Ils travaillent dans le spectacle vivant, couvé et subventionné par l’État ou les collectivités locales. Ils disent leur fierté d’exercer un métier valorisé et passionnant. Mais ils expriment aussi des souffrances face à la réalité du management à laquelle ils sont confrontés. Zoom sur ces salariés de la culture en souffrance.
Les agents du centre postal de Bergerac-Sarlat en Dordogne exercent leur droit de retrait depuis jeudi 25 octobre. La veille, une de leurs collègues s'est donné la mort et une violente altercation a opposé un facteur et trois membres de l'encadrement. Salariés et syndicats demandent le départ des cadres impliqués, et contestent les réorganisations permanentes du service postal.
Certaines tâches proposées par le marché du travail ont une utilité sociale mesurable et incontestable, quand d’autres semblent n’exister que pour vous occuper, semblent ne satisfaire aucun des besoins de la société. À quoi servent donc ces « bullshit jobs » ?
La Cour de cassation relance l’affaire Tefal en demandant à la cour d’appel de Lyon de rejuger le différend opposant l’entreprise à l’inspectrice du travail Laura Pfeiffer, à la lumière de la loi Sapin sur les lanceurs d’alerte. Une première « victoire » pour les syndicats.
Six mois à peine après son arrivée à la tête du syndicat Force ouvrière, Pascal Pavageau a démissionné mercredi 17 octobre, emporté par une affaire de fichage de ses camarades militants. Une chute fulgurante, qui met à mal FO et atteint par ricochet tout le syndicalisme.
Le syndicat CFE-CGC qui demande expressément à Air France de ne pas augmenter les salaires, à deux jours de l'ouverture des négociations avec la direction, cela a de quoi interloquer les syndicats réunis en intersyndicale. Cette affaire baroque, dévoilée par Mediapart, est symptomatique du climat social au sein de la compagnie aérienne.
Le secrétaire général de Force ouvrière Pascal Pavageau a annoncé mercredi sa démission. Il était fragilisé depuis la révélation par Le Canard enchaîné de l’existence d’un fichier sur les cadres du syndicat.
En grève depuis le 25 septembre, les 80 employés du palace de la très chic rue de la Paix sont toujours mobilisés. Depuis vendredi, ils ont essuyé un affrontement avec des vigiles, ont été repoussés par la police, et ont été déboutés de leurs demandes par la justice.
80 employés du palace de la très chic rue de la Paix sont en grève depuis le 25 septembre. Ils réclament l’intégration des équipes de nettoyage, sous-traitantes, et une hausse du revenu pour les salariés déjà intégrés. Ils sont présents jour et nuit devant les portes de l’hôtel, et semblent prêts à y rester longtemps.
La manifestation du 9 octobre, à l’appel d’une partie des syndicats pour la défense du modèle social, des services publics et des salaires, a été plutôt bien suivie, notamment à Paris. Psychiatrie, postiers, centres d’appels, enseignants, retraités : ce premier défilé depuis la rentrée est l’occasion pour les opposants au gouvernement de faire l’inventaire des foyers de contestation en cours.
Les cols blancs ont changé. Ils sont parfois tout aussi précaires que les cols-bleus. Des nouvelles classes moyennes aux classes populaires, dialogue sur le monde des agents immobiliers et celui des chauffeurs VTC, dans un marché de l’emploi de plus en plus dérégulé.
Dans son projet de scission du Crédit mutuel, la banque Arkéa ne se borne pas à défier les autorités de tutelle, dont la Banque centrale européenne. Elle malmène aussi les procédures sociales et multiplie les provocations. Toutes les instances de représentation du personnel ont donc ajourné leurs travaux.
Alors que la consommation de crack ne cesse d’augmenter en France, la place de la Bataille-de-Stalingrad, lieu historique à Paris de consommation et de revente, concentre les problématiques associées à cette drogue hautement addictive : difficile cohabitation avec les riverains, violences liées à la grande précarité des usagers, politiques de « nettoyage » de l’espace public aux effets parfois paradoxaux. De l’avis du maire du XIXe arrondissement, l’été y a été « particulièrement compliqué ».
Déclenché par le licenciement de Gaël Quirante, syndicaliste SUD-PTT des Hauts-de-Seine, le 24 mars, le mouvement mené par une centaine de facteurs s’enkyste dans le département, sans vrai signe d’essoufflement. Les militants tentent de mobiliser davantage ce mardi, et devront mener de nouvelles batailles au tribunal.
Dès le 1er octobre, le centre d’appels de Colombes ne fera plus partie du groupe de Xavier Niel. Il était le foyer de nombreuses contestations internes. Contre le paiement de primes conséquentes aux salariés, les syndicats ont abandonné les procédures judiciaires en cours pour bloquer la vente. La CFDT et SUD ont désavoué leurs représentants dans l’entreprise, trop réticents.
Pour faire obstacle à une vague massive de syndicalisation de ses ouvriers, la société turque de cosmétiques Flormar, détenue à 51 % par Yves Rocher, n’a pas hésité à licencier le tiers de ses effectifs, soit 127 employés. Devant leur usine, les exclus se mobilisent depuis près de quatre mois pour réclamer leur réintégration et dénoncent l’inaction complice du groupe français.