Au lendemain de sa sévère déconvenue électorale, le RN tient un congrès qui doit entériner la mise en retrait de Marine Le Pen de la présidence pour se consacrer à l’élection présidentielle. Mais le doute a gagné ses troupes.
À Rognac, petite commune proche de l’étang de Berre, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, les électeurs du RN, arrivé en tête dimanche soir, oscillent entre désillusion et colère après la défaite de leur candidat Thierry Mariani.
Incapable de remporter une seule région, le parti de Marine Le Pen sort déboussolé d’un scrutin qui devait le propulser vers l’élection présidentielle. Au Rassemblement national, certains remettent en cause sa stratégie de « normalisation ».
Les plateaux réactionnaires ont minimisé l’importance à accorder aux idées politiques du « gifleur » de Tain-l’Hermitage. Ce qui est plus étonnant, c’est que le « giflé » a opté pour la même stratégie, préférant évoquer la bêtise du jeune homme que ses accointances « patriotes ».
Du youtubeur qui a enfariné Jean-Luc Mélenchon à Damien Rieu s’en prenant violemment au ministre de la justice, la journée de samedi a été polluée par une nouvelle génération rompue à l’agit-prop.
Candidat du RN en Bourgogne-Franche-Comté, Julien Odoul connaît une fin de campagne marquée par les scandales. Les rancœurs accumulées contre lui sur le terrain n’y sont pas étrangères.
Les premiers éléments de personnalité connus de l’auteur de la gifle au président de la République correspondent aux profils des militants d’ultradroite esquissés par un rapport du parquet général.
Chef de file du Rassemblement national en Normandie, Nicolas Bay a embauché des proches comme collaborateurs politiques du groupe des élus RN à la région. Le contenu de leur travail pose question, tout comme l’utilisation des moyens de la collectivité.
Le parquet de Paris a ouvert mercredi une enquête après la vidéo de deux youtubeurs d’extrême droite simulant l'exécution d'un militant de gauche et expliquant comment se procurer des armes.
Opportuniste pour ses anciens camarades, courageux pour ses nouveaux amis, l’ancien conseiller régional de gauche mène les listes du RN en Auvergne-Rhône-Alpes avec la foi du converti. Réelle ou feinte ? Qu’importe ! Pour le parti d’extrême droite, l’ancien partisan de Jean-Luc Mélenchon vaut symbole.
La porte-parole de Génération identitaire Thaïs d’Escufon a annoncé la création d’une association pour lutter contre « la censure » dont seraient victimes ceux qui dénoncent « l’islamisation » et « l’immigration ». Plusieurs membres de l’association dissoute en font partie.
Tête de liste du Rassemblement national aux régionales, Sébastien Chenu met en avant des candidats transfuges de la droite classique symboles d’une « dédiabolisation » qui serait achevée. La composition des listes départementales trahit les limites de cette ouverture.
Un rapport du parquet général de Paris consacré à l’ultradroite évoque la « porosité idéologique » avec les groupes masculinistes. Il montre que la reconstruction d’une masculinité hégémonique est l’un des moteurs d’action des terroristes contre la « décadence » de la société. Deuxième volet de notre série.
Pour ravir la région à la socialiste Carole Delga, le RN mise sur l’effondrement de la droite, qu’il espère remplacer. « Aujourd’hui les digues tombent, les plafonds de verre explosent, les lignes rouges sont franchies », se réjouit le candidat RN, transfuge de LR.
Le dernier rapport des policiers chargés de l’enquête sur les soupçons d’emplois fictifs d’assistants parlementaires européens conclut à un « système organisé frauduleux de détournement des fonds européens ». Des documents interrogent sur le rôle de Marine Le Pen elle-même. Le RN conteste les faits et dénonce une « manipulation » politique.
Frédéric Bort, l’ancien directeur de cabinet de Georges Frêche, a annoncé son ralliement au Rassemblement national mercredi 12 mai. Une semaine plus tôt, il était en garde à vue dans une affaire d’abus de bien social présumé, selon des informations de Mediapart.