Depuis le 25 août, le Géant Casino d’Angers reste ouvert le dimanche après 13 heures. Dans un courrier révélé par Mediapart, les inspecteurs du travail dont dépend le magasin indiquent à la direction que cette très médiatique ouverture est illégale. Ils invitent la direction à « faire cesser » les infractions relevées, et menacent de saisir la justice.
Une trentaine d’intérimaires, appuyés par de nombreux autres travailleurs sans papiers et bénéficiant du soutien de tous les partis de gauche, réclament depuis le 11 juin que la filiale de La Poste reconnaisse leur travail dans le centre de tri d’Alfortville (Val-de-Marne) et demandent à être régularisés. Chronopost se réfugie derrière une cascade de sous-traitants et refuse d’être « désigné à tort comme le fautif ».
Un an après un jugement de la Cour de cassation favorable à Laura Pfeiffer, la cour d’appel de Lyon réexamine ce jeudi le différend opposant la jeune femme à l’entreprise Tefal, à la lumière de la loi Sapin II sur les lanceurs d’alerte.
Le 27 août 2019, une femme, identifiée sous divers pseudonymes, est accusée d’avoir infiltré plusieurs groupes agissant contre les violences policières et la répression. Depuis le contre-sommet du G7 à Hendaye, où deux policiers en civil ont aussi été repérés et chassés, elle a disparu, alimentant l’inquiétude et les fantasmes.
Dans un contexte social très tendu, le syndicaliste FO Kamel Guemari a porté plainte mercredi 28 août pour tentative de meurtre devant son lieu de travail, le restaurant McDonald’s de Saint-Barthélemy, à Marseille.
Les livreurs Deliveroo se mobilisent cet été contre la nouvelle grille de tarifs – en baisse – dévoilée par la plateforme de livraison de repas. Ils protestent notamment contre la fin du minimum de rémunération, à 4,50 € par course. Reportage le 7 août au soir, aux côtés des livreurs, lors d’une action dans les rues de Paris.
Coup sur coup, les prud’hommes de Grenoble et de Troyes ont jugé qu’il fallait écarter le barème instaurant un plafond pour les indemnités accordées aux salariés licenciés abusivement. Le 17 juillet, la plus haute instance juridique française avait rendu un avis contraire. Le feuilleton n’est pas terminé.
Depuis le 17 juillet, les femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles dans le XVIIe arrondissement de Paris sont en grève. Leur principale revendication : moins de chambres à réaliser par heure. La CGT Hôtels de prestige et économiques les accompagne dans ce mouvement, pour lutter contre la sous-traitance dans les hôtels.
Un an après la reprise de l’emblématique usine Whirlpool d’Amiens, le projet de WN, soutenu par la Région et par l'État, a été liquidé par le tribunal de commerce. Son artisan, l’entrepreneur local Nicolas Decayeux, est mis en cause par un audit qu’a commandé le gouvernement. Il préfère s’étonner d’avoir perdu tout soutien politique deux jours après les élections européennes.
Durcissement des conditions d’accès et des règles de calcul, « bonus-malus » peu ambitieux pour limiter les contrats courts : les nouvelles règles de l’assurance-chômage, publiées au Journal officiel, sont conformes à ce qui avait été annoncé. Mais le décret recèle aussi deux surprises, peu réjouissantes pour les chômeurs.
Âgées de 15 à 18 ans, apprenties dans le commerce, elles ont subi des brimades répétées, des remarques à caractère sexuel et des conditions de travail anormales. Six vendeuses portent plainte contre deux patrons du Maine-et-Loire, propriétaires de boutiques sous franchise du groupe Eram. Leur centre de formation n’a rien fait pour les protéger.
Mediapart s’attache au sort des « Sapag », salariés de l’usine Pentair, à Ham dans la Somme. Après un long combat pour éviter les licenciements, les 130 salariés de cette robinetterie industrielle ont finalement vu leur usine rachetée fin 2016 par le groupe picard Altifort. Ce dernier vient d’être placé en redressement judiciaire, après s’être illustré dans le dossier de l’aciérie Ascoval.
La loi portant sur la transformation de la fonction publique a été définitivement adoptée le 23 juillet 2019. Elle accentue une tendance déjà lourde : plus de contractuels, et moins de fonctionnaires, à tous les échelons. Décryptage avec l'universitaire Aurélie Peyrin.
« Une supercherie depuis le début. » Après des mois d’incertitude et de silence, les ex-salariés de l’emblématique usine picarde racontent de l’intérieur le projet de l’industriel local Nicolas Decayeux, qui les a repris le 1er juin 2018 et a tenu tout juste un an avant d’être placé en redressement judiciaire. Ils occupaient leur temps à ne rien faire, dans une entreprise qui a touché 10 millions d’euros d’aides et qui ne payait plus ses fournisseurs depuis longtemps. Une situation face à laquelle l’État a réagi bien tardivement.
Niveau des pensions, âge de départ, inégalités… Les « préconisations » présentées jeudi 18 juillet par Jean-Paul Delevoye permettent de voir plus clair dans le projet de refonte totale du système français de retraites. Les inquiétudes sont nombreuses face à ce qui pourrait être une secousse violente.
La plus haute instance judiciaire hexagonale a estimé que la mesure phare des ordonnances réformant le droit du travail était conforme aux textes internationaux ratifiés par la France. Depuis décembre, au moins treize conseils des prud’hommes ont déjà écarté l’application du barème.