Le mouvement de gauche, qui se réunit en assemblée représentative samedi, doit ajuster sa stratégie dans un moment de turbulences. L’explosion de la Nupes, la diabolisation du parti par les droites et des désaccords internes mettent le noyau dur insoumis à rude épreuve.
L’ouverture de négociations pour l’adhésion de l’Ukraine à l’UE figure au menu du sommet européen qui s’ouvre jeudi à Bruxelles. Un sujet clivant, qui s’invite aussi dans la campagne des européennes. Qu’en disent les partis français ? À ce stade, le RN, Reconquête, le PCF et LFI s’y opposent.
La députée écologiste a été sanctionnée par l’Assemblée nationale, mercredi, pour des propos jugés outranciers sur le Rassemblement national et les violences sexuelles. Une autre écologiste, Cyrielle Chatelain, dénonce les propos sexistes d’un député macroniste.
Après qu’Édouard Philippe et Gérald Darmanin ont repris à leur compte l’expression « racisme anti-Blancs », le politiste Émilien Houard-Vial revient sur la façon dont la droite libérale et conservatrice a assimilé l’imaginaire xénophobe du Rassemblement national. Au point de dissoudre les différences entre les deux familles politiques.
Mardi 12 décembre, le gouvernement a défendu à l’Assemblée sa décision de poursuivre le processus législatif sur la loi immigration rejetée la veille. Dans une ambiance électrique, les macronistes ont peiné à convaincre de leur faculté à obtenir une majorité.
Pris de court par la motion de rejet adoptée à l’Assemblée, les macronistes crient au « déni de démocratie » et dénoncent les « politicailleries » des oppositions. Un argumentaire pour le moins osé, venant d’un pouvoir qui n’a cessé de passer en force et de manœuvrer en coulisses, y compris avec la droite la plus extrême.
En rejetant d’emblée le texte du gouvernement, les oppositions ont plongé le second quinquennat Macron dans un flou vertigineux. Le ministre de l’intérieur a perdu tout son capital politique, le gouvernement n’a décidément pas de majorité et les regards se tournent vers Emmanuel Macron, dont le quinquennat est plus enlisé que jamais.
La gauche, le Rassemblement national et la plupart des députés Les Républicains ont infligé, lundi 11 décembre, une défaite cuisante au ministre de l’intérieur, qui voit l’examen de son texte stoppé avant même d’avoir été débattu dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Gérald Darmanin a proposé sa démission au président de la République, qui l’a refusée.
Depuis son annonce, il y a plus d’un an, la loi Darmanin a suscité d’interminables discussions entre la droite Les Républicains et le gouvernement. Mais les personnes étrangères présentes en France, elles, n’ont jamais été consultées et vivent depuis des mois dans l’angoisse du sort qui leur sera réservé.
Promesse de campagne, la nouvelle loi sur l’immigration portée par Gérald Darmanin est censée répondre à la progression de l’extrême droite. En plus de lui paver le chemin, Emmanuel Macron laisse prospérer les plus bas instincts de la société française. Une stratégie du pire qui marque, pour le chef de l’État, le reniement des reniements.
Fin novembre, des tracts néonazis, antisémites et homophobes ont été découverts dans plusieurs boîtes aux lettres de la petite commune de Quissac, où quelque 200 personnes se sont rassemblées, vendredi 8 décembre, afin de dénoncer la « dédiabolisation » de l’extrême droite et sa montée croissante dans le département.
Au sein des partis de la gauche écolo, les limites des sommets onusiens sont reconnues. Si l’idée de coalitions plus restreintes et plus efficaces n’est pas écartée, la principale revendication reste l’exemplarité dont la France et l’Union européenne ne font toujours pas preuve.
Le chef de l’État est critiqué de toutes parts pour avoir célébré la fête juive à l’Élysée. Jugeant cette polémique « accessoire », son entourage peine cependant à cacher son embarras. D’autant que des voix s’élèvent jusque dans la majorité, où certains dénoncent une « faute historique et irréparable ».
Jeudi, la droite d’opposition a tenté de faire adopter un texte pour réduire l’immigration des Algériens en France, ainsi qu’une proposition de loi visant à faciliter les expulsions en faisant fi du droit européen. Les macronistes et la gauche ont fait échouer l’offensive.
Très attendue, la proposition de loi transpartisane visant à réguler les meublés de tourisme devait être votée mercredi. Avec des arguments en défense des « petits propriétaires » et une solide rhétorique climatosceptique, droite et extrême droite ont empêché le vote.
Le grand public a récemment découvert Joël Guerriau, soupçonné d’avoir drogué une députée dans le but de l’agresser sexuellement. Mais le sénateur centriste de Loire-Atlantique était bien connu à l’échelle locale, son fonctionnement ayant déjà soulevé de nombreuses questions. Aucune alerte n’avait jusqu’alors été prise au sérieux.