Le génocide des Tutsis qui débute le 6 avril 1994 n'est pas un embrasement soudain. Il a été méthodiquement planifié par le pouvoir hutu d'Habyarimana. À tel point que, dès 1990, de nombreux acteurs français sur place (services, militaires, diplomates) font remonter à l'Élysée des alertes de plus en plus précises. C'est ce que détaille le livre Au nom de la France, guerres secrètes au Rwanda, dont nous publions des extraits.
Après dix ans de silence, l'ancien secrétaire général du FLN et premier ministre est à nouveau candidat à la présidence de la République algérienne. Porteur d'un programme « pour le changement tranquille », l'homme s'abstient en revanche de toute critique sur l'armée algérienne ou les services de renseignements, pourtant omniprésents dans les semaines qui ont précédé la campagne.
Vingt ans après le génocide des Tutsis, il est difficile de ne pas admirer les réussites du président rwandais. Mais les éléments les plus sombres de son régime, tus pendant longtemps, menacent de le rattraper.
Depuis l’annonce de la candidature d'Abdelaziz Bouteflika à un quatrième mandat présidentiel, de nombreuses manifestations ont lieu à Alger et en dehors de la capitale. Un nouveau mouvement, Barakat (« ça suffit ») occupe la une des médias algériens. Entretien avec son cofondateur, Mustapha Benfodil, journaliste et dramaturge.
Retrouvez le spectacle exceptionnel en solidarité avec la Centrafrique, organisé lundi soir par le Théâtre de la Ville à Paris, en partenariat avec Mediapart, avec de grands artistes de la scène africaine, dont Youssou N’Dour, Ray Lema, Bonga, Lokua Kanza, So Kalmery, Idylle Mamba...
En Algérie, le président Bouteflika a déposé lundi sa candidature pour un quatrième mandat. Le régime peut-il vraiment se satisfaire d'un tel immobilisme, alors qu’à moyen terme se pose la question de l’avenir de la rente pétrolière? C'est sur elle que s’appuie le pouvoir algérien pour contenir la contestation sociale.
Rappelant la vaste mobilisation d'il y a trois ans au Maroc, des manifestations ont eu lieu ces derniers jours dans les principales villes du pays. Toujours mobilisés, les militants sont cependant désabusés.
Le débat sur la prolongation de l'opération Sangaris aurait pu être l’occasion de mettre honnêtement les cartes sur la table. Au lieu de cela, l'exécutif français refuse d'assumer le coût et les moyens nécessaires à sa réussite.
Alors que le FLN vient d'annoncer, à moins de deux mois du scrutin présidentiel, la candidature d'Abdelaziz Bouteflika, Clientélisme et patronage dans l’Algérie contemporaine, ouvrage fondé sur des enquêtes de terrain effectuées tout au long des années 2000 et jusqu’aux législatives de 2012, apporte un regard en profondeur sur le régime algérien. Entretien avec son auteur, Mohammed Hachemaoui.
Depuis deux ans et demi, les habitants de la commune d’Imider, au sud-est du Maroc, observent un sit-in permanent contre l’exploitation d’une mine d’argent appartenant au holding de la famille royale. Aujourd'hui mardi, deux jeunes militants, arrêtés dans des circonstances obscures fin décembre, ont été condamnés à 10 et 18 mois de prison ferme. Correspondance du Maroc.
L’écrivain égyptien publie un nouveau livre et soutient le maréchal Sissi, jugeant que l’Égypte a aujourd’hui besoin d’un homme fort. Mais il ne lui signe pas de chèque en blanc, bien qu'il lui soit très reconnaissant d’avoir mis fin au règne des Frères musulmans.
Inexorablement, la Centrafrique se vide de ses populations musulmanes, chassées par les milices « anti-balakas », sous les yeux des forces françaises et étrangères qui ne sont pas assez nombreuses pour empêcher cet exode.
À moins de trois mois de la présidentielle, le président Bouteflika, malade, n’est pas encore candidat à un quatrième mandat. Le débat de fond a cédé la place aux spéculations sur les batailles dans les coulisses du régime.
Le service français de renseignements a démenti être à l'origine d'une note qu'avait dévoilée le Canard enchaîné. Ce document prédisait un coup d’État, qui n'a jamais eu lieu, en Guinée. L'affaire souligne la tension régnant autour des mines guinéennes.
À l’heure où les voisins libyen et égyptien sombrent dans la violence et l’autoritarisme, l’adoption d'une nouvelle constitution marque une étape importante dans le cheminement du pays vers un idéal démocratique unique dans la région.
Les Tunisiens ont enfin une nouvelle constitution, qui remplacera celle de 1959. En partenariat avec l’ONG tunisienne Bawsala, Mediapart publie l’intégralité de ce texte et passe en revue 22 articles clés avec le juriste Yadh Ben Achour et l'analyste politique Sélim Kharrat.