Le parti socialiste emporte une nette victoire, renouant avec des scores historiques (34,4 % des voix) et pouvant espérer, seul, une majorité absolue dans la future Assemblée. Ce serait du jamais vu depuis 1981. Mais cette victoire s'accompagne de sérieux reculs : une abstention record ; l'affaiblissement des autres forces de gauche, écologistes et Front de gauche ; la disparition du centre indépendant rêvé par François Bayrou. Autant d'alarmes pour les mois qui viennent.
Les Etats-Unis et le Canada constituent une même circonscription pour les Français de l'étranger. La campagne y est marquée par les fortes divisions de la droite. Mais cette élection intéresse-t-elle les 160 000 Français inscrits ? Carnet de campagne en Amérique du Nord.
Gérard Larcher, président (UMP) du Sénat sortant, avait discrètement octroyé pendant trois ans un bureau spécial à l'élu et industriel Serge Dassault, dans les bâtiments de la présidence, au Petit Luxembourg. A quel titre? L'âge, répond benoîtement l'avionneur.
Comme prévu, Jean-Pierre Bel a été élu à la présidence du Sénat. Le président sortant, Gérard Larcher (UMP), qui n'a pas fait le plein des voix dans son camp, ne s'est pas battu. Dans les coulisses, une autre bagarre a commencé, pour les postes à responsabilité.
Coup de théâtre au Sénat. Lundi 11 juillet, la majorité a volé au secours de «l'écrêtement», ce dispositif qui autorise les élus cumulards à redistribuer leur «surplus» de revenus à des collègues, proches ou amis. «C'est parfaitement dégueulasse», réagit le député Franck Gilard, bien isolé à l'UMP.
Une poignée de députés UMP s'est présentée jeudi au débat sur l'ouverture du mariage aux couples homosexuels, inscrit à l'ordre du jour par le PS. Mission: faire profil bas, éviter tout dérapage. Toute la gauche a réclamé la fin d'une «discrimination».
L'Assemblée a adopté le texte instaurant une amende pour les élus qui remplissent une fausse déclaration de patrimoine. Dix députés UMP, convaincus qu'il fallait une peine de prison, ont refusé de le voter.
Dans un rapport d'information que Mediapart s'est procuré en avant-première, deux sénateurs PS et UMP dénoncent le manque de contrôle effectué sur les sondages politiques et appellent à des changements rapides. La «commission des sondages», autorité administrative indépendante, «souffre d'un déficit de légitimité» et s'avère «insuffisamment efficace», ajoutent Hugues Portelli et Jean-Pierre Sueur.
La «modernisation des institutions» de 2008 était censée revaloriser les droits du Parlement et de l'opposition. Mais mercredi, au détour d'une interprétation du règlement de l'Assemblée, l'UMP a coupé le micro à toute la gauche.
A l'Assemblée nationale, mardi 7 septembre, le nom de Bettencourt n'a pas été prononcé une seule fois, lors de la première séance de questions d'actualité de l'année, par l'opposition. Tandis que «l'affaire» envahissait la rue.
François Fillon et Brice Hortefeux ont ramé en sens inverse, mardi 27 avril, à l'Assemblée nationale, sur l'affaire du Nantais musulman soupçonné de polygamie et de fraudes aux allocations familiales.
Le socialiste Jack Lang n'en finit pas d'agacer le PS. Mercredi 16 décembre, devant la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale, il a rendu compte de sa mission d'envoyé spécial de Nicolas Sarkozy en Corée du Nord. Et en a profité, de manière à peine voilée, pour suggérer la création de nouveaux postes au Quai d'Orsay, qui pourraient lui aller comme un gant...
Plusieurs députés UMP, soutenus par Jean-François Copé, affirment que les femmes voilées doivent être interdites d'accès aux tribunes du Palais-Bourbon. A l'appui, une histoire d'aumônier, prié de retirer sa croix, refait surface.
Mardi 19 janvier, l'Assemblée nationale a voté, en seconde lecture, le projet de redécoupage des circonscriptions législatives, dans une atmosphère électrique. Menée par Alain Marleix, cette réforme est un travail de dentellière. Petits et grands arrangements politiques ont pesé lourd. Nous vous (re)proposons sept exemples de découpage, commentés par le géographe Frédéric Salmon: du grand art!
Mardi 22 septembre, Mediapart expliquait qu'un député socialiste venait de faire voter un amendement à la loi pénitentiaire, qui supprimait les peines automatiques d'inéligibilité infligées aux élus condamnés pour corruption. Assailli de critiques, accusé d'amnistier les «ripoux», le groupe PS à l'Assemblée a depuis annoncé qu'il renonçait à cette réforme. Mais l'avenir de cet amendement repose désormais entre les mains de la droite...
À l'Assemblée, treize députés Verts et socialistes ont lancé,mercredi 23 janvier, un «groupe d'action parlementaire sur l'écologie». D'emblée rebaptisé «GAP», il se présente comme un «lobby» transpartisan, selon l'expression d'Yves Cochet. L'initiative a provoqué la colère du patron du groupe socialiste, Jean-Marc Ayrault.