Lancée par le G8 en 2012, la NASAN, un programme qui prétend lutter contre la faim en Afrique subsaharienne, ouvre les marchés agricoles aux multinationales de l’agrobusiness dont Nestlé, Monsanto ou Danone. Via son agence de développement, la France finance, à hauteur de 67 millions d’euros, une entreprise kenyane basée dans un paradis fiscal.
D’ordinaire très discret, l’ancien ministre ivoirien Amara Essy évoque le sort de Laurent Gbagbo, qui comparaît devant la Cour pénale internationale pour « crimes contre l’humanité ». Il revient aussi sur la dernière élection présidentielle ivoirienne en se montrant critique vis-à-vis de l’actuel président, Alassane Ouattara, et des grandes puissances.
Le procès pour « crimes contre l’humanité »qui s'ouvre, le 28 janvier devant la Cour pénale internationale, de l’ex-président ivoirien et de l’un de ses ministres, Charles Blé Goudé, est mal parti. L'enquête a fait l'impasse sur le rôle de la France et les crimes du camp Ouattara aujourd'hui au pouvoir. Le soupçon d'une justice instrumentalisée pèse plus que jamais sur la CPI.
Depuis l’attaque du 15 janvier 2016 à Ouagadougou, les noms de l’ex-chef d’État burkinabè Blaise Compaoré et du président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro circulent avec insistance. Les soupçons prennent leur source dans le rôle sulfureux que la « galaxie Compaoré » a joué pendant ses 27 ans de règne.
Après la révolution de 2011, les militants des droits LGBT ont cru en une amélioration de la situation, avec la possibilité de défendre leurs droits à travers la création d'associations ou la mobilisation publique lors de procès. Pourtant, des affaires récentes montrent une nouvelle répression des minorités sexuelles, dans un pays où l'homosexualité demeure un crime.
En 2012, François Hollande avait promis la fin de la Françafrique. Plus de trois ans plus tard, les porteurs de valises et les envoyés spéciaux semblent avoir quitté l'Élysée. Mais les réseaux affairistes ont migré vers d'autres univers, notamment les fondations comme celle de Jean-Louis Borloo. Des pratiques qui se déroulent sous le regard tantôt impuissant, tantôt complice des autorités. Deuxième volet de notre série sur la politique africaine de la France.
Autoproclamé indépendant il y a 24 ans et jamais reconnu par la communauté internationale, le Somaliland réussit à maintenir la paix et la stabilité dans ses frontières. À rebours de son voisin du sud, la Somalie, enlisé dans un conflit violent et récipiendaire de l’aide internationale.
Depuis que le président du Burundi Pierre Nkurunziza a décidé en avril 2015 de se faire réélire pour un troisième mandat théoriquement inconstitutionnel, il a réprimé toute l’opposition d’une main de fer, précipitant la fuite de 200 000 personnes et les craintes de massacres interethniques.
Un investisseur français, fraudeur du fisc, qui fait la « danse du ventre » aux ministres africains ; son ami et associé, vieux routard de la vie politique sénégalaise et ancien représentant de l'ONU, qui rafle de juteux marchés pétroliers. Arcanes d'un scandale de corruption dans plusieurs États d'Afrique.
Les enregistrements où l'on entend le président de l'Assemblée nationale ivoirienne proposer son aide pour appuyer le putsch avorté au Burkina Faso, et éliminer des opposants, rappelle le passé violent d'un homme proche de la France. Soro, qui veut succéder à Ouattara à la présidence de Côte d'Ivoire, voit ainsi sa brutale ascension menacée.
Guillaume Soro, président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire, est suspecté d'avoir voulu aider les putschistes contre le gouvernement de transition au Burkina Faso. Une nouvelle bande-son, que Mediapart diffuse en exclusivité, confirme que le bras droit du président Alassane Ouattara a voulu venir en aide à un ex-ministre de Blaise Compaoré.
Bloqué dans son expansion en Irak et en Syrie, l'État islamique serait tenté de se réfugier en Libye, où il contrôle déjà la ville de Syrte et quelques autres zones. Une perspective qui inquiète beaucoup d'observateurs.
Des documents militaires inédits, dont Mediapart et France Inter ont pris connaissance, montrent que l’armée française a laissé se perpétrer en connaissance de cause des massacres contre la minorité tutsie pendant le génocide au Rwanda en 1994, alors même que sa mission confiée par les Nations unies était de les empêcher. Ces documents sont aujourd'hui entre les mains de la justice.
Ces violences sont survenues dans un secteur où, selon des militants locaux, au moins 500 civils ont été tués depuis octobre 2014, pour la plupart dans des raids nocturnes menés par des rebelles armés de machettes.
Huit mois après l'attaque du bar La Terrasse (5 morts), des terroristes ont réussi encore une fois à frapper la capitale malienne, faisant cette fois-ci 21 morts.
Dix-neuf personnes sont mortes ce vendredi au Mali lors de l'attaque d'un grand hôtel de Bamako, revendiquée par le groupe islamiste Al-Mourabitoune et Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a annoncé le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta. Deux assaillants ont aussi été tués dans l’assaut.