Comment expliquer le coup d’État au Niger après ceux au Mali et au Burkina Faso ? Comment analyser le rôle de la France, ancienne puissance coloniale vouée aux gémonies par les manifestants nigériens, soutiens de la junte ? Mediapart a sollicité différentes voix de spécialistes pour y voir plus clair. Entretien avec le chercheur en sciences politiques nigérien Rahmane Idrissa.
De l’affaire Quatennens à la banalisation de l’extrême droite, les nouveaux députés de La France insoumise, élus en juin 2022, ont courbé l’échine et fait front dans l’ombre des figures du mouvement pendant un an. Face à la diabolisation de Jean-Luc Mélenchon, ils disent leur inquiétude et leurs aspirations.
Au pays de Brassens, dans l’Hérault, le collectif Bancs publics mène une mobilisation coriace contre la construction d’un nouveau parking souterrain en cœur de ville. À travers ce projet, il dénonce aussi la gentrification à marche forcée, les choix politiques du maire François Commeinhes, et les pratiques problématiques de ce que le collectif nomme son « système ».
En déjouant le scénario d’une victoire de la droite alliée avec l’extrême droite, la gauche espagnole envoie un message d’espoir à ses homologues européennes. En France, les dirigeants de la gauche écologiste, qui peinent à faire vivre la Nupes, s’en saisissent pour plancher sur leurs propres combats.
Avec la bénédiction de Gérald Darmanin, les deux principaux responsables de la police française ont dénoncé le traitement judiciaire de leurs agents. Une atteinte à la séparation des pouvoirs qu’a critiquée du bout des lèvres Emmanuel Macron lundi. Derrière lui, ses soutiens se murent dans un silence gêné.
Le politiste Sebastian Roché explique la gravité des propos tenus par les deux plus hauts responsables de la police nationale, en soutien à un policier incarcéré. Sans précédent, ils révèlent selon lui la fragilité politique du pouvoir actuel.
La multiplication des 49-3 et la réforme des retraites ont relancé le débat sur les institutions. Raquel Garrido, députée insoumise favorable à une VIe République, débat avec le député Horizons Laurent Marcangeli, défenseur tempéré du régime actuel.
Après de longues tergiversations, les deux figures de l’exécutif ont acté un remaniement ministériel. Exit les figures de la société civile, jugées trop discrètes, place aux fidèles et aux parlementaires. Une manière, espère-t-on à Matignon, de rendre le gouvernement plus opérationnel. Pour le souffle, il faudra repasser.
Le député de la majorité renonce à porter le projet de loi qui donnera naissance à France Travail. Une enquête du site d’information Blast met en cause l’élu, ainsi que son père, sur un possible conflit d’intérêts lié au marché des prestataires privés de Pôle emploi. Les deux hommes dénoncent des accusations mensongères.
Jusqu’ici députée, la nouvelle ministre déléguée chargée des personnes handicapées a été condamnée aux prud’hommes en juin dernier. « Avec ce gouvernement, les mauvais comportements sont récompensés », dénonce auprès de Mediapart son ex-employée à l’origine de la procédure.
Alors que la rédaction du « JDD » a entamé sa quatrième semaine de grève, une proposition de loi transpartisane pour la conditionnalité des aides à la presse et l’indépendance des journalistes a été déposée à l’Assemblée nationale. Mais ses chances d’être débattue et votée sont minces.
Le Sénat a refusé de sanctionner la sénatrice, malgré un rapport accablant sur du harcèlement moral. Des collaborateurs et des parlementaires dénoncent une « décision catastrophique ». « Aujourd’hui, la lutte contre le harcèlement est à terre », affirme le socialiste Bernard Jomier.
Rencontre avec des chanteuses de la chorale féministe des Rangs-Versets à Nantes. Elles s’inscrivent dans le foisonnement des mobilisations de ces dernières années. Occuper l’espace public avec un répertoire qui défie le patriarcat et prône la sororité.
Membre de l’exécutif municipal de la commune de Seine-Saint-Denis, Timothée Gauthierot a passé quatre heures en garde à vue, mercredi. Il devrait écoper d’un rappel à la loi pour une story Instagram dans laquelle il dénonçait les violences policières et estimait que « la France mérit[ait] plus d’émeutes ».
La fête nationale était à l’origine conçue par et pour le peuple. Ce symbole démocratique est devenu l’apanage d’un président prépotent, qui invite de funestes fripouilles à venir se refaire une beauté politique au pays des droits de l’homme et du citoyen.
Déni des violences policières, silence sur le rachat du « JDD », soutien minimal et tardif du ministre de l’éducation nationale… Ces derniers jours, le pouvoir macroniste a semblé plus que jamais inconséquent, quitte à se mettre dans la roue de l’extrême droite.