La « marche pour la République » initiée par les « foulards rouges » a défilé dans le calme entre Nation et Bastille, pour refuser que la démocratie et la représentation populaire ne soient « confisquées » par les gilets jaunes. Le cortège a regroupé quelque 10 000 personnes selon la préfecture de police de Paris.
Selon les décomptes de Mediapart, la structure francilienne de l'organisation patronale représentant les petites entreprises a compté, entre 2015 et 2018, huit licenciements et cinq départs, pour une équipe d'une quinzaine de personnes. La plupart des employés renvoyés ont attaqué aux prud'hommes.
Faut-il sortir des ronds-points ? Comment survivre à l’engourdissement provoqué par le « grand débat » lancé par Emmanuel Macron ? Les « gilets jaunes » du Var tentent de jouer sur tous les fronts pour passer l’hiver, électrisés par les faits de violences policières à Toulon.
La violence, l’ombre de l’extrême droite et les dangers de la remise en cause radicale de la démocratie représentative par les « gilets jaunes » sont-ils des raisons pour en condamner les formes et les fins ? Le mouvement génère un nombre croissant d’inquiétudes. Son interprétation suscite une violence croissante des échanges en milieu habituellement tempéré.
Mediapart a-t-il organisé une couverture biaisée du mouvement des gilets jaunes ? Avons-nous minimisé la présence de l’extrême droite, négligé ou sous-estimé la virulence anti-élites et anti-élus ? Retour et explications sur deux mois de travail, où nous avons d’abord voulu raconter l’inédit. Un inédit qui met à bas bon nombre de grilles de lecture classiques.
Deux membres du gouvernement vont piloter le « grand débat ». Mais ne sont-ils pas juge et partie ? Et que vont penser les « gilets jaunes » de l’ancienne rémunération d’Emmanuelle Wargon et de ses prises de position lorsqu’elle était en poste chez Danone ?
Les déclarations d’Emmanuel Macron sur le « sens de l’effort » et de Christophe Castaner sur la liberté de manifester n’ont pas découragé les « gilets jaunes », qui ont défilé à Paris et dans toute la France plus nombreux que la semaine dernière. Pour la première fois, un appel avait été lancé pour converger ailleurs qu’à Paris. Dans la préfecture du Cher, plus de 6 000 personnes étaient au rendez-vous, dans un mélange détonnant de mobilisation bon enfant et de rancœur de moins en moins contenue.
Les récentes déclarations d’Emmanuel Macron (sur le « sens de l’effort ») et de Christophe Castaner (sur la liberté de manifester) n’ont pas découragé les « gilets jaunes », qui ont défilé à Paris et dans toute la France en nombre sensiblement à la hausse par rapport à la semaine dernière. Des affrontements avec les forces de l’ordre ont également eu lieu sur les Champs-Élysées et dans plusieurs villes en région.
Jeudi, la cour d’appel de Paris a jugé qu’un chauffeur travaillant avec l’appli Uber devait être considéré comme un salarié classique. Il devrait donc avoir droit à des congés payés, une couverture sociale et le paiement d’heures supplémentaires. La plateforme numérique ira en cassation, mais son modèle est menacé.
La fracture entre les « gilets jaunes » et les médias traditionnels semble irrémédiable. Les journalistes, qui cachent parfois mal leur mépris face au mouvement, sont la cible d’injures, de menaces et parfois même de coups. Loin des plateaux et des studios classiques, un écosystème cohérent, accueillant pour les militants, a éclos sur les groupes Facebook.
Chercheurs, professionnels de santé, syndicats, cheminotes et cheminots ont tiré maintes fois l’alarme, pour obliger l’entreprise à se regarder en face. La SNCF a encore connu en 2018 une série de suicides qui interrogent sur la profonde mutation que vit le groupe ferroviaire public. Pour nombre d’agents, il s’agit d’un changement à « marche forcée ».
Le conseil des prud’hommes de Lyon a jugé que le barème limitant les indemnités accordées à un salarié licencié illégalement n’était pas conforme aux règles du droit international. C’est la troisième décision en ce sens rendue en l’espace de huit jours. Le débat juridique à venir s’annonce passionnant.
Quelques heures après l’acte VIII, les femmes « gilets jaunes » ont à nouveau défilé, dimanche 6 janvier, un peu partout en France, pour protester contre les violences policières et marquer leur place dans le mouvement. Mais aussi car elles sont « des travailleuses, moins bien payées que les hommes ».
De grandes entreprises sud-coréennes utilisent un système d’entretien d’embauche intégralement mené par une intelligence artificielle (IA). Ce « robot recruteur » permet d’évaluer de façon automatisée des dizaines de milliers de candidats et d’économiser ainsi temps et argent, assure la société qui le commercialise. Mais la technologie, vertigineuse, n’est pas sans danger.
Si, à Paris, les « gilets jaunes » se sont concentrés devant les sièges des grands médias nationaux, une mobilisation d’assez basse intensité s'est poursuivie un peu partout en France, notamment dans les villes moyennes. Le mouvement semble réserver ses forces pour janvier.
En mars et en avril, Eugen Systems a subi le plus long mouvement social du secteur en France. Huit mois plus tard, six de ses salariés, tous grévistes, sont virés, officiellement pour avoir participé à un salon de discussion privé où ils dénigraient l'entreprise. « Aucun lien avec le mouvement de grève », assure la direction. Mais le syndicat du secteur évoque « un acte de représailles ».