À partir du 6 mai, l'ancien PDG de France Télécom Didier Lombard et six autres anciens responsables sont jugés pour harcèlement moral. C’est la première fois que des dirigeants d’un groupe du CAC 40 ont à répondre de leur gestion devant la justice.
Réunis dans un collectif baptisé « des 34 de la Pitié », une partie des interpellé·e·s de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière a livré samedi sa version des faits des événements du 1er Mai, lors d’une conférence de presse. Ils disent avoir été victimes d'« abus de pouvoir » et de « violences psychologiques » lors de leur trente heures de garde à vue.
Ils ont été un millier de manifestants à avoir répondu à l’appel interrégional de La Roche-sur-Yon, pour l’acte XXV des « gilets jaunes » ce samedi 4 mai. Entre tirs de lacrymos et barbecue géant sur un rond-point, étrange ambiance dans un cortège qui légitime verbalement la violence, mais la réprouve dès qu’elle se manifeste physiquement.
Le tribunal de Paris a jugé, jeudi, plusieurs manifestants, ou présumés tels, du 1er Mai à Paris. L’utilisation quasi systématique de l’article « participation à un groupement en vue de » violences permet à l’accusation de s’émanciper des faits. Ce sont désormais les intentions et les présupposés qui sont jugés, avec à la clé une effarante distribution de peines de prison.
Pendant une soirée et une matinée, plusieurs membres du gouvernement et la direction de l’AP-HP ont assuré que l’hôpital parisien avait été « attaqué » par des manifestants violents. Il n’en a rien été : quelques dizaines de personnes se sont réfugiées au pied des immeubles de l’établissement pour échapper aux lacrymogènes et aux charges policières, avec l’autorisation de sa directrice. Aucun manifestant n’a été menaçant, aucun n’a dégradé les locaux. En revanche, certains ont été frappés par des policiers.
Malgré les annonces alarmistes du gouvernement, le 1er Mai n’a pas viré au chaos et a attiré des dizaines de milliers de manifestants partout en France. Reportage à Paris, où militants, syndicalistes, gilets jaunes, black blocs se sont mélangés, débordant très largement les syndicats, qui dénoncent un maintien de l’ordre « scandaleux ».
Emmanuel Macron a annoncé son intention de supprimer les « organismes inutiles ». La Commission nationale du débat public, qui n’a pas obtempéré à ses oukases pour organiser le grand débat à sa main, pourrait être visée. Une vengeance inélégante.
À Grigny, dans l’Essonne, 44,8 % des habitants vivent sous le seuil de pauvreté. Un triste record national. Pour découvrir ce que ce chiffre recouvre et implique, Ilyes Ramdani du Bondy Blog reçoit le maire de Grigny et une militante du Collectif Fraternité.
Près d’un an après la reprise officielle de l’usine par Nicolas Decayeux, un industriel local, l’ancien site est loin de tourner à plein. Son repreneur reconnaît que la production est à seulement « 30 % à 40 % » de son potentiel. L’ombre de la faillite n’est pas écartée.
Face au caractère inédit du mouvement des « gilets jaunes », qui organise une nouvelle journée de manifestation ce samedi, les chercheurs en sciences sociales se sont organisés avec beaucoup d’engagement et, souvent, très peu de moyens.
Le ministère de l’intérieur reconnaît que les conditions de travail à l’Élysée sont responsables de la maladie de l’un de ses agents. Une enquête préliminaire pour harcèlement moral a été ouverte dès 2018, qui vise l’ancienne directrice des ressources humaines de l’Élysée.
Mornia Labssi et Thomas Dessalles avaient écopé d’un blâme pour avoir participé à une action de soutien aux sans-papiers dans les locaux de l’administration. Le tribunal administratif a annulé les blâmes, décidés sur le fondement de « faits matériellement inexacts ».
La souffrance au travail est de plus en plus reconnue. Cette évolution, au premier abord positive, est déplorée par ceux qui y voient une pathologisation de l’exploitation salariale.
Trois semaines avant ce procès hors normes, nos invités (responsable syndical, élue et avocat) décrivent les conséquences tragiques d’un harcèlement moral devenu systémique.
Un appel à converger massivement sur Toulouse avait été lancé pour cet acte XXII des « gilets jaunes ». Mais les manifestants se sont heurtés toute la journée à des forces de l’ordre massivement déployées dans tout le centre-ville. Nassages, gazages, interpellations : ce premier épisode après l’adoption de la loi anti-casseurs a donné lieu à une véritable débauche répressive.
En ce 22e samedi de mobilisation, les « gilets jaunes » n’ont pas disparu. Certes, les rendez-vous parisiens attirent moins de monde. Mais, ici et là, de manière diffuse, l’intensité du mouvement continue d’abasourdir. Récit, de cabane en cabane, dans le Haut-Rhin.