Longtemps grand reporter à Libération, travaillant sur le Proche et Moyen-Orient. A présent, journaliste indépendant et écrivain.
Auteur de romans policiers,
dont Chiens et Louves (Gallimard - Série noire) et Une guerre sans fin (Rivages noir),
de récits de guerre, dont
Afghanistan: jours de poussière (La Table Ronde - grand prix des lectrices de Elle en 2003)
Les Rolling Stones sont à Bagdad (Flammarion - 2003)
La mort est ma servante, lettre à un ami assassiné - Syrie 2005 - 2013 (Fayard - 2013)
Le djihad contre le rêve d'Alexandre (Le Seuil - prix Joseph Kessel - 2017)
Avec la purge du 4 novembre, le prince héritier Mohammed ben Salmane espère remettre la main sur une centaine de milliards de dollars détournés par le clan Abdallah. De l’argent dont une partie aurait été blanchie par la société Saudi Oger, détenue par Saad Hariri. Ce dernier est toujours à Riyad.
Ciblés par Donald Trump, les pasdarans sont redevenus les héros du régime. Toutes les factions, des plus réformatrices aux plus révolutionnaires, les soutiennent désormais. La société civile craint d’en être la victime.
Avec la perte de ses deux capitales autoproclamées, Raqqa en Syrie et Mossoul en Irak, c’est tout le califat qui s’effondre. Mais les conditions qui l’ont fait apparaître n’ayant pas changé, le djihadisme ne disparaît pas pour autant. L’État islamique peut aussi compter sur les divisions de ses ennemis.
Khaled Khani a assisté aux massacres perpétrés par le régime syrien à Hama, en 1982. Réfugié en France, il est l’une des six victimes ayant porté plainte contre l’un des principaux organisateurs des massacres, Rifaat al-Assad, oncle de l'actuel dictateur Bachar al-Assad. Il témoigne pour Mediapart.
Un collectif d’avocats, représentant huit témoins de deux massacres de masse perpétrés sous la direction de Rifaat al-Assad en 1980 et 1982, a dénoncé mercredi l'inaction de la justice helvétique, saisie en secret depuis 2013, et demandé l’arrestation de l’ancien vice-président syrien, oncle de Bachar al-Assad.
Le président de la République islamique n’a pas tenu ses engagements de campagne. Car il ne doit pas mécontenter les conservateurs, dont il a besoin pour mener d’autres combats : la succession du Guide suprême et la diminution du pouvoir des Gardiens de la révolution.
Entretien avec Ori Goldberg, chercheur israélien à l’Institut international du contre-terrorisme d’Herzliya, qui développe une approche religieuse des ressorts du djihadisme, un prisme qui l'amène à distinguer Daech de la « rationalité » d’Al-Qaïda.
Alors que l'ancien ambassadeur américain à Damas estime la victoire de Bachar al-Assad acquise et une reconquête totale du pays probable d'ici « deux à quatre ans », la chercheuse et opposante syrienne Bassma Kodmani, qui participe aux négociations d'Astana, fait le point sur l'état du conflit et la situation géopolitique en cours de bouleversement.
Dans une déclaration récente, Donald Trump s’en est pris vertement à Islamabad, son principal allié dans la lutte antiterroriste, qui « accueille les mêmes terroristes que nous combattons », en l’occurrence les talibans afghans. Parmi eux, le clan des Haqqani, ou l’histoire de la radicalisation sans fin d’une famille passée de la lutte contre les Soviétiques à la guerre contre les États-Unis.
Le président iranien doit contenir les menaces de nouvelles sanctions des États-Unis et les attaques de son opposition conservatrice, qui ont notamment fait arrêter son frère récemment. En jeu: sa succession.
La chute de Mossoul, après neuf mois de combats, laisse entrevoir l'absence de plan national et international à l'après-Daech. Et la ville risque d'être un laboratoire de ce que pourrait devenir la région, loin de toute réconciliation nationale.
C'est bien plus qu'une révolution de palais. Le complexe système de pouvoir saoudien est bouleversé par la promotion soudaine de Mohammed ben Salmane, désormais prince héritier au côté de son père, le vieux roi Salmane. En ayant écarté tous ses rivaux, celui que l'on surnomme « le Féroce », âgé de seulement 31 ans, concentre la quasi-totalité des pouvoirs.