusieurs figures du monde politique, associatif et syndical dénoncent une dérive répressive très inquiétante pour les contre-pouvoirs.
Après l’occupation vendredi par les étudiants de l’établissement parisien pour dénoncer la politique menée par Israël à Gaza, la présidente de la région Île-de-France a décidé de suspendre les subventions promises à Sciences Po. « Inédit » et « lunaire » pour son opposition.
En dénonçant les mobilisations en faveur de la Palestine à Sciences Po comme relevant d’une « idéologie venue d’outre-Atlantique », le premier ministre légitime une rhétorique creuse et fourre-tout portée par l’extrême droite.
Autour du président de la République, certains le pressent de reconnaître enfin la Palestine comme un État à part entière. Emmanuel Macron consulte, réfléchit, jure qu’il cherche le bon moment. Comme… François Hollande, dix ans avant lui.
En 2022, une partie de l’ancien bastion communiste est tombée dans l’escarcelle du Rassemblement national. L’Insoumis Michel Sala, seul député de gauche du Gard, résiste avec les militants locaux, qui voient le parti d’extrême droite tisser patiemment sa toile.
Une note sur les HLM publiée par le think tank libéral Fondapol a été reprise à l’envi par les médias conservateurs afin de pointer du doigt les « immigrés surreprésentés » et défendre les « Français discriminés ». Le rapport, pourtant, est truffé d’erreurs et de raccourcis.
Réunis jeudi soir par le site d’extrême droite Boulevard Voltaire pour un « grand oral », Jordan Bardella, François-Xavier Bellamy et Marion Maréchal ont martelé leurs obsessions sécuritaires et xénophobes devant une salle déçue de ne pas les voir débattre face à face.