Benjamin Netanyahou sera-t-il encore premier ministre, après six années passées au pouvoir ? Les élections législatives israéliennes se tiennent ce mardi 17 mars. Quels en sont les enjeux, alors que les négociations israélo-palestiniennes sont à l’arrêt et que le « processus de paix » est en ruines ? Pierre Puchot a répondu à vos questions.
Alors que le conflit avec les Palestiniens a été le grand absent de cette campagne électorale, la référence au sionisme s'est révélée omniprésente. D’où provient cette obsession identitaire, près de 70 ans après la fondation de l’État d’Israël ? Entretien avec l'analyste politique israélien Ofer Zalzberg.
Les élections israéliennes ont lieu mardi. Quels que soient les résultats, aucune hypothèse, pas même une coalition entre les deux partis antagonistes, Union sioniste et Likoud, n'est à exclure. Benjamin Netanyahou peut encore espérer être reconduit au poste de premier ministre malgré son rejet par une large partie de l'électorat. Derniers jours de campagne, à Tel-Aviv et Jérusalem.
Ce peut être un espoir dans un horizon bien sombre. À l’issue des élections israéliennes du 17 mars, la troisième force du pays pourrait bien être la « Joint List », formée à partir de l’union des partis arabes mais qui compte également des candidats juifs. De quoi faire entendre une troisième voix, derrière le Likoud et l'Union sioniste ? Entretien avec la candidate Ayda Touma Souleman.
Des dizaines d'associations appellent à une manifestation de solidarité avec le peuple syrien, samedi 14 mars à Paris. Après quatre années de guerre, plus de 630 000 Syriens ont trouvé refuge en Jordanie. Pour la première fois depuis l'époque des réfugiés palestiniens, un pays arabe a accepté que des camps soient construits sur son sol par le Haut-Commissariat aux réfugiés. C'est un moyen pour le royaume de se protéger. Ultramodernes, ils ne sont néanmoins pas la panacée.
Les élections israéliennes se tiennent mardi 17 mars. À cette occasion, notre confrère Pierre Puchot publie un livre La paix n’aura pas lieu, disent-ils. L'ouvrage détaille des espoirs de paix réduits en miettes et une «solution à deux États» que la colonisation et les guerres permanentes rendent impossible. Extraits.
Nicolas Hénin, reporter indépendant, spécialiste du Proche-Orient, est resté plusieurs mois otage de l’État islamique. Avec Jihad Academy, à rebours d’un récit personnel, il livre une analyse de la catastrophe syrienne et des succès de l’État islamique, une organisation forte des faiblesses et des erreurs de ses adversaires, la coalition internationale au premier chef.
Éclipsée par la progression de l'organisation de l'État islamique, la révolution syrienne se poursuit dans le silence des médias internationaux. Voici le récit de Mohamed Majd Aldik, militant révolutionnaire échappé de la ville de Douma, en banlieue de Damas, et arrivé en France fin décembre 2014. Un témoignage de premier plan sur une révolution assiégée par le régime syrien et l’État islamique.
Après les frappes aériennes de la coalition occidentale contre l’État islamique, Barack Obama demande au Congrès de pouvoir engager des forces spéciales américaines face aux djihadistes. Cela annonce une nouvelle stratégie de Washington et de ses alliés au Moyen-Orient. Le régime de Bachar al-Assad pourrait en être le principal bénéficiaire.
La capitale des Kurdes de Turquie, deux millions d'habitants, fait face à un casse-tête périlleux, mais aussi porteur d’espoirs. Depuis le début du XXe siècle, les Kurdes sont un peuple sans État, qui se retrouve aujourd'hui au cœur du processus de recomposition du Moyen-Orient.
Le régime militaire égyptien est-il stable? Pourquoi l'Occident a-t-il cautionné la répression dans le sang des Frères musulmans? Quel est le nouveau rôle de l'Arabie saoudite? Que sont le wahhabisme et le salafisme? L'Europe peut-elle contribuer à la réforme de l'islam? Entretien avec le chercheur Bernard Rougier qui a codirigé le livre L'Égypte en révolutions.
Comment intervenir auprès des populations civiles au cœur de la guerre en Syrie ? Jean-Hervé Bradol, ancien président de Médecins sans frontières, témoigne des négociations menées en Syrie dans les villes prises par des groupes affiliés à Al-Qaïda ou à l'organisation de l'État islamique.
Pétrole, armes, renseignements : voilà ce qu'échangent les Occidentaux avec le royaume saoudien en proclamant que ce régime des plus répressifs est un partenaire qui a le mérite de la stabilité. Ce faisant, la France et les États-Unis, entre autres, sont pris en tenaille.
Depuis plus de trois années, la Syrie est en guerre. Tout porte à croire que le conflit va durer : la tragédie syrienne marque aussi la grande faillite de la communauté internationale et de l’ONU, incapables de produire une solution politique pour mettre fin au conflit le plus meurtrier de ce début de siècle.
Dans Les Frères musulmans et le pouvoir (2011-2014), un livre collectif coordonné par notre collaborateur Pierre Puchot, une douzaine de chercheurs détaillent la construction d'un islam politique dans quatorze pays pour souligner l'extrême diversité des situations. Un exemple: l'Arabie saoudite où le régime a brutalement rompu avec les Frères musulmans pour réimposer l’islam wahhabite.
Le royaume a été bousculé ces dernières années par Washington sur le dossier iranien comme sur la question pétrolière. Il a aussi été contraint de sortir de sa posture attentiste pour devenir actif sur le terrain syrien. Pour le successeur du roi Abdallah, qui vient de mourir, l'avenir s'annonce tout aussi périlleux : face aux États-Unis comme face à ses voisins.