À l’issue d’une année qui a vu la réactivation de la pratique médiévale du couvre-feu, et mis nombre de nos activités nocturnes en veille, comment habitons-nous politiquement la nuit ? Entretien avec le philosophe Michaël Fœssel, premier volet de notre série de débats consacrés à la nuit, depuis le festival d'Avignon .
Les premières formes d’écriture, de bureaucratie, d’État ont été inventées à Uruk. Le professeur d’archéologie Pascal Butterlin retrace la destinée de cette cité sumérienne mythique, site fermé au public depuis des décennies à cause des guerres. Pour Mediapart, ce spécialiste éclaire les apports des richesses du sol irakien.
L’historien Sébastien Ledoux analyse dans un essai tonique, La Nation en récit (Belin), comment un « processus historique de construction démocratique de biens communs » pourrait refonder un récit national ouvert au monde.
Expérience limite pour un historien, Serge Gruzinski s’emploie dans son dernier essai à faire parler, au sens propre, un métis de la Nouvelle-Espagne, naviguant entre les sphères indigène et espagnole. Avec l’espoir d’en finir avec les « caricatures » sur la conquête.
Entretien avec Marylène Patou-Mathis, autrice de L’homme préhistorique est aussi une femme. Elle y démonte les idées reçues sur les différences de statut ou de répartition des tâches qui auraient toujours existé dans l’histoire de l’humanité.
Pendant neuf mois, les habitants de la petite bourgade de la mer Noire ont vécu une expérience inédite en Turquie d’autogestion communale. Brutalement interrompue par l’armée le 11 juillet 1980, la Commune de Fatsa continue de nourrir les espoirs et les rêves de la gauche turque.
Délégué à la guerre de la Commune, il est mort voici cent cinquante ans sur la barricade du boulevard Voltaire. Fondateur de très nombreux journaux, sous la Monarchie de Juillet comme sous le second Empire, il est l’un des grands symboles, au XIXe siècle, du journalisme engagé.
Entretien avec l’historien Jean-Numa Ducange. Il casse l’idée reçue d’une social-démocratie dédaigneuse du fait national à sa naissance, avant de s’intégrer aux États-nations au fil du temps. Dès le début, des conceptions antagonistes et parfois originales se sont affrontées.
Contrairement à ce que l’on entend souvent, il existe des pistes concrètes pour sortir du système productif actuel. Tirant les leçons des échecs du passé, et finalement plus crédibles que le statu quo, elles sont réalisables.
Dénoncé par l’armée, un officier historien est visé depuis la fin 2019 par une enquête judiciaire pour violation du secret-défense, au sujet d’un simple document d’archive de la guerre d’Algérie. Une procédure engagée juste avant que le gouvernement ne verrouille subitement les archives, déclenchant une fronde des historiens.
Emmanuel Macron voulait une commémoration mesurée, beaucoup ont trouvé son hommage à l’Empereur particulièrement appuyé. À l’heure où d’autres militaires s’emploient à peser sur la politique de ce pays, il serait temps de s’interroger sur le sens d’un tel éloge.
Suivons la trace de quelques traîtres à l’idéal communeux. Ils furent frappés, à partir des années 1880, de fièvre patriotarde, de haine antisémite et xénophobe, de désirs d’homme providentiel musclé, de soif d’exclusion. Parcours révélateurs.
Pourquoi et comment Mediapart a choisi de commémorer les 150 de la Commune ? Cette insurrection, surtout parisienne mais également dans d'autres villes de France, suscite fascination, fantasme et rejet. Elle continue de faire l'objet d'appropriation et de recherche. Retrouvez vos échanges avec Lucie Delaporte, Fabien Escalona, Romaric Godin et Ana Ferrer.
La Ve République, d’essence bonapartiste, préparait un grand tralala pour le deuxième centenaire de la naissance de l’Empereur, le 15 août 1969. Patatras ! Un référendum perdu était passé par là. On attendait Malraux et ce fut Pompidou.
Pourquoi et comment Mediapart a décidé de commémorer les 150 ans de la Commune. Échangez en direct avec avec Lucie Delaporte, Romaric Godin, Fabien Escalona et Ana Ferrer. Pour poser vos questions, cliquez ici.
Entretien avec Natalie Petiteau, spécialiste du Premier Empire et biographe de Napoléon. Elle décrit comment un fils de notables corses, épris des Lumières, a clôturé la Révolution au moyen d’un régime autoritaire, qui s’est abîmé dans un engrenage militaire sans fin.