Alors que Jean-Yves Le Drian vient de réaffirmer que la France était engagée dans la « lutte informatique offensive », le droit international, lui, patine. Un processus international de discussions a bien mené à l'adoption d'un « Manuel de Tallinn » non contraignant, mais certains soulignent le danger à donner aux cyberattaques le même statut qu'aux attaques conventionnelles.
Le fondateur d'Internet Archive s'est mis en tête de mettre à la disposition de tous sur internet la production culturelle de l'humanité. Son site a déjà sauvegardé près de 450 milliards de pages internet.
Du 13 au 17 août s'est tenu, près de Berlin, le rendez-vous quadriennal du Chaos Computer Club, l'une des principales organisations européennes de hackers. Durant cinq jours, des hacktivistes du monde entier se sont retrouvés pour échanger, discuter, partager leurs connaissances, et démontrer que le hacking n’est pas qu’une histoire d’informatique.
Le CNNum vient de remettre à Manuel Valls le rapport « Ambition numérique », fruit d'une consultation de cinq mois. Sur 400 pages, le conseil formule 70 propositions touchant à quasiment tous les domaines de la vie publique. Reste à savoir ce que le gouvernement, qui a pour l'instant fait peu de cas des avis du CNNum, conservera de ce travail pour sa future grande loi sur le numérique.
Chercheuse en philosophie du droit, Antoinette Rouvroy étudie depuis plusieurs années ce nouveau mode de « gouvernance hors-sol », qu'elle qualifie de « gouvernementalité algorithmique », reposant sur le big data et les algorithmes prédictifs.
En Allemagne, où les libertés numériques ont de nombreux défenseurs, le projet de loi français sur le renseignement rappelle à certains les méthodes de l'agence américaine NSA. Mais le pays, bien qu'encore traumatisé par les révélations d’Edward Snowden sur les pratiques de ses services secrets, n’est pas à l’abri d’un tour de vis sécuritaire.
Le régulateur américain des télécommunications vient de classer l'accès à internet parmi les services d’utilité publique, interdisant ainsi toute discrimination des contenus.
« FabLabs, etc. Les nouveaux lieux de fabrication numérique » dresse le portrait de ce mouvement, inspiré par les hackers et la culture du « Do It Yourself », visant à mettre à la disposition de tous des outils, des technologies et des connaissances.
Un tribunal spécial britannique a déclaré illégal le programme d'espionnage mis en place par les services de renseignement britannique en collaboration avec leurs homologues américaines entre 2007 et 2014.
Le décret mettant en place le dispositif contesté de censure des sites pédopornographiques ou faisant l'apologie du terrorisme a été publié ce vendredi au Journal officiel. Celui-ci sera fondé sur une liste établie par la police et selon une procédure excluant le juge judiciaire. Le gouvernement entend étendre ce système de censure administrative aux sites jugés racistes ou antisémites.
Le gouvernement français s’est lancé mercredi 28 janvier dans la contre-propagande antidjihadiste sur Internet avec un site et une vidéo choc. Le but ? Viser les jeunes « qui s'interrogent » et non ceux qui ont déjà basculé, selon Christian Gravel qui dirige le service d’information du gouvernement. Décryptage.
La veille de Noël, le gouvernement a publié le décret d'application de l'article 20 de la loi de programmation militaire votée il y a un an. Ce texte étend, les interceptions de communication sur internet et notamment la collecte des « données de connexion ». Il est critiqué par la CNIL et la CNCIS, la commission chargée de contrôler les interceptions de sûreté.
Un groupe de pirates, que le FBI soupçonne de travailler pour la Corée du Nord, a récupéré documents internes et données personnelles des employés du géant américain du divertissement. Mercredi, il a brandi la menace d'attentats lors de la première de The Interview, comédie tournant en dérision le régime nord-coréen. Sony renonce à diffuser le film aux États-Unis.
Députés et sénateurs ont définitivement adopté le projet de loi de lutte contre le terrorisme présenté en urgence par le gouvernement et encore durci par les parlementaires. Il prévoit le blocage administratif des sites internet faisant « l’apologie du terrorisme » ou encore sanctionne la « préparation » d'un attentat sur internet.
Dans son livre Révolution numérique, révolution culturelle ?, le sociologue Rémy Rieffel propose un état des lieux sur la façon dont les outils numériques sont utilisés pour produire, distribuer et consommer des biens culturels.
Au nom de la lutte contre les « loups solitaires » et le départ de Français pour le djihad en Syrie, les députés s'apprêtent à voter un projet de loi qui, en voulant censurer des sites faisant « l'apologie du terrorisme » et sanctionner « la préparation » d'un attentat sur internet, restreindra aussi les libertés numériques et offrira de nouveaux pouvoirs aux forces de police.