Le philosophe Jean-Yves Pranchère déplore les « compensations nationalistes imaginaires » que l’exécutif propose à la population, en n’hésitant pas à reprendre les obsessions antirépublicaines de l’extrême droite.
D’abord opposé au projet de loi qu’il jugeait laxiste, le Rassemblement national l’a finalement voté. Considérablement durci, le texte reprend effectivement plusieurs propositions historiques de l’extrême droite.
Le chef de l’État a défendu mercredi la loi qui fait triompher les idées de l’extrême droite. Faisant le lien entre immigration et insécurité, il n’a pas pris la peine de mentionner tous les obstacles que doivent affronter les étrangers, directement liés aux défaillances de nos politiques migratoires.
Appelé à s’expliquer sur la crise politique déclenchée par le vote de la loi « immigration » inspirée de l’extrême droite, le président de la République s’est lancé dans une défense acharnée de Gérard Depardieu. Comme pour les affaires Hulot, Darmanin ou Abad.
En 2023, Mediapart a fêté ses quinze ans d’existence. Reportages, séries, dossiers, émissions spéciales, enquêtes au long cours ou révélations… Notre regard sur l’année 2023, ses nœuds internationaux comme ses crises françaises.
Au lendemain du vote de la loi immigration qui avalise la politique du RN, l’inquiétude et la colère dominent à gauche et au-delà. Pour beaucoup de personnalités politiques, mais aussi de membres de la société civile, l’union doit être la priorité pour préparer la « riposte ».
Le projet de loi sur l’immigration a été adopté mardi par les députés, avec le soutien de la droite et de l’extrême droite. Pour les macronistes, la crise politique est toutefois loin d’être éteinte : Élisabeth Borne a repris à son compte plusieurs obsessions de l’extrême droite, 62 députés n’ont pas voté la loi et plusieurs ministres menacent de démissionner.
La nouvelle loi contre l’immigration fait droit au programme xénophobe de l’extrême droite qui, faisant de l’étranger un ennemi public, s’attaque à l’universalité et à l’égalité des droits. L’histoire retiendra que le responsable de cette déchéance nationale est le président qui fut élu pour lui faire barrage : Emmanuel Macron.
Prêt à toutes les compromissions avec la droite, qui s’inspire elle-même de l’extrême droite, le gouvernement a produit un texte dangereux dont les mesures pourraient avoir de graves conséquences sur les premiers concernés, les étrangers vivant en France.
L’Assemblée nationale a adopté largement mardi soir le projet de loi porté par Gérald Darmanin, quelques heures après que la commission mixte paritaire eut abouti à un accord entre les macronistes et les Républicains. Le Rassemblement national a voté le texte.
À rebours du « militant exemplaire et sans histoires » dépeint par le Rassemblement national, le parlementaire, qui s’est fait connaître pour ses propos racistes à l’Assemblée a même, selon nos informations, été condamné en 2012 pour une action de son groupuscule d’extrême droite.
Chercheuse à l’université George-Washington, Périne Schir démontre l’influence que retrouvent au Rassemblement national deux cercles radicaux : la Nouvelle Droite sur l’idéologie, la « GUD Connection » sur les finances. Tout en partageant les mêmes connexions avec l’extrême droite italienne.
Rejeté par l’Assemblée nationale, le projet de loi devrait être de nouveau soumis au vote des députés mardi. Au terme d’une semaine de négociations, le gouvernement a accepté la plupart des revendications de LR pour obtenir ses voix. Une compromission politique qui n’assure même pas l’essentiel : dans la majorité, des députés menacent de ne pas voter un texte largement droitisé.
Chaque week-end, le mouvement de solidarité avec les Palestiniens organise des manifestations pour appeler au cessez-le-feu. Les défilés sont moins nourris qu’en 2014, mais une nouvelle génération politique, forgée dans une décennie de répression aux relents islamophobes, émerge.
Le mouvement de gauche, qui se réunit en assemblée représentative samedi, doit ajuster sa stratégie dans un moment de turbulences. L’explosion de la Nupes, la diabolisation du parti par les droites et des désaccords internes mettent le noyau dur insoumis à rude épreuve.
L’ouverture de négociations pour l’adhésion de l’Ukraine à l’UE figure au menu du sommet européen qui s’ouvre jeudi à Bruxelles. Un sujet clivant, qui s’invite aussi dans la campagne des européennes. Qu’en disent les partis français ? À ce stade, le RN, Reconquête, le PCF et LFI s’y opposent.