L’ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy sort vainqueur de la primaire de la droite et du centre. Pendant des années, il a travaillé ses ambitions personnelles dans l’ombre des autres, puis a réussi à faire oublier sa responsabilité dans l’échec de 2007-2012.
Dans un entretien au JDD, le premier ministre franchit un pas supplémentaire vers une candidature à la primaire du PS. À cinq mois de la présidentielle, la gauche de gouvernement a totalement explosé.
Les adhérents communistes ont voté à 53,6 % un soutien au candidat de la France insoumise, pour la présidentielle de 2017, dans le cadre d'un « soutien critique » au sein d'une « campagne autonome ». Le parti sort divisé du processus.
Éclipsé par le duel Sarkozy-Juppé, François Fillon a pris le temps de construire un projet radical. Passage en force dès le début du quinquennat, fin du système de Sécurité sociale, réécriture du droit de la filiation, mise en place de « statistiques d’origine »…
Le député et chef de file des ailes gauches du PS appelle à la création d’un « nouveau parti de la gauche française » après l’élection présidentielle. D’ici là, il appelle à battre François Hollande dans la primaire.
Pour l’ultime débat de la primaire de la droite et du centre, Alain Juppé et François Fillon se sont affrontés dans une ambiance à couteaux tirés. Le maire de Bordeaux, qui jouait là son va-tout, a fait face tout au long de la soirée à un ancien premier ministre offensif et galvanisé par son score du premier tour.
Désabusé sur la capacité des députés à respecter la loi, le syndicat national des collaborateurs parlementaires (FO) lance jeudi 24 novembre une série d’alertes sur leurs conditions de travail. La qualité du dialogue social entre ces élus et leurs employés est mise à mal.
François Fillon voit revenir toute une série d’élus qui le méprisaient il y a encore quelques semaines. Parmi eux, beaucoup de sarkozystes, mais aussi plusieurs figures de la droite extrême. À ses côtés, elles entendent relancer dès 2017 la «fusion des droites».
La France de François Fillon – au-delà de son thatchérisme économique revendiqué – est peut-être avant tout une France qui exalte le terroir. Une France patriarcale, catholique, nourrie d’imaginaire rural et qui ne veut pas voir son beau « roman national » abîmé par la repentance ou par la présence musulmane.
L’affaire du financement des campagnes du RN
— Enquête
Tracfin a transmis à la justice un signalement sur des flux de plusieurs millions d’euros jugés suspects, sur les comptes du micro-parti de Marine Le Pen, Jeanne, et son prestataire, Riwal. Le parquet de Paris a ouvert le 26 octobre une information judiciaire pour «escroqueries» et «abus de biens sociaux».
L’ex-chef de l’État s’est fracassé sur les murs de l’antisarkozysme. Département par département, les résultats du premier tour de la primaire montrent les raisons pour lesquelles les électeurs se sont mobilisés dans le seul but de l’évincer.
Près de quatre millions de personnes se sont mobilisées pour voter à la primaire de la droite. De Tourcoing à Marseille, en passant par Versailles, la banlieue cossue toulousaine et la campagne alsacienne, Mediapart a rencontré le peuple de droite.
En Guadeloupe, la primaire de la droite et du centre n’aura pas résonné avec la même intensité qu’en métropole. Entre une campagne complexe et un contexte local difficile, le doute pèse sur l’intensité de la mobilisation des électeurs, dans cette société pourtant très politisée.
Dimanche soir, les résultats du premier tour viendront confirmer ou infirmer les conjectures auxquelles se livrent les candidats depuis le début de la campagne. De la « majorité silencieuse » de Sarkozy, au recours Juppé, en passant par l’alternative Fillon, tous les scénarios ont été envisagés. En vain. L’issue du scrutin repose sur une donnée qu’aucun sondage ne peut anticiper : le nombre de participants.
Le socialiste Benoît Hamon appelle Emmanuel Macron à publier la liste de ses donateurs. Ce que la loi française ne prévoit pas. Interrogés par Mediapart, deux trésoriers (PS et Modem) jugent opportun de la changer.
Pour leur dernière confrontation avant le premier tour de la primaire, dimanche, les candidats de la droite et du centre ont réussi à n’aborder aucune question qui fâche : ni le bilan de Nicolas Sarkozy ni l’affaire libyenne n’ont vraiment fait débat.