Christophe Korell, 15 ans de PJ, 20 ans de « maison », fait figure de pionnier des réseaux sociaux chez les policiers. « Chris PJ » fut aussi l’un des premiers à briser l’anonymat. Pour Mediapart, il livre son regard sur la révolution en cours. Entre esprit de caserne, devoir de réserve à géométrie variable et sas de décompression.
Au sein de la police, c’est une libération historique de la parole. Twitter agrège une triple parole : celle de l’institution, qui tente de se moderniser ; celle des syndicats, en proie à la surenchère ; et celle de fonctionnaires souvent jeunes et sous pseudonyme. Le credo de cette génération montante : la « haine anti-flic ».
Devant le Bataclan, la maison de la Radio ou à Strasbourg, des policiers en colère organisent des actions sauvages pour protester contre les accusations de racisme et de violence, et dénoncer ce qu’ils estiment être le lâchage de leur hiérarchie.
Un fonctionnaire de police ayant reconnu être l’auteur du tir ayant défiguré une manifestante en 2018 a été condamné à une amende, ce vendredi, au terme d’une procédure de plaider-coupable. La victime a voulu faire de son procès celui du flashball et de la stratégie de maintien de l’ordre.
Lors d’une conférence de presse organisée au lendemain des révélations de Mediapart et du Monde, la famille de Cédric Chouviat a interpellé Emmanuel Macron. Pourquoi les policiers ne sont-ils pas suspendus ? Pourquoi la clef d’étranglement est-elle toujours autorisée ? Pourquoi un tel silence des autorités ? Les interrogations sont nombreuses.
Menotté et plaqué au sol sur le ventre par au moins trois policiers, Cédric Chouviat, 42 ans, avait crié à sept reprises « j’étouffe » avant de succomber, selon les derniers éléments de l’enquête auxquels nous avons eu accès.
À l’appel de la famille de Lamine Dieng, tué par la police en 2007, une dizaine de comités de famille ayant perdu l’un des leurs à la suite de violences policières se sont réunis place de la République. Avant de marcher contre l’oubli. Reportage en vidéo.
Priscillia Ludosky et Faouzi Lellouche portent plainte contre Didier Lallement après le blocage de la manifestation du 16 novembre 2019 place d’Italie, à Paris, sans interdiction notifiée. Ils imputent la responsabilité des incidents au préfet de police.
Le comité Adama a encore réuni des milliers de personnes, samedi. Le défilé n'a jamais pu s'élancer à Paris, alors qu'en fin de journée, le Conseil d'État a rétabli en partie la liberté de manifester. Revivez cette journée avec nos envoyés spéciaux.
À l’image de Christophe Castaner, qui nous a toujours opposé le silence depuis la création d’Allô Place Beauvau, Brigitte Jullien, cheffe de l’Inspection générale de la police nationale, a refusé de répondre à nos questions. Les voici : il n’est jamais trop tard.
Pendant six mois, nous avons épluché des milliers de pages et analysé un par un 65 dossiers de l’IGPN. L’analyse met au jour des techniques récurrentes permettant à la police des polices de blanchir les forces de l’ordre.
Quand on lit certains commentaires, on pourrait croire que les slogans scandés en France à la suite du meurtre de George Floyd ne concernent en rien notre beau pays universaliste. Cette lecture fait l’impasse sur des décennies de luttes françaises.
Alors que les manifestations en hommage aux victimes des violences policières se multiplient, le président de la République refuse de s’exprimer sur le sujet, contrairement à un grand nombre de chefs d’État étrangers. Sous la pression, il s’est tout de même décidé à relancer un travail réclamé à son ministre de l’intérieur il y a six mois déjà. Christophe Castaner a tenu une conférence de presse lundi.
La mort de George Floyd a entraîné un mouvement de contestation historique aux États-Unis. Une prise de conscience qui a commencé sur les réseaux sociaux où de plus en plus d’influenceurs ont décidé de prendre la parole. En France, les prises de position sont plus timides.
L’onde de choc provoquée par la mort de George Floyd aux États-Unis continuait de se propager samedi en France et dans le monde, où des manifestations contre les violences policières se sont tenues dans de nombreuses villes malgré les restrictions sanitaires.