Hervé Morin, député UDI, Jean-Marc Germain, député PS, Philippe Houillon, député UMP, tous trois membres de la commission d'enquête parlementaire qui vient de rendre son rapport, sont revenus sur les zones d'ombre qui perdurent dans l'affaire Cahuzac.
On trouve désormais de tout chez les députés socialistes, de celui qui voit dans les reculs du gouvernement un « courage remarquable » à ceux qui font « le dos rond » et se mettent des « œillères », en passant par ceux qui souhaitent un « remaniement resserré », pour que l'enjeu des européennes ne soit pas « de savoir si on va faire un score à deux chiffres ».
Mediapart détaille les conclusions du rapport publié mardi. Un pavé de 800 pages qui laisse le lecteur sur sa faim. Que savait l'exécutif, en particulier Hollande ? Pourquoi un tel attentisme à la tête de l'État l'hiver dernier après nos révélations ? Le mystère reste entier.
Au parlement, le projet de loi sur la transparence va bientôt faire apparaître les emplois discrètement occupés par les épouses, les enfants, etc. D'après nos informations, la femme de Bruno Le Maire, artiste-peintre, a été rémunérée plusieurs années sur un poste de collaboratrice à temps plein. Difficile de savoir ce qu'elle y faisait concrètement.
Un colloque organisé à l'Assemblée en soutien à l'opposition syrienne a provoqué la colère du président du groupe d'amitié France-Syrie, le député PS Gérard Bapt, qui avait organisé sa propre manifestation avant l'été... avec tous les relais habituels du régime de Bachar al-Assad.
À l'Assemblée, au nom de la transparence, les lobbyistes sont désormais invités à s'inscrire sur un registre et à dévoiler la liste de leurs clients. Un copié-collé du dispositif testé depuis deux ans à Bruxelles, avec un succès limité.
Ils sont donc vingt-cinq sénateurs socialistes à s’être opposés au déjà timide projet de loi imposant le mandat unique aux parlementaires. Leur proximité, passée ou présente, avec le chef de l’État, inquiète franchement sur les réformes institutionnelles que souhaite ce pouvoir.
La déontologue de l'Assemblée se déclare favorable à l'instauration d'un contrôle sur les dépenses des députés. Nos révélations sur les frais très personnels du député Cahuzac soulignent l'urgence d'une réforme.
Comme député, Jérôme Cahuzac piochait dans ses frais de mandat pour financer des « dépenses personnelles, ce qui paraît contraire à l'esprit de cette indemnité », d'après une note du service Tracfin dont Mediapart a eu connaissance.
Assemblée et Sénat ont débattu mercredi de l'éventuelle intervention française en Syrie. Un débat sans vote. Les socialistes ont affiché l'unité derrière le gouvernement. Et l'opposition a posé des conditions drastiques à un vote positif… vote qui n'aura peut-être pas lieu.
Le président de la commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Cahuzac répond point par point au ministre de l'économie, qui avait vertement critiqué ses déclarations sur la gestion de l'affaire Cahuzac par le gouvernement.
C'est une des révélations de la liste des financements débloqués en 2011 au titre de la réserve parlementaire des députés et sénateurs : environ 7 millions d'euros, sur 150 millions, ont servi à payer la rénovation de bâtiments catholiques.
Des documents consultés par Mediapart révèlent que l'ancien président du Sénat, Gérard Larcher (UMP), a utilisé sa « réserve parlementaire » de manière électoraliste lors des dernières sénatoriales de 2011 : des maires qui s'apprêtaient à glisser un bulletin dans l'urne ont été chouchoutés.
Jérôme Cahuzac a été entendu mercredi par la commission d'enquête parlementaire chargée d’établir les éventuels dysfonctionnements de l'appareil d'Etat et du gouvernement dans l’affaire des comptes offshore de l’ancien ministre budget. L'ancien ministre s'est, sur les points clés, réfugié derrière l'enquête judiciaire en cours pour ne pas répondre.
La position du ministre de l’économie, Pierre Moscovici, qui se défend depuis plusieurs semaines d’avoir utilisé les moyens de l’État pour tenter de blanchir Jérôme Cahuzac, a été fragilisée, mercredi 19 juin, par l’audition du procureur de la République de Paris à l’Assemblée nationale.
Le parti socialiste est sèchement éliminé de la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot. UMP et FN se retrouvent au second tour. Le PS a appelé à « faire barrage sans ambiguïté » à l'extrême droite.