Les Pyrénées sont l’un des principaux points d’entrée en France pour les migrants et réfugiés venus d’Afrique de l’Ouest. Au Pays basque, les vieux réseaux de solidarité politique se réactivent.
Les grandes puissances rivalisent pour mettre au point un vaccin contre la maladie, redoutée après ses ravages lors du premier conflit mondial, et attribuée aux Juifs par les nazis. L’explosion épidémique n’a, en définitive, pas eu lieu.
La lutte antifasciste fait partie de l’histoire du massif pyrénéen. L’exil et la « Retirada » après la guerre d’Espagne, puis les camps, furent la matrice de réseaux de résistance et de solidarité. À Perpignan, cet héritage tente de perdurer face à l’extrême droite, qui tient la ville depuis un an.
La maladie reste incomprise jusqu’à la Première Guerre mondiale. Puis les chercheurs découvrent le virus qui la cause, le moustique qui la propage, et des vaccins pour la prévenir. Mais leur diffusion se heurte aux rivalités entre Français et Britanniques.
Dans les années 1940, des camps ont été disposés dans le piémont pyrénéen. Les exilés espagnols de la « Retirada », puis les victimes de Vichy y ont été internés. Une histoire bien documentée et dont des associations entretiennent la mémoire, mais que l’État français, qui perpétue sa gestion brutale des « étrangers indésirables », tarde à reconnaître.
Le traitement en 1885 de Joseph Meister, mordu par un chien enragé, est un incontournable de la geste vaccinale. Le point de départ d’une expansion mondiale des établissements au nom de son inventeur, au nom d’un impérialisme colonisateur.
Au VIIIe siècle, Llívia, petite ville pyrénéenne en Cerdagne, a accueilli un couple berbéro-occitan. Lui tué, elle exilée, le mariage a mal fini. Mais cette union, magnifiée ensuite par les romantiques, continue de nourrir le concept de convivéncia, un concept au fort potentiel politique. Premier volet de notre série sur les Pyrénées.
Le New Deal a toujours eu des adversaires acharnés. Pendant sa transformation en véritable ordre social, des forces intellectuelles et politiques se sont coalisées et préparées. Elles ont saisi le bon moment, celui d’un « retour à la crise » du capitalisme, pour prendre leur revanche jusqu’à aujourd’hui.
Référence de projets contemporains visant à répondre à l’injustice climatique et sociale, le New Deal rooseveltien a représenté une rupture majeure pour les sociétés engluées dans la crise des années 1930, en instituant des politiques publiques innovantes et ambitieuses. Retour dans ce premier volet de notre série sur les conditions d’émergence de ce projet politique.
À l’issue d’une année qui a mis nombre de nos activités nocturnes en sommeil, comment nous représentons-nous la nuit ? Entretien avec les historiens de l’art Jean-Marie Gallais et Hélène Valance.
À l’issue d’une année qui a vu la réactivation de la pratique du couvre-feu et mis nombre de nos activités nocturnes en veille, comment nous la représentons-nous ? Entretien avec l’écrivain Laurent Gaudé et le metteur en scène Fabrice Murgia.
Les clubs et discothèques ont fermé pendant presque un an et demi alors qu’un couvre-feu d’origine médiévale était réinstauré. Qu’étaient, que sont, et que seront nos nuits blanches ? Entretien avec Chloé Thévenin, DJ et compositrice.
À l’issue d’une année qui a vu la réactivation de la pratique médiévale du couvre-feu, reviendrons-nous à des nuits du passé ou changerons-nous en profondeur notre rapport au nocturne ? Entretien avec l’historien Alain Cabantous.
À l’issue d’une année qui a vu la planète se confiner, à l’exception des « premiers de corvée » dont beaucoup occupent des emplois nocturnes, comment travaillons-nous la nuit ? Entretien avec Anne Perraut Soliveres, infirmière et chercheuse.
À l’issue d’une année qui a mis nombre de nos activités nocturnes en veille, comment sauver la nuit quand celle-ci semble s’anéantir sous les coups de projecteur des lumières artificielles ? Entretien avec le sociologue Samuel Challéat.
À l’issue d’une année qui a vu nos nuits perturbées ou apaisées par le couvre-feu et les confinements, où en est notre sommeil ? Entretien avec la neurologue Isabelle Arnulf, cheffe du service des pathologies du sommeil de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris.