Ecrite par la police pour la police, la loi dite de sécurité globale vise à éviter que celle-ci ne perde la bataille de l'image. Empêcher la transparence, donc le contrôle, est le seul moyen qu'elle a trouvé pour tenter de conserver un peu de sa légitimité.
Jeudi, le tribunal de Bobigny a condamné Fabrice B. à neuf mois de prison avec sursis et deux ans d’interdiction professionnelle pour avoir frappé un automobiliste au visage, le 31 décembre 2018. Et l’a relaxé dans une affaire antérieure, faute de preuves.
Visée par plusieurs enquêtes judiciaires, la compagnie de sécurisation et d’intervention de Seine-Saint-Denis devait être dissoute par le préfet de police de Paris. Plus de trois mois plus tard, il la réquisitionne pour le couvre-feu.
Un policier est mis en examen pour vol, tentative d’escroquerie et escroquerie. Il est soupçonné d’avoir utilisé la carte bleue d’une gardée à vue en 2019. Une instruction est ouverte pour des violences commises sur la jeune femme pendant sa garde à vue.
Selon des informations de Mediapart, Christophe A., un fonctionnaire de la police aux frontières de Montgenèvre, sera bientôt jugé pour « blessure involontaire par imprudence », après la plainte d’un militant engagé dans le soutien aux migrants.
Dans la nuit du 22 septembre 2016, Godefroid Djinekou perdait la vie à Béziers après une interpellation policière. Quatre ans plus tard, alors que le Parquet a classé l’affaire, la famille demande que les conditions de la mort de cet homme souffrant de troubles psychiques soient éclaircies.
La charge de police à l’origine des blessures de Geneviève Legay, le 23 mars 2019 à Nice, était disproportionnée, selon l’IGPN qui pointe la responsabilité du commissaire Rabah Souchi, à la tête des opérations. Un an et demi après les faits, Emmanuel Macron est donc démenti. Médaillé, en juin 2019, par le ministère de l’intérieur, Rabah Souchi est cependant toujours en poste.
Spécialiste de la police, Jacques de Maillard pointe le risque des « rhétoriques offensives, voire guerrières » : « laisser penser qu’on résoudra des problèmes complexes par des solutions simples ».
Le principal policier impliqué dans l’interpellation qui a causé la mort du livreur, le 3 janvier 2020, avait déjà fait l’objet d’une plainte pour des violences commises en 2018. Une enquête préliminaire, toujours en cours, avait été ouverte mais le policier n’a pas pour autant été suspendu.
Le policier auteur d’un croche-pied sur une manifestante en janvier à Toulouse a écopé lundi de quelques milliers d’euros d’amende après une enquête de l’IGPN. Une peine légère pour ce geste, filmé, qui avait permis au pouvoir de s’indigner à peu de frais, sans aller sur le fond des violences policières.
Malik Allam, 28 ans, a exercé comme adjoint de sécurité pendant deux ans en Normandie. Il décrit un racisme omniprésent, qui a « gangréné » son quotidien professionnel jusqu’à sa démission. Aujourd’hui, il veut contribuer à « libérer la parole » dans l’institution policière.
Au lendemain des révélations de StreetPress, s’appuyant sur le témoignage d’un policier, la justice se saisit de ce qui se passe dans ses sous-sols. Alors que l’exécutif multiplie les messages de soutien aux forces de l’ordre, ses réactions face à cette affaire restent timides.
L’affaire Squarcini révèle un phénomène qui a pris de l’ampleur ces dernières années : la reconversion des patrons des plus prestigieux services de police dans le privé. Pour le meilleur et pour le pire.
Pour la quatrième année consécutive, plusieurs milliers de personnes ont répondu ce samedi à l’appel du comité Justice et vérité pour Adama réclamant la tenue d’un procès public pour déterminer les circonstances et les responsables du décès du jeune homme en 2016. Reportage.
Malgré sa condamnation à cinq ans de prison avec sursis pour avoir tué Amine Bentounsi d’une balle dans le dos, Damien Saboundjian n’a jamais été sanctionné sur le plan disciplinaire. En mars, il est devenu délégué syndical Unité SGP Police à Grenoble.
Trois CRS ont été condamnés en appel à des peines de prison, dont deux ans ferme pour l’un d’entre eux. Comme nous l’avions révélé, au cours d’un contrôle, le 12 avril dernier, ils avaient emmené un réfugié afghan dans un terrain vague, près de Marseille, et l’avaient tabassé alors qu’il était menotté, avant de l’abandonner sur place.