Dans les institutions ou dans les urnes, les écologistes n’obtiennent pas de victoires à la hauteur du moment. Mélanie Vogel, sénatrice Les Écologistes, et Aymeric Caron, député antispéciste allié à La France insoumise, confrontent leurs visions du problème.
On les voit de plus en plus battre le pavé. Ils sont visibles et souvent violents. Et pas si éloignés des partis d’extrême droite. Avec les journalistes de Mediapart, enquête sur les groupuscules d’extrême droite dans « À l’air libre », l’émission d’actualité de Mediapart en accès libre.
Alors que la Nupes vient de voler en éclats et que les gauches n’ont pas toujours été au diapason sur l’immigration, la loi Darmanin réussit à faire l’unanimité contre elle. Reste à se faire entendre dans le débat parlementaire « extrême-droitisé » qui démarre la semaine prochaine à l’Assemblée.
Jordan Bardella participait en Italie à un grand meeting des extrêmes droites européennes, aux côtés d’alliés radicaux aux discours transphobes et complotistes, bien loin de la stratégie de normalisation du Rassemblement national.
Les Écologistes ont lancé samedi 2 décembre à Paris leur campagne pour les européennes. Elle se veut « positive et calme ». La tête de liste, Marie Toussaint, souhaite placer les 190 jours qui la séparent du scrutin sous le signe du « vivant » et de la « douceur ».
En commission des lois, les députés ont élagué certains des amendements ajoutés au Sénat, tout en conservant des mesures de « fermeté ». S’ils ont réintégré une mesure restrictive de régularisation des sans-papiers travaillant dans les métiers en tension, la droite LR se sent flouée et la gauche n’y trouve pas davantage son compte.
Aidée par l’info en continu et les réseaux sociaux, l’extrême droite se jette sur tout drame lui permettant d’imposer son imaginaire xénophobe. Sans égard pour l’exactitude des faits ni même pour les victimes.
Le terme d’« ultradroite » s’est imposé dans les médias pour désigner les groupes plus radicaux que le RN. Mais il ne prend pas en compte la porosité importante entre groupuscules et partis d’extrême droite, et présume à tort que ceux-ci n’usent pas de la violence.
Lors de leur « niche parlementaire », les députés insoumis ont échoué sur le fil à faire adopter leurs mesures en faveur de la régulation des marchés du secteur agro-industriel. Plus tard dans la soirée, le camp mélenchoniste a néanmoins obtenu une victoire sur son texte garantissant la possibilité d’un « accueil physique » aux usagers des services publics.
La pauvreté n’a jamais été aussi prégnante en France. Mais le sujet peine à émerger dans le débat public. Pour en parler, Mediapart a réuni Ian Brossat, sénateur et élu communiste à la mairie de Paris et Nadia Hai, ancienne ministre de la ville et actuelle députée Renaissance.
Alors que des groupes d’extrême droite multiplient les actions, le ministre de l’intérieur a proposé la dissolution de trois d’entre eux. Une annonce symbolique et une fermeté affichée qui tranchent avec ses silences passés et les discours qu’il tient pour défendre son projet de loi immigration.
La section rennaise de l’Action française s’est émancipée du mouvement royaliste pour se rapprocher de l’ultradroite néonazie et participer aux récentes exactions commises en Bretagne. Les services de renseignement étaient aux premières loges.
Mis en cause dans le livre « Les Rapaces » pour la gestion de sa ville, le maire Rassemblement national, proche de Jordan Bardella, continue comme si de rien n’était, à l’exemple de lundi soir au conseil municipal. Entre bétonisation et fermeture de centres sociaux.
Des bandes d’extrême droite multiplient les actions punitives visant migrants, Arabes et musulmans. Une violence raciste et islamophobe qui ne suscite pas de réaction politique et médiatique à la hauteur du danger qu’elle incarne.
Loin du tumulte médiatique, un calme précaire règne depuis le 7 octobre dans ce quartier cosmopolite où vit l’une des plus grandes communautés juives d’Europe. Un climat qui s’explique aussi par la grande prudence des responsables politiques locaux, qui veillent à ne pas souffler sur les braises.
Si les institutions juives continuent de considérer le Rassemblement national comme un adversaire politique, le soutien affiché du parti de Marine Le Pen à Israël et son entreprise de « dédiabolisation » séduisent certains membres de la communauté.