Lina Attalah, directrice du site égyptien Mada Masr, un des derniers espaces de liberté médiatique en Égypte, fermé au printemps dernier par les autorités, revient pour Mediapart sur la situation politique du pays. Et décrit une répression chaotique qui vient d'amener le pouvoir à fermer des centaines de sites web.
Élu lundi 18 décembre pour succéder à Jacob Zuma à la tête de l’African National Congress (ANC), l’ancien protégé de Mandela aura fort à faire pour sortir son parti de la corruption et du clientélisme généralisé dans lequel il a sombré.
Dans un livre d’enquête fondé sur des archives sud-africaines, Hennie Van Vuuren remet en cause plusieurs lieux communs sur l’isolement de l’Afrique du Sud sous l’apartheid, mais il dévoile aussi le rôle considérable joué par la France dans le trafic d’armes avec Pretoria, pendant que Giscard, Mitterrand et Chirac fermaient les yeux.
À l’heure où s’ouvre, du 16 au 20 décembre, la conférence quinquennale de l’African National Congress qui doit voir le parti de Mandela choisir un successeur à Jacob Zuma, l’Afrique du Sud est plongée dans la corruption, les inégalités sociales et une économie à la traîne. Vingt-trois ans après les premières élections libres de l’histoire du pays, l’Afrique du Sud n’est pas au rendez-vous que beaucoup espéraient.
« Il n’y a plus de politique africaine de la France », a dit à Ouagadougou le président français. Et pourtant, ce voyage en Afrique a quelque chose d’un trafic d’apparence. Franc CFA, passé colonial, immigration, natalité : Emmanuel Macron a utilisé tous les procédés qui permettent de créer un monde nouveau, mais reconduisent la vieille raison coloniale sous les traits de la bonne gestion.
« Il n'y a plus de politique africaine de la France » : le chef de l’État a voulu rompre avec la Françafrique mardi, à l'occasion d'un long discours prononcé devant huit cents étudiants à Ouagadougou. Un ton inédit, des thèmes et des projets nouveaux, un changement de génération mis en scène… Mais les graves difficultés rencontrées par la France en Afrique subsistent.
Pour l'historien français Benjamin Stora et le politologue algérien Abdelkader Yefsah, ce n'est pas tant la succession de Bouteflika qui est problématique mais bien le modèle économique du pays qui repose sur la rente pétrolière. Entretien croisé.
Robert Mugabe a remis une lettre de démission au Parlement, ce mardi, alors qu'une procédure de destitution venait d'être lancée à son encontre après plusieurs jours de pressions de son parti, la Zanu-PF. En toile de fond, la lutte pour le contrôle du parti présidentiel et, au-delà, de l’État et de ses ressources.
Trente ans après son assassinat jamais élucidé, l'ancien capitaine et président du Burkina Faso inspire plus que jamais la jeunesse africaine qui souhaite balayer les élites corrompues et prédatrices.
Le journaliste marocain Omar Brouksy signe La République de Sa Majesté, un livre à charge sur les réseaux d’influence entre la France et le Maroc. Il consacre un chapitre à l’affaire impliquant deux journalistes français soupçonnés d’avoir fait chanter le roi du Maroc et déboutés le 10 novembre.
Après l’annulation d’une première élection présidentielle par la Cour suprême et un second scrutin boycotté par l’opposition, le Kenya est plongé dans une crise politique inédite. Le pays, considéré comme une des sociétés les plus libres d’Afrique de l’Est, voit son modèle sérieusement mis à l’épreuve.
L'écrivain et anthropologue algérien Mouloud Mammeri, qui a tant œuvré pour la reconnaissance de la culture et de l'identité berbères, était au centre d'un colloque à la Sorbonne. Entretien avec la spécialiste du monde berbère Tassadit Yacine, qui l'a bien connu.
Une partie du gouvernement marocain a été limogée manu militari pour ne pas avoir mis promptement en œuvre le projet de désenclavement de la ville d’Al-Hoceïma, foyer de la contestation dans le Rif. Un signal envoyé à l’opinion publique par le roi.
Chaque année, la peste fait sa réapparition dans certaines régions de Madagascar. Mais cette fois, l’épidémie a pris une ampleur et une forme inhabituelles. Alors que la riposte s’organise, déjà plus d’une centaine de personnes ont péri.
Le nombre de procès augmente, tout comme celui des détenus, mais la justice du quotidien, elle, peine à se faire, les victimes s’égarant dans le maquis procédural d’une institution exsangue. Le constat est alarmant : si les lois existent, leur application, que ce soit pour les crimes de torture ou pour le simple respect du code du travail, reste défaillante.
« La délinquance économique et financière est devenue préoccupante », écrit le Bureau du vérificateur général dans son rapport annuel sur la gestion des finances du pays. Elle touche notamment le commerce de l’or et du pétrole.