En délocalisant le conseil des ministres vendredi 21 décembre, Pedro Sánchez a voulu matérialiser sa politique de main tendue avec les indépendantistes catalans. Le socialiste cherche aussi des soutiens, pour faire adopter son projet de budget pour 2019 – et accessoirement, sauver son gouvernement.
Le gouvernement allemand a adopté mercredi 19 décembre la première loi de son histoire sur la régulation de l’immigration de travailleurs non européens. Malgré les critiques de syndicats allemands, elle témoigne d'un pragmatisme sur les questions migratoires, loin des crispations du débat public entretenues par l’extrême droite.
Le premier ministre belge, Charles Michel, a annoncé la démission de son gouvernement de centre-droit. Une décision qui intervient après le départ des ministres nationalistes flamands, qui s'opposaient à ce que la Belgique soutienne le pacte mondial de l'ONU sur les migrations.
La nomination à l’automne du nouveau président de la Rai, proche de la Ligue de Salvini, fait planer la peur d’une censure au sein du groupe d’audiovisuel public italien. Au-delà de la Rai, tout le milieu culturel indépendant italien s’inquiète.
Le gouvernement de Viktor Orbán mène depuis quelques mois une attaque frontale contre les mondes académique et culturel, accusés de déloyauté et de déviance idéologique. Mais les oppositions n'ont pas dit leur dernier mot : depuis quelques jours, la colère gronde à Budapest et dans plusieurs villes hongroises.
Le Brexit se révèle une malédiction géopolitique pour le Royaume-Uni, qui se voit dépouillé de ses objets d’orgueil : le Parlement, l’Irlande du Nord, puis peut-être l’Écosse, sans oublier Gibraltar. Et cela sonne comme une revanche franco-papiste.
Des mouvements protestataires ont éclos en Europe depuis dix ans, en dehors des appareils politiques traditionnels. La révolte des « gilets jaunes » a-t-elle des points communs avec celle des Italiens, des Grecs ou des partisans du Brexit au Royaume-Uni ?
La Commission européenne se retrouve dans un grand embarras : alors qu’elle menace l’Italie de sanctions pour non-respect des règles budgétaires, elle est prête à ménager la France, en pleine tourmente. Les responsables européens réalisent qu’Emmanuel Macron n’est pas le héraut de l’Europe qu’ils espéraient.
Mercredi soir, la première ministre a remporté le vote de défiance déclenché par les Brexiters les plus radicaux de son parti. Mais le vote a révélé la très grande vulnérabilité de la cheffe de l’exécutif, qui n’est pas en mesure de faire ratifier l’accord.
L’économiste Thomas Piketty et la juriste Stéphanie Hennette, initiateurs d’un projet de Traité de démocratisation de l’Europe, en défendent l’intérêt pour changer l’UE à traités constants, ou en cas de crise grave.
Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont quitté la Hongrie depuis qu’Orbán est au pouvoir. Parmi elles, de nombreux étudiants, des jeunes actifs, mais aussi des intellectuels et des artistes qui étouffent dans leur pays. Rencontre avec Árpád Schilling, qui vient de s’installer en France, à l’heure où le régime prend un nouveau virage.
Les députés britanniques devaient voter mardi 11 décembre sur l’accord de sortie de l’UE négocié durant 17 mois. Devant une majorité loin d’être acquise pour Theresa May, qui semble, une fois de plus, très fragilisée, la première ministre a décidé de reporter le vote. Dans l’opposition, Jeremy Corbyn continue d’appeler à des élections générales pour sortir de la crise.
Dans un entretien à Mediapart, la députée écossaise indépendantiste Deidre Brock explique son opposition à l’accord négocié par Theresa May avec l’UE. Elle plaide pour un vote des députés sur la « révocation » de l’article 50, qui prévoit la sortie de l’UE, pour annuler le Brexit.
Les ministres de la droite indépendantiste flamande de la N-VA ont quitté, dimanche 8 décembre, le gouvernement de Charles Michel, ce dernier s’apprêtant à signer le pacte des Nations unies sur les migrations lundi à Marrakech. Michel espère pouvoir rester à la tête d’un exécutif minoritaire jusqu’aux élections générales de mai 2019.
En Allemagne, la nouvelle présidente de la CDU a été élue avec seulement 35 voix d’avance sur son challenger Friedrich Merz. Sa victoire, vue comme une garantie de stabilité, va permettre à Angela Merkel, en principe chancelière jusqu’en 2021, de régler sa succession plus en douceur. Mais AKK doit recoller les morceaux d’un parti qui se déchire depuis la crise des réfugiés.
Annegret Kramp-Karrenbauer a été élue vendredi à la présidence de l’Union chrétienne démocrate (CDU), où elle succédera à Angela Merkel. Considérée comme l'héritière de la chancelière allemande, Kramp-Karrenbauer l’a emporté face à Friedrich Merz au second tour de scrutin auquel participaient les 1 001 délégués du parti réunis à Hambourg.