Le ministère de l’intérieur reconnaît que les conditions de travail à l’Élysée sont responsables de la maladie de l’un de ses agents. Une enquête préliminaire pour harcèlement moral a été ouverte dès 2018, qui vise l’ancienne directrice des ressources humaines de l’Élysée.
Mornia Labssi et Thomas Dessalles avaient écopé d’un blâme pour avoir participé à une action de soutien aux sans-papiers dans les locaux de l’administration. Le tribunal administratif a annulé les blâmes, décidés sur le fondement de « faits matériellement inexacts ».
La souffrance au travail est de plus en plus reconnue. Cette évolution, au premier abord positive, est déplorée par ceux qui y voient une pathologisation de l’exploitation salariale.
Trois semaines avant ce procès hors normes, nos invités (responsable syndical, élue et avocat) décrivent les conséquences tragiques d’un harcèlement moral devenu systémique.
Un appel à converger massivement sur Toulouse avait été lancé pour cet acte XXII des « gilets jaunes ». Mais les manifestants se sont heurtés toute la journée à des forces de l’ordre massivement déployées dans tout le centre-ville. Nassages, gazages, interpellations : ce premier épisode après l’adoption de la loi anti-casseurs a donné lieu à une véritable débauche répressive.
En ce 22e samedi de mobilisation, les « gilets jaunes » n’ont pas disparu. Certes, les rendez-vous parisiens attirent moins de monde. Mais, ici et là, de manière diffuse, l’intensité du mouvement continue d’abasourdir. Récit, de cabane en cabane, dans le Haut-Rhin.
Depuis 2017, on compte cinq suicides et dix tentatives de suicide dans les rangs du ministère du travail. Les agents de contrôle, particulièrement à risque, dénoncent des conditions de travail qui se dégradent continuellement, mais aussi une volonté de leur hiérarchie de les faire pencher davantage du côté des employeurs. Le conflit commence dès l’école de formation.
Depuis un mois, le premier ministre et la ministre du travail agitent un chiffre choc : un chômeur sur cinq gagnerait plus au chômage que dans son travail précédent. Cette statistique a suscité le scepticisme des spécialistes. Et ils avaient raison.
Suite à notre article intitulé « Vortex brise toujours ses salariés, l’argent public continue de lui arriver », publié le 7 mars 2019, la société Vortex nous a adressé le 21 mars 2019 un droit de réponse, que vous trouverez ci-dessous.
Les hôtesses d’accueil, dans les salons, les congrès ou dans le hall des entreprises, recrutées pour incarner « l’éternel féminin », souffrent d’une invisibilité de leurs tâches réelles, accentuée par une sous-traitance devenue la règle. Quels impacts sur leurs conditions de travail et leurs salaires ?
La loi réformant la fonction publique, présentée mercredi 27 mars en Conseil des ministres, doit achever sa course législative avant septembre. Le texte amplifie une tendance lourde de l’administration : le recours de plus en plus massif au contrat au détriment du statut, ce qui fragilise les agents comme les services publics.
Malgré les menaces à peine voilées d’utiliser la force létale contre les manifestants, les interdictions et les tentatives de confondre « casseurs » et « gilets jaunes », des milliers de gilets jaunes sont descendus dans la rue à Paris et en province samedi 23 mars.
La décision de mobiliser la troupe, samedi, pour endiguer les manifestations à Paris est sans précédent depuis les grandes grèves de 1947-48. Année après année, le mouvement social est un peu plus criminalisé et les libertés bafouées. Homme sans limites et sans mémoire, le chef de l’État franchit un nouveau pas.
Déterminés à ne pas se faire oublier par le pouvoir, les syndicats, hormis la CFDT, avaient appelé à défiler partout en France. Leurs troupes ont répondu à l'appel. Visés par une profonde réforme dans les mois à venir, les agents de la fonction publique étaient les plus mobilisés. Parmi eux, les enseignants étaient particulièrement remontés.
Pour marquer la fin du « grand débat » lancé par le président de la République Emmanuel Macron, les « gilets jaunes » et les « autonomes » se sont rendus en masse samedi, aux Champs-Élysées. Et ils se sont violemment opposés aux forces de l’ordre, du matin au soir.
Méfiants vis-à-vis du processus officiel, plusieurs groupes de gilets jaunes, précaires ou professionnels de services publics menacés, ont lancé leur propre « grand débat ». Un brouhaha démocratique, où se lisent méfiance vis-à-vis des élites, peur du lendemain et un véritable foisonnement d’expertises.