Une semaine après l’arrêt des négociations entre les syndicats et le patronat sur les nouvelles règles de l’assurance-chômage, le premier ministre et la ministre du travail ont relancé mardi 26 février la concertation, qui aboutira à l'été. Mais les priorités de l’exécutif sont déjà connues, les perdants du futur système aussi.
Le mouvement des « gilets jaunes » dans le bassin minier du Pas-de-Calais s’est arrêté fin décembre. Dans ce territoire qui compte quatre députés d’extrême droite et une municipalité RN à Hénin-Beaumont, le soutien bruyant apporté par ces élus a éloigné des militants de la première heure. Reportage.
La séquence de discussion autour des règles de l’assurance-chômage, lancée il y a cinq mois, a capoté. Les syndicats ne veulent pas des économies demandées par le gouvernement sur le dos des chômeurs, et le patronat refuse le « bonus malus » sur les contrats courts voulu par Emmanuel Macron. L’exécutif peut désormais imposer ses choix, mais le fera-t-il ?
Un rapport de la médecine du travail révélé par Mediapart indique qu’en 2017, un quart des « top executives » du groupe français étaient entrés « dans la spirale du burn out ». Ce chiffre alarmant a déclenché plusieurs réponses de la direction, qui assure que la situation est en voie de rétablissement. Mais des hauts cadres critiquent une « gestion des ressources humaines complètement défaillante ».
Il y a un an, deux ouvriers de la sous-traitance sont morts dans l'explosion de l’usine Saipol à Dieppe, en Normandie. Un an plus tard, de nouvelles informations plaident pour de graves manquements à la sécurité. Selon la CGT, l’urgence était alors de reprendre au plus vite la production.
Le triomphe du macronisme, c’est aussi le triomphe d’une certaine vision du travail, qui permet de se construire, de s’ouvrir, de se réaliser pleinement. Et pourtant si le travail tue moins, il tue toujours, et toujours les mêmes.
Alors qu’en cet acte XIII des milliers de « gilets jaunes » ont une nouvelle fois défilé un peu partout en France, Christophe Castaner a dénoncé « des personnes qui cherchent au fond à nuire à nos forces, à nuire à nos institutions ». Des affrontements ont eu lieu notamment à Paris, Bordeaux, Toulouse et Rennes.
Pour la première fois, un magistrat professionnel a jugé que le barème limitant les indemnités accordées à un salarié en cas de licenciement abusif n’était pas conforme aux règles du droit international. Une décision qui va dans le même sens que les jugements déjà rendus par six conseils prud’homaux différents, composés de juges non professionnels.
Pour la première fois, gilets jaunes et syndicats ont défilé ensemble partout en France, sans rassembler plus largement que lors des traditionnelles mobilisations du samedi. Parmi les manifestants à Paris, peu de « primogrévistes », mais une envie forte de réitérer l’expérience.
Un appel syndical à la grève, soutenu par les gilets jaunes et qui remet sur la table l’union des gauches… La mobilisation du mardi 5 février ouvre la porte à de nouvelles convergences dans le mouvement social, et met à jour les frilosités.
Partout en France, des assistantes maternelles manifestent ce samedi sous le nom de « Gilets roses ». Elles dénoncent la future réforme de l’assurance-chômage – objet d'un bras de fer entre le patronat, les syndicats et le gouvernement –, qui risque de leur être très défavorable.
La « marche pour la République » initiée par les « foulards rouges » a défilé dans le calme entre Nation et Bastille, pour refuser que la démocratie et la représentation populaire ne soient « confisquées » par les gilets jaunes. Le cortège a regroupé quelque 10 000 personnes selon la préfecture de police de Paris.
Selon les décomptes de Mediapart, la structure francilienne de l'organisation patronale représentant les petites entreprises a compté, entre 2015 et 2018, huit licenciements et cinq départs, pour une équipe d'une quinzaine de personnes. La plupart des employés renvoyés ont attaqué aux prud'hommes.
Faut-il sortir des ronds-points ? Comment survivre à l’engourdissement provoqué par le « grand débat » lancé par Emmanuel Macron ? Les « gilets jaunes » du Var tentent de jouer sur tous les fronts pour passer l’hiver, électrisés par les faits de violences policières à Toulon.
La violence, l’ombre de l’extrême droite et les dangers de la remise en cause radicale de la démocratie représentative par les « gilets jaunes » sont-ils des raisons pour en condamner les formes et les fins ? Le mouvement génère un nombre croissant d’inquiétudes. Son interprétation suscite une violence croissante des échanges en milieu habituellement tempéré.
Mediapart a-t-il organisé une couverture biaisée du mouvement des gilets jaunes ? Avons-nous minimisé la présence de l’extrême droite, négligé ou sous-estimé la virulence anti-élites et anti-élus ? Retour et explications sur deux mois de travail, où nous avons d’abord voulu raconter l’inédit. Un inédit qui met à bas bon nombre de grilles de lecture classiques.