La députée insoumise veut que la gauche monte en puissance sur le sujet du renouveau des services publics, capable de fédérer la France « des tours et des bourgs » et d’opposer une digue au Rassemblement national, qui s’immisce dangereusement dans ces luttes.
La hausse de 300 euros de l’enveloppe des frais de mandat des députés a suscité la polémique et contraint certaines formations politiques à rétropédaler. Fin 2023, le Sénat avait lui aussi augmenté le plafond des dépenses de ses élus à 6 600 euros par mois. En prenant soin de ne pas communiquer sur le sujet.
Le politiste Guillaume Letourneur, spécialiste du Rassemblement national en zone rurale, revient sur la stratégie du parti d’extrême droite pour se positionner comme le porte-parole d’une France des campagnes menacée « d’effacement ».
Dans l’ex-Languedoc-Roussillon, l’extrême droite s’affiche sans relâche auprès des agriculteurs en colère. Berceau des révoltes vigneronnes, le Midi rouge, alors associé à la gauche communiste et socialiste, a tendance à virer au brun.
Courtisée par l’extrême droite, la Coordination rurale est un des acteurs de la mobilisation en cours. Elle se bat à la fois contre la mondialisation et les mesures écologiques, avec des méthodes parfois violentes. Les appels à bloquer Paris lundi se multiplient.
À quelques jours d’un nouveau remaniement, la ministre de l’éducation nationale et des sports tente de sauver sa place. Elle fait comme si de rien n’était et enchaîne les déplacements, dans une ambiance parfois irréelle. Les critiques pleuvent pourtant dans son propre camp, jusqu’à Matignon et à l’Élysée.
Manon Loisel et Nicolas Rio publient « Pour en finir avec la démocratie participative », un ouvrage critique des dispositifs de concertation qui se multiplient en France. Selon eux, les institutions doivent surtout corriger l’absence de transparence et de véritables délibérations en leur sein.
Quelques jours de blocages routiers, sous la bénédiction des autorités, auront suffi pour décrocher le maintien de la niche fiscale sur le gazole agricole et plusieurs mesures de simplification. Rien n’a été annoncé, en revanche, sur les revenus, racine profonde du malaise. Et la FNSEA appelle à poursuivre le mouvement.
Le ministre de l’intérieur assume ses consignes d’indulgence à l’égard des agriculteurs. Une position qui détonne au regard de la répression des luttes sociales ou écologistes et des quartiers populaires. Mais qui s’explique par la proximité des élections européennes.
La droite d’opposition et l’extrême droite, qui avaient permis l’adoption de la loi immigration, crient au « hold-up démocratique » après la large censure du Conseil constitutionnel. Grâce aux manœuvres d’Emmanuel Macron, elles peuvent désormais tranquillement pousser leurs curseurs idéologiques dans le débat public.
Le Conseil constitutionnel a censuré une trentaine d’articles de la loi portée par Gérald Darmanin et votée avec les voix de l’extrême droite. Associations, syndicats et collectifs de sans-papiers saluent une victoire partielle mais réclament le retrait de la loi « dans sa globalité ».
En dépit des réticences de l’extrême droite et de députés LR « anti-choix », le Palais-Bourbon a approuvé mercredi le principe d’inscrire dans la Constitution la « liberté garantie à la femme » d’avoir recours à l’avortement. La prochaine étape, celle du vote au Sénat, sera plus ardue.
Les tracteurs sont sortis des fermes, les blocages routiers se multiplient, et contrairement à la répression qui a visé d’autres mobilisations sociales, le gouvernement ne lève pas le petit doigt. Entretien avec l’historien de la société paysanne Édouard Lynch.
Le projet de loi sur les copropriétés dégradées a été adopté mardi 23 janvier. Le gouvernement a en revanche refusé de réécrire le décret passé cet été qui tire vers le bas toutes les normes pour louer un logement.
Alors que les blocages se multiplient et que le projet de loi du ministre de l’agriculture a été repoussé, Aurélie Trouvé (LFI) et Pascal Lecamp (MoDem) débattent à propos d’un texte censé apporter des réponses au déclin du monde agricole.
La présidente du Palais-Bourbon, qui multiplie les sanctions à l’égard de la Nupes, se montre moins zélée avec le reste des députés. Y compris au sein de la vice-présidence, des inquiétudes se font entendre quant à une possible atteinte à la liberté de parole des parlementaires, pourtant garantie par la Constitution.