La secrétaire d’État au numérique défend sa loi sur la République numérique avant son adoption définitive par l’Assemblée le 20 juillet, malgré les critiques de nombreuses associations qui en déplorent les lacunes. « C’est un texte de combat » contre les lobbys et les résistances administratives, jure-t-elle. « La politique, c’est une grande leçon de modestie. »
Malgré l’annulation par la justice de son autorisation d’exploitation, un data center poursuit son expansion dans un quartier de La Courneuve, provoquant la colère de deux voisines. Avec leurs soutiens, elles décrivent un quotidien bouleversé par l'arrivée à côté de chez elles de produits toxiques.
Annoncée dès 2012, cette loi avait ensuite fait l'objet de multiples reports et consultations avant d'arriver, fin 2015, au Parlement. Là, elle a été la cible de campagnes de lobbying et a suscité une opposition entre députés et sénateurs qui avaient adopté des versions sensiblement différentes. Le texte validé par la Commission mixte paritaire couvre de nombreux domaines : ouverture des données publiques, recherche, protection des internautes… Des associations font pourtant part de leur « déception 2.0 ».
Pour la chercheuse en cryptologie Anne Canteaut, le débat sur le chiffrement des téléphones et l'installation de « backdoors » « est biaisé ». « Il n’existe aucun algorithme qui soit sûr dans l’absolu. C’est qu’ils n’ont pas encore été cassés, tout simplement », explique-t-elle. Entretien.
Depuis plusieurs mois, les autorités américaines multiplient les procédures contre Apple pour tenter de lui imposer d'installer sur ses téléphones un backdoor, une porte dérobée, leur permettant de déchiffrer plus facilement ses téléphones. La société pour l'instant refuse, mais un projet de loi allant dans ce sens est en cours de préparation au Congrès. Derrière ce bras de fer se cache un conflit entre agences et défenseurs des libertés publiques, né à la fin des années 1970.
Depuis quelques mois, plusieurs responsables politiques dénoncent l'usage du chiffrement, qui bloquerait le travail de la justice, et réclament l'installation de « backdoors », de portes dérobées, dans les logiciels. Il s'en est fallu de peu que cette mesure soit votée lors du passage du projet de loi sur la réforme pénale à l'Assemblée. Mais le débat ne fait que débuter. La CNIL met en garde contre des mesures qui pourraient remettre en cause « un élément vital de notre sécurité ».
Le géant américain refuse, au nom de la liberté d'expression, de déréférencer les contenus visés par une demande de droit à l'oubli sur l'ensemble de ses sites. Ainsi, une page supprimée des résultats pour ses sites google.fr ou google.be sera toujours disponible sur google.com.
En raison d'un bug informatique, le fournisseur d'accès a attribué à l'un de ses abonnés toute une série d'infractions. Signalé 1 531 fois auprès de l'Hadopi pour téléchargement illégal, l'homme a aussi été accusé de pédopornographie, a vu son domicile perquisitionné et son matériel informatique saisi.
Depuis mars dernier, les Cnil européennes ont lancé une enquête sur le géant américain. En France, la Cnil et la DGCCRF mettent en demeure le réseau social sur l'utilisation des données personnelles, entre autres. En Inde, le gouvernement décide d'arrêter son projet d’application Free Basics visant à offrir un accès à Internet gratuit, mais filtré, dans le pays.
« L’Hadopi a tenu bon », a affirmé mercredi sa présidente Marie-Françoise Marais. Pourtant les rapports critiques et les conflits internes s'accumulent. Licencié puis réintégré, son secrétaire général Eric Walter reste suspendu de ses fonctions.
Une filiale de Free poursuivait en diffamation un internaute, qui avait critiqué dans plusieurs commentaires les conditions de travail en interne. La nullité de la plainte vient d'être prononcée par le TGI de Paris.
La Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet, dont l'existence même est menacée, est en proie à de violents conflits internes. En cause, le licenciement du secrétaire général dans des conditions contestées, par lui-même mais également par les représentants syndicaux.
Avocat de Mediapart depuis sa création, Jean-Pierre Mignard, du cabinet Lysias, a défendu en vain la cause du journal devant le fisc. Il explique l’enjeu de liberté de cette bataille avec une administration qui refuse « de se rendre à l’évidence », à savoir l’égalité entre presse papier et presse numérique.
Après plus de deux ans de négociations avec la Commission et les États membres, les eurodéputés ont adopté un nouveau règlement sur le marché unique des télécommunications, fruit d'un compromis bancal. Si le principe de neutralité du Net y est bien reconnu en creux, plusieurs contournements seront possibles.
Contesté par deux riveraines, l'un des plus gros data centers de la Seine-Saint-Denis vient de voir annuler son autorisation d’exploitation. En cause : les insuffisances de son étude d’impact. Mediapart publie le jugement du tribunal administratif de Montreuil.
Un jeune informaticien comparaît ce jeudi 15 octobre devant le TGI de Paris pour diffamation envers Mobipel, filiale du groupe de Xavier Niel. En mars 2013, il avait critiqué sur un forum les conditions de travail dans un centre d'appels de Free mobile. Pour l'identifier, Free a exploré ses fichiers clients.