La déontologue de l'Assemblée se déclare favorable à l'instauration d'un contrôle sur les dépenses des députés. Nos révélations sur les frais très personnels du député Cahuzac soulignent l'urgence d'une réforme.
Comme député, Jérôme Cahuzac piochait dans ses frais de mandat pour financer des « dépenses personnelles, ce qui paraît contraire à l'esprit de cette indemnité », d'après une note du service Tracfin dont Mediapart a eu connaissance.
Assemblée et Sénat ont débattu mercredi de l'éventuelle intervention française en Syrie. Un débat sans vote. Les socialistes ont affiché l'unité derrière le gouvernement. Et l'opposition a posé des conditions drastiques à un vote positif… vote qui n'aura peut-être pas lieu.
Le président de la commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Cahuzac répond point par point au ministre de l'économie, qui avait vertement critiqué ses déclarations sur la gestion de l'affaire Cahuzac par le gouvernement.
C'est une des révélations de la liste des financements débloqués en 2011 au titre de la réserve parlementaire des députés et sénateurs : environ 7 millions d'euros, sur 150 millions, ont servi à payer la rénovation de bâtiments catholiques.
Des documents consultés par Mediapart révèlent que l'ancien président du Sénat, Gérard Larcher (UMP), a utilisé sa « réserve parlementaire » de manière électoraliste lors des dernières sénatoriales de 2011 : des maires qui s'apprêtaient à glisser un bulletin dans l'urne ont été chouchoutés.
Jérôme Cahuzac a été entendu mercredi par la commission d'enquête parlementaire chargée d’établir les éventuels dysfonctionnements de l'appareil d'Etat et du gouvernement dans l’affaire des comptes offshore de l’ancien ministre budget. L'ancien ministre s'est, sur les points clés, réfugié derrière l'enquête judiciaire en cours pour ne pas répondre.
La position du ministre de l’économie, Pierre Moscovici, qui se défend depuis plusieurs semaines d’avoir utilisé les moyens de l’État pour tenter de blanchir Jérôme Cahuzac, a été fragilisée, mercredi 19 juin, par l’audition du procureur de la République de Paris à l’Assemblée nationale.
Le parti socialiste est sèchement éliminé de la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot. UMP et FN se retrouvent au second tour. Le PS a appelé à « faire barrage sans ambiguïté » à l'extrême droite.
Pour la première fois depuis deux semaines, un témoin important de l’affaire Cahuzac s’est montré ostensiblement embarrassé, mercredi 5 juin, devant les membres de la commission d’enquête parlementaire qui tentent d’établir l’existence d’éventuels dysfonctionnements au sein de l’appareil d’État dans la gestion du scandale. Il s’agit de Marie-Hélène Valente, ancienne chef de cabinet du ministre déchu. Explications.
La commission d'enquête parlementaire a ouvert, ce mardi matin, ses travaux en auditionnant Edwy Plenel et Fabrice Arfi, avant Michel Gonelle, cet après-midi, puis des membres du cabinet de Bernard Cazeneuve, qui a succédé à Jérôme Cahuzac au budget.
Le parti socialiste est la principale victime du premier tour des trois législatives partielles disputées dimanche. La droite, elle, sort gagnante tandis que le FN bénéficie peu de l'impopularité du gouvernement et de la crise de la droite.
À l’Assemblée, la création d’un groupe filloniste dissident (baptisé Rassemblement-UMP) pourrait coûter cher au groupe UMP « canal historique », présidé par Christian Jacob (le bras droit de Jean-François Copé).
On attendait cette majorité pléthorique plutôt passive. Elle donne au contraire quelques premiers signes de vivacité, même s'ils sont parfois contradictoires. Ce mardi débute le premier vote du budget. Dans le même temps, une partie du groupe entend muscler la future loi sur le mariage et l'adoption pour tous. L'occasion de nouvelles passes d'armes entre le gouvernement et sa majorité.
Le président de l'Assemblée nationale a présenté mardi ses propositions de réformes, encore trop timides. Il renonce notamment à instaurer le moindre contrôle sur les frais de mandat des députés. Et n'évoque pas les emplois familiaux... alors qu'il a lui-même embauché son épouse dans son cabinet.