Plusieurs centaines de manifestants d’extrême droite ont défilé dans les rues parisiennes, samedi 13 janvier dans la soirée, pour la « Marche de la fierté parisienne ». L’occasion pour ces militants identitaires venus de tout le pays d’afficher dans la rue leurs obsessions xénophobes.
Remaniement ministériel, extrême-droitisation du pays, atermoiements de la gauche... La présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale accuse Emmanuel Macron d’enfoncer la France « dans le déclin » et appelle son camp à s’unir pour construire l’alternative au Rassemblement national.
Le vote sur la loi immigration n’a pas provoqué le sursaut unitaire que certains escomptaient à gauche. L’union est de mise dans la rue, mais elle s’arrête là où les élections européennes commencent. Un paradoxe, alors que le Rassemblement national revendique déjà une « victoire idéologique ».
Promotion du ministre de l’agriculture, disparition du portefeuille de la transition énergétique, silence du nouveau premier ministre sur le climat : le remaniement annoncé jeudi enterre les urgences écologiques.
La nomination de Stéphane Séjourné au Quai d’Orsay fait l’objet de vives critiques de ses adversaires à Bruxelles, à cinq mois des européennes. Il se rend à Kyiv ce samedi 13 janvier.
À Mediapart, Amélie Oudéa-Castéra justifie son choix de scolariser ses enfants dans le très catholique collège-lycée Stanislas en raison « des paquets d’heures pas sérieusement remplacées » dans le public. Nos révélations sur cet établissement ont conduit à un rapport de l’inspection resté confidentiel, dont la ministre affirme qu’il « n’est à l’heure actuelle pas sur son bureau ».
La première équipe ministérielle de Gabriel Attal est une copie de la précédente, dans une version encore plus à droite et encore plus masculine. Deux anciennes ministres de droite rejoignent l’exécutif : Catherine Vautrin, qui hérite d’un grand ministère social, et Rachida Dati, nommée à la culture malgré sa mise en examen.
En 2017, Emmanuel Macron avait promis qu’un ministre mis en examen devrait démissionner du gouvernement. Désormais, une personne mise en examen pour « corruption » et « trafic d’influence », comme Rachida Dati, entre au gouvernement. Revue de détail du remaniement au prisme des affaires.
Le nouveau premier ministre est le plus jeune de la Cinquième République. Il est aussi ouvertement gay. Ce n’est pas anodin dans un pays où des élus ont longtemps caché leur homosexualité. Mais cette visibilité ne gomme pas le bilan d’un fidèle parmi les fidèles de Macron.
Propulsé à la tête du gouvernement, Gabriel Attal a connu une ascension symbolique du Parti socialiste finissant et de la genèse du macronisme : la promotion de jeunes apparatchiks devenus de bons communicants.
Le président de la République a choisi le directeur du Trésor pour occuper le poste stratégique de directeur de cabinet du premier ministre. Comme Gabriel Attal, Emmanuel Moulin incarne le macronisme à sa façon : les réseaux sarkozystes, le lien public-privé et une vision pro-entreprises de l’économie.
En sortant de son chapeau deux mots chargés de cette autorité qui lui manque, Emmanuel Macron joue avec le feu rhétorique, tant ils renvoient aux troubles paniques d’une France au tropisme absolutiste. Rappel lexicologique.
Après le désastre de la loi immigration, la majorité se raccroche au changement de premier ministre. Perçu comme l’incarnation du « macronisme des origines », le nouveau chef du gouvernement fait relativement consensus parmi les troupes macronistes.
Le président de la République a nommé son ministre de l’éducation pour succéder à Élisabeth Borne. À 34 ans, l’ancien militant socialiste devient le plus jeune premier ministre de la Ve République. Faute d’inflexion sur la ligne ou sur la méthode, sa feuille de route paraît tout aussi impossible que celle de sa prédécesseuse.
Une vaste enquête judiciaire a été ouverte concernant les activités du Cidefe, organisme de formation historique des élus communistes. La justice suspecte notamment des faits de « détournement de fonds publics » et de « financement illégal de parti politique ».
Élisabeth Borne a présenté, lundi 8 janvier, sa démission au président de la République. C’est bien Emmanuel Macron, pourtant, qui a choisi de la débarquer de Matignon, désireux de donner un nouvel élan à son quinquennat. Un nouveau premier ministre doit être nommé mardi.