Vue d’Europe, l’extrême droite latino-américaine a souvent été perçue comme une vulgaire affaire de képis et de matraques au service des États-Unis. Au Brésil, où Jair Bolsonaro est donné en tête du premier tour de la présidentielle dimanche, ce sont plutôt les rapprochements avec les extrêmes droites européennes qui semblent pertinents.
En juin, les juges enquêtant sur les soupçons d’emplois fictifs du RN au Parlement européen avaient ordonné la saisie de 2 millions d'euros des subventions publiques allouées au parti. Mercredi, la justice a confirmé cette saisie tout en la réduisant de moitié. Le parti va se pourvoir en cassation.
En juin 2017, un homme, au volant d’un camion, a foncé dans la foule rassemblée devant une mosquée de Londres, causant la mort d’une personne et en blessant douze autres. Dans la foulée du Brexit, des groupuscules violents de la droite extrême veulent se faire entendre. Un ancien responsable de Scotland Yard juge la menace croissante.
Pour sa rentrée politique, Marine Le Pen s’est confortablement installée dans le match « mondialistes immigrationnistes », camp dans lequel elle range Emmanuel Macron, contre partisans du « retour des peuples » – celui de Trump, Orban et Salvini.
Le Rassemblement national, menacé par les affaires judiciaires, a fait une rentrée morose à Fréjus. La faute des « juges militants » pour Marine Le Pen. Pourtant, les comptes du RN laissent apparaître des dettes bien plus anciennes. Certains frontistes dénoncent une « mauvaise gestion ».
Deux ans après l’ouverture d’une information judiciaire sur le financement des campagnes du Rassemblement national en 2014 et 2015, le parquet de Paris a requis le renvoi devant le tribunal correctionnel de deux proches de Marine Le Pen – Frédéric Chatillon et Jean-François Jalkh –, et de son microparti, Jeanne.
Les intégristes catholiques de Civitas, devenu un parti politique en 2016, tiennent leur université d’été à partir du jeudi 16 août, près de Poitiers. Que représente ce courant national-catholique, qui prend encore l’Espagne de Franco ou le Chili de Pinochet pour modèle ?
Au sein de l’école de Marion Maréchal, qui doit être inaugurée vendredi 22 juin, des tensions sont apparues sur la vision de l’économie qui y sera défendue. L’étiquette « libérale » paraît de plus en plus difficile à porter pour celle qui se rêve en opposante à Emmanuel Macron.
La justice européenne a confirmé, mardi 19 juin, que Marine Le Pen devait rembourser près de 300 000 euros réclamés par le Parlement européen, en raison de l’emploi de sa cheffe de cabinet comme assistante parlementaire. L’Office européen de lutte antifraude (OLAF) avait demandé, en juin 2016, le recouvrement de cette somme.
La cour d'appel de Paris a validé, mercredi 13 juin, l'intégralité de l'enquête de Mediapart consacrée à un proche de Marine Le Pen, Axel Loustau, trésorier de son microparti et conseiller régional. Au cœur de cet article, deux photos représentant ce personnage clé du dispositif frontiste bras tendu.
Des journalistes poursuivis en justice, menacés ou agressés, des médias interdits d’accès : le Rassemblement national (ex-FN) n’a pas rompu avec certaines pratiques à l’égard de la presse. Enquêter sur l'extrême droite reste difficile, surtout lorsqu'on touche au sujet le plus sensible : l’argent.
Les divisions et l’amateurisme de l’extrême droite radicale l'ont poussée à se réorganiser. Un nouveau mouvement – Bastion social – s'est créé sur les décombres du GUD (Groupe Union Défense), avec l'objectif de sortir de la marginalité politique. Il s'inspire directement des néofascistes italiens de CasaPound.
Pour sa campagne présidentielle, Marine Le Pen a fait appel à des sociétés appartenant à des cadres du Front national ou à leurs familles, selon des documents consultés par Mediapart. Certaines figurent parmi ses plus gros prestataires. Les sommes facturées, considérables, ont été remboursées par des fonds publics, comme c’est la règle.
Le groupe du FN au Parlement européen a commandé, à la demande de l’eurodéputé Jean-Luc Schaffhauser, une « enquête » sur Mediapart, réglée avec les fonds publics alloués au groupe. Derrière ce rapport complotiste émaillé de fake news, on trouve le cabinet de conseil de l’essayiste Alexandre del Valle.
L’ancienne députée FN du Vaucluse a dévoilé l’organigramme de sa future école des droites, qui ouvrira ses portes à la rentrée 2018 à Lyon. Les réseaux lyonnais de l’ancien président de région Charles Millon, grand avocat de l’union des droites, ont été mis à contribution.
Mediapart a obtenu le contrat du prêt russe du FN, qui lève le voile sur certaines zones d’ombre de cette opération inédite. Mais le micmac judiciaire se poursuit : la banque prêteuse a fait faillite, son directeur est recherché pour détournements de fonds, et le prêt du FN a été plusieurs fois racheté, sans que l’on sache à qui il sera remboursé fin 2019.