L'affaire des deux journalistes français qui se sont laissé corrompre par les autorités marocaines sert le royaume. Il multiplie les embûches, les procès et les interdictions contre tous les journalistes qui essaient d'exercer leur métier indépendamment. Dans le même temps de nouveaux médias tentent de se créer.
L’ouverture le 7 septembre au Sénégal du procès de l’ancien chef d’État tchadien est une victoire pour les victimes et militants des droits humains. Mais, comme pendant la guerre froide, le Tchad reste un pivot de la France en Afrique. Deux époques et deux justifications d’une alliance jamais remise en question.
L’affaire du « chantage » qui aurait été exercé sur le roi du Maroc, Mohammed VI, par deux journalistes français est plus complexe qu’il n’y paraît, au vu des pièces du dossier judiciaire dont Mediapart a pris connaissance.
Prise entre l’étau du terrorisme et des réformes négligées par les précédents gouvernements, la Tunisie aborde un tournant bien périlleux de sa période post-révolutionnaire. Plusieurs sources évoquent plus de 100 000 arrestations depuis le début de l’année, et la torture demeure une pratique courante, de plus en plus banalisée par les responsables politiques.
Elle est la seule femme élue à la tête d'un parti politique au Maroc. Nabila Mounib conduit la campagne de la Fédération de la gauche démocratique pour les prochaines élections municipales. Celle qui a soutenu le Mouvement du 20-Février plaide aujourd'hui pour une révolution démocratique, alors que le palais royal a repris la main, et prévient : « Nous ne nous tairons pas. »
En arrachant son indépendance en 1993 après trente ans de guerre, l’Érythrée est devenue l’un des plus jeunes pays au monde. Deux décennies plus tard, ce petit pays de la Corne de l’Afrique produit l’un des principaux contingents de migrants au monde. Chaque mois, plus de cinq mille personnes fuient le pays. Explications.
Depuis deux ans, le gouvernement congolais de Kinshasa bloque le départ de 300 enfants adoptés légalement par des couples français. Un rapport de mission d’une ONG suisse épinglait en 2013 l’ensemble du processus d’adoption mis en place par la RDC.
Ce rapport, que l'UE refuse de publier et que Mediapart révèle, souligne qu'aucune entreprise (européenne comme africaine) n'applique la loi camerounaise sur l'exploitation de bois. Même les entreprises certifiées FSC ne respectent pas les réglementations.
S’appuyant sur un phénomène qui a débuté au Sénégal et au Burkina Faso, le mouvement citoyen Filimbi, en République démocratique du Congo, a cassé les codes de l’opposition. La répression implacable de ce mouvement pacifique par le régime de Joseph Kabila est le signe d’un choc des générations. Rencontre avec ces opposants.
Au sein d'une organisation qui prône la tolérance zéro en matière d'abus sexuels, les plus hautes huiles des Nations unies ont tout fait pour décourager les enquêtes sur les auteurs de viols, alors même que l'alerte avait été donnée par ses fonctionnaires.
Deux mois après la révélation de viols commis par des soldats français en Centrafrique, Mediapart a pu étayer la validité des accusations et le fait que les abus sexuels continuent aujourd'hui avec différents contingents. Ces crimes se déroulent dans le contexte d'un pays où les Occidentaux se croient souvent tout permis.
Notre collaboratrice Fanny Pigeaud sort un livre qui retrace les relations récentes entre Paris et Abidjan. Dans l'extrait que nous publions, elle revient sur l'élection contestée de 2010 qui a vu Alassane Ouattara arriver au pouvoir et Laurent Gbagbo finir dans une geôle à La Haye.
Abdellah Lefnatsa, membre de l'Association marocaine des droits humains (AMDH), décrypte le durcissement de la répression contre les militants des droits humains, mais aussi contre des mouvements sociaux, et trouve « honteux » le nouveau protocole d'entraide judiciaire entre la France et le royaume.
L’ampleur de l’attentat de vendredi à Sousse s’explique par la déficience du ministère de l’intérieur, incapable de transmettre l’information à la brigade d’intervention rapide, d’ordinaire mobilisable en moins de dix minutes. L’exécutif tunisien doit aujourd’hui en répondre.
Le pays était en état d'alerte depuis l'attaque du musée du Bardo, en mars à Tunis. L'État islamique a revendiqué le massacre dans la nuit de vendredi à samedi. « Il y a un déni total de la réalité, et nous le payons très cher », affirme le journaliste tunisien Haythem El Mekki.
Il a beau être sous le coup d’un mandat d’arrêt international pour crimes de masse, l’autocrate entame un nouveau mandat de président. Sa capacité à être présent dans tous les dossiers diplomatiques chauds a eu raison des derniers scrupules des Occidentaux, notamment des Français.