Dans la capitale, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté jeudi entre la gare de l’Est et Nation. Réunie vendredi matin, l’intersyndicale interprofessionnelle a appelé à une nouvelle journée de grève mardi 10 décembre.
Plusieurs centaines de milliers de personnes ont défilé à travers tout le pays contre le projet de réforme des retraites, et bien au-delà contre le pouvoir actuel. Tour d’horizon des mécontentements, de Lille à Tours en passant par Marseille, La Roche-sur-Yon et Toulouse.
«C’est la totalité de la classe politique qui est mise en cause», diagnostique Alain Bertho à propos des soulèvements populaires qui coïncident partout dans le monde. Avec lui, syndicalistes et activistes hors des cadres institués racontent les nouveaux modes d’action collective.
Le 5 décembre, ce n’est pas seulement la réforme des retraites qui est visée. Depuis les débuts du quinquennat, une somme de colères s’est accumulée contre le gouvernement. Une douzaine d’invités en témoignent dans notre émission Live.
À la veille de la grande journée de mobilisation sociale prévue le 5 décembre, retrouvez de nombreux invités venus exprimer leurs griefs à l’égard du gouvernement, et auxquels répondront les députés LREM Laëtitia Avia et Laurent Pietraszewski. La soirée se terminera par un échange sur les nouvelles formes de contestation. Rendez-vous de 19 h à 22 h !
La première grosse journée de mobilisation contre la réforme des retraites est capitale, pour le gouvernement comme pour les syndicats. Les manifestations et les grèves, dans le public et dans le privé, seront-elles assez fortes pour perturber la marche de la réforme ? Chacun retient son souffle.
Suspendus dans les airs le long d’une falaise ou près d’un gratte-ciel, les 10 000 cordistes français exercent un métier dangereux : 23 morts depuis 2006. Éric Louis était présent lors d’un accident mortel. Il donne un visage et une voix puissante à ces travailleurs.
La célèbre entreprise française de jeux vidéo a été condamnée aux prud’hommes pour avoir laissé un salarié diffuser des images choquantes mettant en scène dirigeants et salariés. Il s’agit d’une nouvelle manche dans l’âpre bataille entre la société et son ancien responsable informatique.
De la fin 2016 à début 2019, une vingtaine de salariés de ce haut lieu de mémoire ont claqué la porte. Certains ont dénoncé des « mauvais traitements exercés au quotidien » et une « logique comptable ». Son directeur dit comprendre que des employés « se soient sentis mal compris, mal entendus ». Il assure que cette époque, liée à l’élargissement des activités après les attentats de 2015, est révolue.
Après l’accident de TER dans les Ardennes, en octobre, l’inspection du travail des Hauts-de-France a mis en demeure la direction régionale de la SNCF de remettre des contrôleurs dans les trains, pour éviter les « suraccidents ». Un camouflet qui touche aussi le gouvernement, qui avait pris fait et cause pour les dirigeants de l’entreprise ferroviaire au détriment des cheminots. La SNCF a contesté cette mise en demeure.
Un nouveau courrier de l’Inspection du travail, consulté par Mediapart, enjoint pour la seconde fois au groupe Casino de ne pas faire travailler de salariés le dimanche après 13 heures dans son Géant d’Angers. Malgré ces demandes répétées et une condamnation en justice, le groupe entend bien poursuivre sa politique.
Une consigne venue du ministère imposait aux inspecteurs du travail d’interrompre leurs contrôles habituels pour se concentrer sur les procédures liées au travail détaché. Devant la levée de boucliers, la direction de l’Inspection en Auvergne-Rhône-Alpes vient d’envoyer un second courrier bien plus conciliant.
À Paris comme ailleurs, l’acte 53 du mouvement a donné lieu à des affrontements avec les forces de l’ordre. Plusieurs manifestations, même déclarées, n’ont pu se dérouler. Mais les « gilets jaunes » étaient tout de même présents par milliers dans la capitale. Les gestes concédés par l’exécutif ? Pas de quoi balancer « la misère des hôpitaux, la privatisation d’ADP… ». Reportage dans les rues de Paris.
Une consigne venue du directeur de cabinet de la ministre du travail impose aux inspecteurs du travail d’interrompre leurs contrôles habituels pour se concentrer sur les procédures liées au travail détaché, selon nos informations. La commande a été passée début novembre parce que le président de la République veut davantage de contrôles à afficher auprès de ses partenaires européens.
L’immolation par le feu, pour dénoncer un état de précarité avancé. Le geste de l’étudiant lyonnais rappelle l’accroissement de la pauvreté en France, qui n’épargne guère les 18-25 ans. Cette précarité fragilise plus largement près d’un Français sur cinq, rappelle le sociologue Nicolas Duvoux. Jusqu’à aboutir à des gestes désespérés.
Une mesure autorisant les commerces alimentaires à ouvrir entre 21 heures et minuit devait être présentée en conseil des ministres ce mercredi. Finalement, la question est renvoyée à l’été prochain.