Abdellah Lefnatsa, membre de l'Association marocaine des droits humains (AMDH), décrypte le durcissement de la répression contre les militants des droits humains, mais aussi contre des mouvements sociaux, et trouve « honteux » le nouveau protocole d'entraide judiciaire entre la France et le royaume.
L’ampleur de l’attentat de vendredi à Sousse s’explique par la déficience du ministère de l’intérieur, incapable de transmettre l’information à la brigade d’intervention rapide, d’ordinaire mobilisable en moins de dix minutes. L’exécutif tunisien doit aujourd’hui en répondre.
Le pays était en état d'alerte depuis l'attaque du musée du Bardo, en mars à Tunis. L'État islamique a revendiqué le massacre dans la nuit de vendredi à samedi. « Il y a un déni total de la réalité, et nous le payons très cher », affirme le journaliste tunisien Haythem El Mekki.
Il a beau être sous le coup d’un mandat d’arrêt international pour crimes de masse, l’autocrate entame un nouveau mandat de président. Sa capacité à être présent dans tous les dossiers diplomatiques chauds a eu raison des derniers scrupules des Occidentaux, notamment des Français.
La nouvelle fondation voulue par François Hollande et Laurent Fabius pour établir un « nouveau partenariat africain de la France » a commencé par financer un projet d'exploitation forestière aux vieux relents de Françafrique. Mauvais départ.
Le président de la République française était à Alger, lundi 15 juin. Mais pour l'opposant et ancien premier ministre Ali Benflis, cette visite n'a pas de sens, puisqu'elle s'inscrit dans le cadre d'une « vacance » du pouvoir algérien. Entretien avec l'ancien candidat à l'élection présidentielle, qui vient de créer son parti.
Les militants marocains des droits humains estiment que cet accord va favoriser l'impunité. Les autorités plaident pour « le respect de la justice marocaine ».
La tentative de coup de force du président Nkurunziza, qui entend se faire réélire pour un troisième mandat, menace de raviver les tensions ethniques, alors que les opposants demandent simplement le respect de la constitution.
Un an et demi après le début de l'épidémie, les ONG, l’ONU, et les Guinéens eux-mêmes essaient de comprendre les erreurs commises dans le traitement de l'épidémie, les violences et les résistances qui ont surgi.
Aux urnes dimanche, le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique s’apprêtait à réélire le même parti au pouvoir depuis 1991, auréolé d’une forte croissance et d’une stabilité rare. Dans les capitales occidentales, on ferme les yeux sur le reste.
Alors que la France et le Maroc ont signé en février un nouvel accord de coopération judiciaire que doivent encore approuver les parlementaires français, un rapport d'Amnesty International documente 173 cas de torture. En représailles, le Maroc a expulsé deux chercheurs de l'ONG, jeudi 11 juin.
Peu médiatisé, le mouvement contre le gaz de schiste en Algérie ne se dément pourtant pas. Il met en lumière les contradictions internes d’un régime pris entre le développement de la demande interne d’énergie et la baisse de ses recettes pétrolières.
Qui contrôle la Libye aujourd’hui ? Quatre ans après le déclenchement de l’intervention militaire internationale en Libye, le chaos et la guerre civile ont succédé à la dictature de Kadhafi. Le désastre est exploité par les fanatiques de l’État islamique et par les trafiquants de migrants, sans compter les manœuvres de nombreux pays pour placer leurs factions.
Au Cameroun, des paysans et des villageois ont bloqué cette semaine des plantations détenues en partie par le groupe Bolloré. Ils attendent depuis 2013 que leurs revendications soient entendues. Le groupe se retranche derrière son statut d'actionnaire minoritaire. Et les opposants sont toujours attaqués en justice.
Depuis plus de quinze ans, aucun président français n’a visité le Cameroun. L’Élysée reproche au président Biya, usé et malade, de s’accrocher à son fauteuil et de s’être tourné vers les Chinois et les Russes.
Un document confidentiel du cabinet de la présidence de la République du Gabon montre l’étendue des tensions qui règnent actuellement au sommet du pouvoir gabonais et de la famille présidentielle, sur fond d’héritage de l’ancien dictateur Omar Bongo. À la clé : des centaines de millions d'euros, au bas mot.