Avec 7 641 îles et 36 289 kilomètres de côtes, les Philippines sont davantage un pays d’eau que de terre. Dans cet État, l’un des plus vulnérables au changement climatique et théâtre de l’essor anarchique des villes et de la déforestation incontrôlée, les pêcheurs sont en première ligne : victimes de l’élévation du niveau des océans, de l’érosion des côtes, des « super-typhons », ils sont aussi, avec leurs maigres moyens, aux avant-postes pour dépolluer les eaux, recycler des déchets…
Après le portrait de Séverine, voici le deuxième volet du projet documentaire mené par Vincent Jarousseau, « Les femmes du lien ». Nous allons à la rencontre de Marie-Basile, une aide à domicile qui travaille à Paris et vit à Stains, en Seine-Saint-Denis. Camerounaise, cette ancienne fonctionnaire de police à l’aéroport de Yaoundé est arrivée en France en 2011. Trois ans après, elle était embauchée par la société LogiVitae pour travailler comme aide à domicile. Elle est aujourd’hui déléguée du personnel et très investie dans la reconnaissance de son métier.
Tour de France. 20e étape, km 9. Sur l’avant-dernière étape du Tour de France, Mélisey en Haute-Saône. Le village du coureur Thibaut Pinot abrite aussi un camping. Où l’on rencontre la gérante, Micheline, qui a tenu un cabaret transformiste pendant dix-sept ans et veut faire perdurer ici « la solidarité » qu’elle a connue autrefois ; Pierre, le mécanicien-charpentier, rejoint par sa femme et ses enfants peu avant le confinement ; Francis, qui change de prénom au gré des heures ; Chouchou et Kiki, un couple de filles ; Cathy, aide-soignante, et sa tante « bien malade ».
Dans l’esthétique chinoise, le fleuve est un paysage naturel très codifié, tant en peinture qu’en littérature. Figure d’une certaine harmonie entre l’homme et le monde, il est souvent motif d’inspiration. Cela n’a pas échappé aux photographes, mais ces derniers s’en emparent autant pour retrouver une tradition picturale que pour dénoncer les conséquences de l’industrialisation sur l’environnement. C’est en tout cas ce que donne à voir l’exposition « Les flots écoulés ne reviennent pas à la source » qui se tient dans la superbe abbaye de Jumièges, en Seine-Maritime.
En 1984, le syndicat chargé de la gestion du lac de Vassivière, un des plus grands lacs artificiels de France, eut l’idée de créer une radio pour égayer les touristes. Depuis, la station a su conquérir le public de néoruraux installés au carrefour de la Creuse, de la Haute-Vienne et de la Corrèze. Premier épisode d'une série sur les radios associatives.
À gauche, le portrait d’un ou d’une jeune underground biélorusse ayant fui la dictature de Loukachenko. À droite, des photos d’espaces symboliques du soviétisme en Biélorussie. Ces diptyques, et les entretiens qui les accompagnent, entendent « montrer le fossé entre les valeurs soviétiques du passé prônées par le gouvernement et les aspirations de la jeunesse », explique la photographe Aude Osnowycz, qui travaille depuis la Pologne sur ces jeunes gens qui s’opposent depuis plusieurs années à Loukachenko. Et qui regardent avec attention les manifestations actuelles.
« Prendre la photographie à contre-emploi », c’est l’intention d’Olivier Culmann pour cette série. Ne pas isoler les collégiens et les lycéens (et leurs enseignantes) dans l’image de l’élève studieux, perturbateur, ennuyé, fatigué, rêveur ou appliqué. Ne pas non plus livrer la planche-contact qui, comme un film, raconterait une scène. Mais, dans un même cadre, saisir des expressions, des sentiments. Mouvants comme la vie, surtout à l’adolescence.
Il ne reste que quelques jours pour voir l’exposition consacrée à ce photographe magnifiquement prolifique, organisée par la Villa Pérochon, à Niort (79). JH Engström est né en 1969, en Suède, et il vit aujourd’hui à Montreuil, près de Paris, après avoir séjourné à New York. Ses séries témoignent de la vitesse du monde, du tumulte des identités. Et l’accrochage dans l’écrin de cette Villa permet de tisser des liens entre les temps et les espaces d’une vie.
La Syrmie, la Bačka et le Banat : ces anciennes provinces de l’Empire des Habsbourg ont été partagées entre les nouveaux États formés après la Première Guerre mondiale, les Roumains et les Serbes voulant chacun leur part. La Voïvodine a payé un lourd tribut aux tourments du XXe siècle. Autrefois prospère, riche d’une diversité ethnique et culturelle, cette actuelle province septentrionale de la Serbie est toujours à la recherche d’une identité perdue.