Le 21 novembre, Mohammed N. a été blessé par un projectile de LBD, à Tourcoing. Il affirme que les policiers l’ont délibérément visé, puis menacé alors qu’il voulait se rendre à l’hôpital. Deux enquêtes ont été ouvertes : l’une judiciaire, l’autre administrative.
Trois des neuf jeunes artistes présents dans le studio du producteur lorsqu’il a été tabassé par des policiers ont accepté de se confier à Mediapart. Ils reviennent sur les coups et les insultes dont eux aussi ont été victimes. Certains ont déposé plainte auprès de l’IGPN.
Ce vendredi, un conseil de discipline a demandé l’exclusion temporaire de Ludovic F., un agent administratif du ministère de l’intérieur ayant contribué à révéler un conflit d’intérêts dans cette enquête pour violences policières. Il appartient désormais au ministre de trancher.
Arrêté par la police dans la nuit du 1er janvier 2012, à Clermont-Ferrand, ce trentenaire est décédé après plusieurs jours de coma. Sa famille dénonce « l’inaction » des juges d’instruction et porte plainte contre l’auteur d’une expertise médicale « orientée ».
Mediapart a collecté et analysé des centaines de vidéos prises le 12 décembre à Paris lors de la manifestation contre la loi « Sécurité globale ». Notre enquête démontre le caractère illicite de plusieurs dizaines de charges policières effectuées ce jour-là et documente les arrestations arbitraires de manifestants, les coups portés sans raisons et la communication mensongère de Gérald Darmanin, notamment au regard du bilan judiciaire.
Le centre de rétention administrative de Nice a été le théâtre de violences inédites. C’est là que, dimanche dernier, un Tunisien en situation irrégulière a été frappé par des policiers au point de devoir être opéré en urgence.
Des policiers se sont rassemblés, dans la nuit de jeudi à vendredi, devant le domicile de la maire de Rennes pour réclamer une amélioration de leurs conditions de travail. Hier, à Tours, ils étaient une centaine devant le palais de justice pour marquer leur soutien à un collègue condamné pour violence. Élus et magistrats dénoncent des « intimidations » et des « pressions ».
En marge d’une manifestation des « gilets jaunes » à Marseille, des policiers avaient fracassé le crâne de Maria∗, 19 ans, lui blessant gravement le cerveau. Alors que notre enquête avait révélé la partialité de l’IGPN, le réquisitoire du procureur conclut au non-lieu, aucun des agresseurs n’ayant été retrouvé.
D’après nos informations, le parquet de Nanterre a récemment requis un non-lieu en faveur d'un policier qui avait, en janvier 2018, blessé un conducteur en fuite. L’agent a même accusé le chauffeur d’avoir voulu le percuter, avant d’être démenti par une vidéo.
Le commissaire Rabah Souchi, à la tête des opérations de maintien de l’ordre le 23 mars 2019, à Nice, a été mis en examen au mois de novembre pour complicité de violences volontaires, selon nos informations. L’IGPN lui reprochait d’avoir mené une charge « disproportionnée ».
Néomilitante du collectif de chômeurs affilié à la CGT, Claire a été violemment interpellée à l’issue de la manifestation du 5 décembre à Paris. Trois nuits en détention pour « rébellion » et « attroupement après sommation », ce qu’elle conteste. Un exemple tristement banal de la répression du mouvement social.
Les trois principaux syndicats de gardiens de la paix invitent les policiers à cesser de pratiquer les contrôles d’identité, pour protester contre les déclarations d’Emmanuel Macron sur leur caractère discriminatoire. « Le président aura la police qu’il mérite », écrit Alliance.
Après la publication de notre enquête révélant des dysfonctionnements institutionnels dans une affaire de soupçons de pédocriminalité dans une école maternelle parisienne, l’avocate de plusieurs familles témoigne dans « À l’air libre ». Me Marie Grimaud raconte des refus d’enregistrement de plaintes et une enquête orientée à décharge.
Les violences policières du Bois de Boulogne et à l’encontre de Michel Zecler n’ont pas eu les mêmes effets. Car dans ce type d’affaire, la suspension des fonctionnaires mis en cause est exceptionnelle. Seule la médiatisation, notamment par la révélation d’images, semble parfois pousser les autorités policières et politiques à la prononcer.
Dans son rapport de synthèse sur la soirée de lundi, rendu public sur décision de Gérald Darmanin, la « police des polices » n’évoque que trois scènes. Et concède d’éventuels manquements dont deux sont déjà aux mains de la justice.
Depuis son arrivée Place Beauvau, Gérald Darmanin n’a cessé de flatter les franges les plus extrémistes de la police. Le résultat est un désordre général sur fond de violences policières accrues. Il est grand temps de limoger ce ministre de l’intérieur incendiaire.