« Le coup qui a tué Morgan est parti plusieurs années en amont », a défendu jeudi 17 novembre l’avocat du frère de Morgan Keane, tué chez lui, dans le Lot, il y a deux ans. Le procureur a requis de la prison ferme et le retrait définitif du permis de chasse pour le tireur et le directeur de la battue.
Dans un texte bourré de clichés sur les Noirs, l’hebdomadaire d’extrême droite avait représenté la députée de La France insoumise en esclave, en août 2020. La cour d’appel de Paris a condamné le journal et deux responsables de cette « fiction » à des amendes.
Un mois après le meurtre de la collégienne de 12 ans tuée dans des circonstances macabres, une marche a eu lieu mercredi à Paris pour lui rendre hommage. La mère de la jeune fille s’est exprimée pour la première fois et a notamment appelé à « ne pas répondre à la violence par la violence ».
Accusé d’avoir servi d’intermédiaire dans la remise d’un pistolet à Mohamed Lahouaiej Bouhlel, l’ancien dealer Ramzi Arefa a été interrogé par la cour d’assises. Des questions persistent sur la commande d’autres armes pour le tueur, face à un récit pour le moins confus.
Mardi, la cour d’appel de Mons a à son tour refusé d’exécuter le mandat d’arrêt européen émis par la France contre Hassan Iquioussen. La Belgique estime qu’il n’y a pas de raison judiciaire de l’expulser. Mais faute de titre de séjour en Belgique, l’administration de ce pays veut l’expulser. Et pourrait le renvoyer... en France.
Dans une circulaire du 9 novembre, Éric Dupond-Moretti appelle à « une réponse pénale systématique et rapide » contre « les infractions commises dans le cadre de contestations de projets d’aménagement du territoire ». Une réaction (mal) voilée à la manifestation qui s’est tenue dans les Deux-Sèvres, dix jours plus tôt.
Mediapart a pu consulter la synthèse de l’enquête qui a justifié le renvoi en procès du patron du Centre national du cinéma. Ce proche du président de la République, qui vient d’être nommé administrateur de France Télévisions comme représentant de l’État, est soupçonné d’avoir agressé sexuellement son filleul, âgé de 20 ans.
Un deuxième accusé, Chokri Chafroud, proche de l’auteur de l’attentat Mohamed Lahouaiej Bouhlel, a été interrogé, jeudi, sur les mystérieux messages qu’il avait échangés avec lui et sur sa présence en centre-ville, la nuit des faits.
L’ancien patron de l’Institut Montaigne, 52 ans, avait reconnu avoir plongé trois cristaux de MDMA dans la coupe de champagne d’une salariée qui est aussi son ex-belle-sœur. Jeudi au tribunal, il a tenté d’expliquer son geste par une consommation excessive de cocaïne. Dix-huit mois de prison avec sursis ont été requis.
Six surveillants pénitentiaires de Sequedin (Nord) ont été condamnés jeudi 10 novembre par le tribunal correctionnel de Lille, pour des « violences en réunion » sur un détenu qu’ils avaient frappé, traîné au sol et transporté entièrement nu de sa cellule au quartier disciplinaire.
Mis en examen pour « corruption », le milliardaire affirme avoir eu l’engagement de Stéphane Noël de s’en sortir à moindres frais, en évitant tout procès et toute peine de prison, avant même que le dossier ne soit examiné lors d'une audience publique. Le haut magistrat dément catégoriquement.
La Cour de cassation a rouvert mercredi le dossier de corruption de la chaufferie de la Défense, ouvert en 2002, et qui avait été annulé par la cour d’appel de Versailles au motif que le délai raisonnable n’avait pas été respecté.
La cour d’assises spéciale a entamé les interrogatoires des accusés au procès de l’attentat de Nice. Sur la défensive, le réceptionniste tunisien Mohamed Ghraieb, monté dans le camion du tueur le 11 juillet 2016, a clamé maladroitement son innocence.
Le polémiste d’extrême droite était jugé vendredi à Paris après la plainte de l’ex-chroniqueuse de C8 pour injure publique à caractère racial. 20 000 euros d’amende ont été requis par la procureure.
Lundi 31 octobre, des traducteurs et interprètes se sont réunis au Palais de justice de Paris pour protester contre les retards de paiement qui les mettent en grande difficulté financière. Le ministère de la justice doit plusieurs milliers d’euros à chacun, depuis des mois.
En entérinant l’avis du Conseil supérieur de la magistrature, qui avait blanchi deux magistrats financiers, la première ministre met un terme à une vendetta lancée par le garde des Sceaux. Renvoyé devant la justice pour « prise illégale d’intérêts » dans cette affaire, Éric Dupond-Moretti s’accroche pourtant toujours à son poste, avec la bénédiction d’Emmanuel Macron.