À l’École nationale de police de Montbéliard, un représentant du Défenseur des droits a prêché la bonne parole déontologique pour sensibiliser les futurs représentants de l’ordre à la lutte contre les discriminations. Mediapart y était…
En 2016, l’organisation mondiale de police a accepté un don de 50 millions d’euros des Émirats arabes unis. Une contribution qui passe par une curieuse « Fondation Interpol pour un monde plus sûr », où se croisent des personnalités politiques, des exilés fiscaux et un ancien grand flic reconverti dans le renseignement international.
Mediapart rend publics des enregistrements vidéo effectués par la caméra-piéton d’un groupe de policiers parisiens alors sous le coup d’une enquête pour violences contre des adolescents, dans le XIIe arrondissement de Paris. Quatre de ces fonctionnaires seront jugés en correctionnelle les 21 et 22 février.
À Marseille, l’information judiciaire ouverte après la mort d’un jeune homme tué lors d'un échange de tirs par un policier hors service le 27 janvier 2018, s’oriente vers un tir effectué en légitime défense. Cet ancien policier avait été écarté de la voie publique, car jugé trop violent. Sa présence en boîte de nuit réveille également de vieux soupçons de travail dissimulé.
Jeudi soir, le parquet a finalement reconnu la présence d’une brigade de police à proximité de la voie ferrée où quatre jeunes ont été percutés par un TER vendredi 15 décembre. Accréditant ainsi la thèse de l’un des rescapés, selon laquelle ils fuyaient la police. Une enquête judiciaire a été ouverte.
Assurant avoir été frappée et insultée sans raison par deux policiers en civil, une mère de famille d'Agen porte plainte pour la deuxième fois afin d'obtenir justice. Une première enquête avait été classée sans suite. La procureure d'Agen s'en explique, et donne un autre éclairage.
À Grenoble, une exposition sur les contrôles au faciès organisée par des habitants a été partiellement recouverte d’affiches par le syndicat policier Alliance, avant d’être vandalisée dans la nuit du 21 au 22 octobre.
Cet ancien « flic » révoqué en octobre 2016 signe une autobiographie en rupture de stock, retraçant sa « mise à mort sociale méthodique » par, entre autres, une collègue musulmane et sa hiérarchie. La lecture de l'arrêté de révocation montre qu'il dénonce autant les violences qu'il en commet, y compris contre les siens.
Reprise en main après la mise en examen de son ancien président, l'association Anas tente de se reconstruire. Le rapport d'un policier mis à disposition, qui a démissionné en mars, dénonce la persistance de certaines pratiques.
Après la plainte de 18 adolescents fin 2015 contre un groupe de policiers violents du XIIe arrondissement de Paris, quatre d'entre eux viennent d'être renvoyés en correctionnelle par le parquet de Paris, pour «violences par personnes dépositaires de l'autorité publique».
Depuis la découverte en janvier 2011 d’une photo de Hitler dans les locaux de la compagnie républicaine de sécurité de Perpignan, le policier qui l'avait dénoncée dit être victime du harcèlement moral de son commandant. Une information judiciaire a été ouverte en 2016.
Cinq ans après leur action collective auprès de la justice française, six citoyens ont attaqué le 8 mai 2017 l'État français devant la Cour européenne des droits de l'homme, pour des contrôles d'identité jugés discriminatoires et attentatoires à leurs libertés fondamentales.
Comme en 2002, le syndicat policier Alliance, majoritaire chez les gardiens de la paix et gradés, a appelé à voter contre le Front national au second tour de l’élection présidentielle. Selon une enquête inédite du Cevipof, 65 % des 308 policiers et militaires interrogés fin mars avaient l’intention de voter Marine Le Pen au second tour, en cas de duel avec Emmanuel Macron.
Lors de l'hommage national au policier Xavier Jugelé tué sur les Champs-Élysées le 20 avril, son compagnon Étienne Cardiles a appelé à la paix. « Pour ce qui me concerne, je souffre sans haine », a-t-il affirmé, reprenant les mots du compagnon d'une autre victime du terrorisme au Bataclan.
Benoît Hamon, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon veulent restaurer la police de proximité et lutter contre les contrôles au faciès. Sur cette question des relations entre police et population, c’est en revanche le néant complet à droite et à l’extrême droite.
Quinze points de suture et deux fractures à la pommette : voilà le bilan de la manifestation contre le fascisme le 2 avril, à Bordeaux, pour un étudiant de 21 ans qui dit avoir été atteint par un tir de lanceur de balles de défense. Pourtant, pour la police, les heurts entre antifas et forces de l’ordre n’ont pas causé de blessés.