L'actuel président ivoirien n'a cessé de bénéficier d'un soutien actif de la France et des organisations internationales. Proche de Nicolas Sarkozy comme de plusieurs dirigeants de gauche, Alassane Ouattara, qui fut directeur général adjoint du FMI, a également ouvert le pays aux intérêts des grands groupes français. Troisième volet de notre série sur la situation en Côte d'Ivoire.
Deux événements majeurs pour la Côte d’Ivoire se télescopent. Le premier est l’affaiblissement du président Ouattara, confronté à des mutineries dans l'armée. Le second est l’effondrement de l’accusation dans le procès ouvert par la Cour pénale internationale contre l’ancien chef de l’État ivoirien Laurent Gbagbo. Ce qui ruine le récit de dix années de crise forgé par la France et l'actuel pouvoir.
L’ancien président de Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo, en détention provisoire depuis 2011 à la Cour pénale internationale à La Haye, affirme dans un entretien exclusif à Mediapart que la France de Jacques Chirac, puis de Nicolas Sarkozy, a systématiquement saboté sa présidence.
Cerene Services a récemment remporté un marché de 10 millions d’euros attribué par le ministère de l’environnement de la République démocratique du Congo. Hasard, le frère de Ségolène Royal, ministre de l’environnement au moment de la signature, y est « directeur de l’innovation ». Ce contrat, qui a pour but de cartographier une partie de la forêt congolaise, reste en partie obscur.
Premier revers au Cameroun pour le groupe Bolloré : une commission nationale d’enquête a établi « la responsabilité à titre principal » de sa filiale ferroviaire Camrail dans le terrible accident d’un train de voyageurs survenu en octobre 2016. Le gouvernement camerounais annonce son intention de rediscuter la concession ferroviaire attribuée au groupe Bolloré.
Entre la dépréciation du dinar, des mouvements sociaux qui continuent et le limogeage de deux ministres, la Tunisie souffre d’une crise économique et sociale qui, six ans après la révolution, prend le pas sur la transition démocratique du pays.
Les groupes djihadistes ont investi la région frontalière du Mali et du Niger, tandis qu’en Guinée-Bissau, les forces de sécurité se disent « démunies ».
Trente-deux ministres doivent être jugés à partir de lundi 8 mai, à Ouagadougou. La justice leur reproche d’avoir fait appel à l’armée pour mettre fin aux manifestations contre la volonté du président Compaoré de prolonger encore son mandat. La répression aurait fait jusqu’à une vingtaine de morts. Mais Compaoré, lui, coule des jours tranquilles en Côte d’Ivoire.
Samedi, des opposants à la politique africaine de Bolloré se réunissent à Paris. Au Cameroun, en Côte d’Ivoire ou en Sierra Leone, les riverains des plantations d’hévéas et de palmiers à huile du groupe luttent toujours pour vivre mieux. Deux de leurs représentants étaient récemment en Europe.
La seule chose scandaleuse à propos de la dénonciation de la colonisation en tant que « crime contre l’humanité », c’est la négation de cette évidence. De l’exposition en cours au Musée national des arts anciens (MNAA) de Lisbonne jusqu’à l’étude récente d’un économiste de Harvard, démonstration.
Simone Gbagbo, épouse de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, a été acquittée dans un procès ouvert à Abidjan pour crimes contre l’humanité. Avec ce verdict, le pouvoir envoie un message à la Cour pénale internationale, qui s'intéresse désormais aux alliés de l'actuel président.
« Il s’agit du plus haut niveau d’insécurité alimentaire depuis l’indépendance du Soudan du Sud », constate George Fominyen, porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM), de retour de mission sur le terrain.
Depuis plusieurs mois, les États d’Afrique de l’Est sont confrontés à une grave sécheresse, qui se double désormais d’une crise alimentaire sérieuse. Selon l’ONU, 20 millions de personnes auraient aujourd’hui besoin d’une assistance humanitaire urgente. Ces populations sont victimes de la guerre, de l’indifférence politique et d’un changement climatique auquel elles contribuent pourtant le moins.
La conjonction de la sécheresse et de la poigne de fer du régime pousse des milliers d'Érythréens à chercher refuge au-delà de leurs frontières. Beaucoup s'enfuient vers l'Éthiopie, le pays africain qui accueille le plus de réfugiés.
Une libération de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, détenu à la Cour pénale internationale, est désormais une possibilité alors que son procès, commencé il y a un an, continue d’exposer les défaillances de l’accusation.
Dans une vidéo diffusée le 2 mars, les groupes djihadistes Ansar Dine, Aqmi et Al-Morabitoune ont annoncé leur fusion et se placent sous la tutelle d’Al-Qaïda. Malgré les forces de l’ONU et l’opération française Barkhane, ces groupes ne cessent de renforcer leur implantation et leurs capacités de recrutement. Entretien avec le spécialiste Jean-Hervé Jezequel.