Selon un rapport de l’ONU, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne a acquis illégalement des armes, en violation de l'embargo international. Cet arsenal échappe au contrôle de l’État et est toujours entre les mains d'anciens chefs de guerre qui continuent de contrôler de larges parties du pays.
Tandis que l’instruction sur le bombardement de Bouaké en 2004 touche à sa fin, Jacques Dupuydauby, homme d’affaires français proche de dirigeants européens et africains, accuse sous serment, mais sans éléments matériels, Bolloré d’avoir participé à l’organisation de l’attaque. Bolloré dément et menace de poursuites judiciaires.
En apparence, rien ne bouge au Maroc. Pourtant, une réelle culture de la manifestation se dessine dans le pays, jusque dans les endroits les plus reculés. Le problème reste leur coordination et leur implication politique.
Depuis plusieurs mois, les employés de la Sonatel, groupe sénégalais de télécoms, sont en conflit avec Orange : ils accusent l’opérateur français de vouloir saborder leur entreprise en plombant son développement et en favorisant ses propres intérêts au détriment de celui de l'entreprise locale.
Ouvert fin janvier 2016, le procès de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et de son ministre Charles Blé Goudé devant la Cour pénale internationale a pris un tour inattendu : un témoin à charge a démoli la thèse de l’accusation et insisté sur le rôle nocif de la France pendant la présidence Gbagbo.
L’élection d’un président en Centrafrique, Faustin-Archange Touadéra, investi ce mercredi 30 mars, ouvre une nouvelle page de l’histoire de ce pays tourmenté. Touadéra a pris de court les observateurs du pays en étant élu aux dépens des grands favoris du scrutin. La France se prend à rêver d’un désengagement militaire.
Alors que le procès de Laurent Gbagbo se poursuit devant la Cour pénale internationale, des rescapés de massacres perpétrés en mars 2011 par les troupes d’Alassane Ouattara, l’actuel président ivoirien, attendent toujours que la Cour s’intéresse à eux.
Au lendemain d'élections au Bénin, Niger et Congo-Brazzaville, où Sassou-Nguesso a verrouillé tout espoir d’alternance, la France brille par son absence. Omniprésente sur la sécurité, elle laisse à l'abandon la politique et la diplomatie.
À l'approche des élections présidentielles, le Tchad connaît une vague de contestation exceptionnelle pour ce pays tenu d’une main de fer par l’autocrate Idriss Déby. Pendant que les opposants appellent à mettre un terme à une répression implacable, un rapport « confidentiel défense » vient rappeler que pour la France, la stabilité est la première des priorités.
Avec l'attaque revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) à Grand-Bassam en Côte d'Ivoire, ce sont désormais cinq pays d'Afrique de l'Ouest qui ont subi des attaques terroristes ou des enlèvements ces dernières années. Au Sénégal, beaucoup pensent que le pays sera le prochain sur la liste. Les forces de l'ordre conviennent que la menace existe.
Alors que de nombreuses ONG tirent la sonnette d'alarme sur une nouvelle vague de détentions, le ministre de la justice et des libertés marocain, issu de l'aile dure du parti islamiste PJD, réfute les accusations tout en admettant que la torture existe dans son pays.
Les Occidentaux passent à l’offensive contre l’État islamique en Libye pour enrayer sa montée en puissance. Faute de gouvernement d’union nationale libyen reconnu, la France et plusieurs pays agissent clandestinement. Des commandos britanniques, américains et français sont déjà à l’œuvre sur le terrain.
Les autorités marocaines semblent vouloir montrer davantage de fermeté, en faisant preuve d'intransigeance envers les dérapages de personnalités religieuses et en révisant les programmes scolaires. Mais de nombreux critiques pointent la manière dont le pouvoir, en vue de diviser l'opposition, joue un rôle dans le développement du salafisme.
Depuis 2001, le pays reçoit des fonds d'une organisation pour financer la vaccination d’enfants dans les pays pauvres. Mais au lieu de servir à la vaccination, l'argent a été massivement détourné par un système de fausses factures. Plus de 3,5 millions de dollars se sont évaporés.
Cinq ans après les révoltes arabes, l’UE espère conclure un accord de libre-échange avec la Tunisie. Les eurodéputés réclament un partenariat politique d’un nouveau genre. Mais les premières versions de l’accord en chantier, dont Mediapart publie dix chapitres en exclusivité, montrent une autre réalité. À Tunis, des figures de la société civile s’inquiètent.
La lutte contre le trafic de drogue, qui finance les groupes djihadistes, est censée être une priorité des dirigeants maliens et internationaux. Pourtant, sur le terrain, cela ne semble pas le cas, car « s'attaquer au trafic de drogue ne va pas amener la paix ».