Un rapport de l’Observatoire girondin des libertés publiques dénonce le maintien de l’ordre dirigé par le nouveau préfet de police de Paris Didier Lallement, lorsqu’il était en poste à Bordeaux.
Dans un entretien à Mediapart, le journaliste indépendant Gaspard Glanz revient sur l’interdiction qui lui est faite de manifester les samedis et le 1er Mai à Paris. Ses avocats demandent la levée de ce contrôle judiciaire.
Les conclusions provisoires du rapport d’autopsie de Zineb Redouane – décédée le 2 décembre à la suite d’un tir de grenade lacrymogène –, que Mediapart a consultées, indiquent que la femme de 80 ans est morte d’un « œdème pulmonaire aigu » lors d'une opération en urgence rendue nécessaire par « un traumatisme facial sévère ».
Alors que la justice avait annoncé la clôture de l’instruction sur les causes du décès d’Adama Traoré, les magistrats viennent d’ordonner une nouvelle expertise médicale et l’audition de deux témoins clés.
Deux hauts gradés de la police viennent d’être mis en examen, accusés d’avoir participé à une entreprise en vue de décrédibiliser le principal détracteur de Faouzi Lamdaoui. Dans ce que le parquet de Paris décrit comme « un pacte de corruption » avec celui qui était alors conseiller de l’Élysée sous François Hollande, ces commissaires sont suspectés d'avoir agi « sous le coup d'une pression politique » ou avec l'espoir d'une promotion.
Pendant plus d'un an, Allô Place Beauvau a permis de signaler les violences policières lors du mouvement des « gilets jaunes ». La plateforme a depuis intégré la façon dont elles sont traitées par l’IGPN et scruté, avec « Radio Police », ce qui se dit sur les réseaux sociaux.
Les officiers de police judiciaire d’un commissariat parisien dénoncent les « instructions illégales » de leur hiérarchie, en particulier lors des manifestations des « gilets jaunes ». Dans un mail que Mediapart a pu consulter, il est écrit que, sur ordre de la préfecture de police de Paris, les personnes interpellées doivent être systématiquement placées en garde à vue.
Arrêté pour vol, un jeune homme a été victime de violences policières lors de sa garde à vue à Saint-Denis en octobre 2018. Le procureur de la République de Bobigny a ouvert une enquête préliminaire, et une plainte a aussi été déposée.
À Besançon, un neurochirurgien dénonce la gravité des blessures occasionnées par les armes des forces de l’ordre. Mais sa démarche est isolée, le corps médical reste prudent. Plusieurs études menées par des médecins américains démontrent que la dangerosité des armes non létales est sous-estimée.
Alors que les forces de l’ordre ont éborgné dix-huit personnes depuis le début du mouvement des « gilets jaunes », Mediapart a retrouvé d'anciennes victimes qui racontent, avec le recul, comment ces tirs ont changé leur vie et comment les événements actuels font ressurgir ces épreuves passées qui ne les ont jamais quittés.
Allô Place Beauvau a permis pendant plus d’un an de signaler les violences policières lors du mouvement des « gilets jaunes ». La plateforme intègre désormais ces violences hors manifestations, la façon dont elles sont traitées par l’IGPN et scrute avec « Radio Police » ce qui se dit sur les réseaux sociaux.
À Toulon, Ninef Radjah, simple passant, s’est retrouvé en pleine opération de maintien de l’ordre lors d’une manifestation des « gilets jaunes », sur le port le 12 janvier. Visé à la tête par les forces de l'ordre, il a perdu son œil gauche.
Le syndicat et l’organisation de défense des droits de l’homme estiment que l’usage des lanceurs de balles de défense constitue une violation des libertés fondamentales. Ils réclament son interdiction temporaire et assignent l’État en justice. Une procédure en urgence, inédite à quelques jours de l’« acte XI » de la mobilisation des « gilets jaunes ».
Qu’elle vienne du pouvoir ou des manifestants, la violence est compliquée à justifier dans une société démocratique qui a fait le pari de régler les conflits par le dialogue et le jeu des élections. Mais quand plus personne ne veut jouer le jeu, la situation se grippe, et resurgit l’éternelle violence. Est-il possible de la défendre ?
L’Observatoire toulousain des pratiques policières devrait rendre un rapport avant la fin du trimestre. Porté par la LDH, la Fondation Copernic et des avocats du SAF, ce dispositif décortique la gestion du maintien de l’ordre lors des manifestations. La préfecture apprécie moyennement.