Longtemps grand reporter à Libération, travaillant sur le Proche et Moyen-Orient. A présent, journaliste indépendant et écrivain.
Auteur de romans policiers,
dont Chiens et Louves (Gallimard - Série noire) et Une guerre sans fin (Rivages noir),
de récits de guerre, dont
Afghanistan: jours de poussière (La Table Ronde - grand prix des lectrices de Elle en 2003)
Les Rolling Stones sont à Bagdad (Flammarion - 2003)
La mort est ma servante, lettre à un ami assassiné - Syrie 2005 - 2013 (Fayard - 2013)
Le djihad contre le rêve d'Alexandre (Le Seuil - prix Joseph Kessel - 2017)
Les différentes factions ont commencé à se déchirer et le mollah Baradar, numéro 2 du mouvement, est marginalisé. Plus radicaux, les « réseaux Haqqani » ont la main. Ce qui n’arrange pas le Pakistan, qui redoute que les talibans afghans aident leurs « frères » voisins.
Islamabad a du mal à cacher sa satisfaction après la prise de Kaboul par les insurgés afghans. Mais cette victoire est lourde d’inquiétudes, de la rancœur des États-Unis à la nouvelle dynamique des djihadistes pakistanais, en passant par la crainte d’un afflux de réfugiés.
Aucune femme ne figure parmi les 33 ministres du nouvel exécutif de Kaboul, composé presque exclusivement de religieux et dans lequel la présence du Pakistan et des réseaux Haqqani se fait lourdement sentir.
Une « annonce » de la commission culturelle de l’émirat islamique a ordonné aux autorités administratives et religieuses de deux provinces du nord de l’Afghanistan de dresser dans chaque village des listes de jeunes filles célibataires et de veuves de moins de 45 ans. En vue d’un transfert au Waziristan.
La célèbre vallée afghane retrouve son rôle de bastion de la résistance. Cette fois, celle-ci est dirigée à la fois par le fils du commandant Massoud et par Amrullah Saleh, l’un des proches. Ils apparaissent bien isolés face à la puissance des talibans, qui ont cependant accepté de discuter avec eux.
Créée en 2014 par des fugitifs pakistanais, la branche afghane de Daech est devenue la rivale des talibans sous le nom de Wilayat Khorasan. Plus encore que les « étudiants en théologie », elle va développer l’usage des attentats-suicides comme celui perpétré, jeudi 26 août, à l’aéroport de Kaboul, faisant des dizaines de victimes.
Si les talibans qui avaient pris Kaboul en 1996 n’obéissaient qu’au seul mollah Omar, ceux d’aujourd’hui ont plusieurs chefs. Mais le mouvement n’a pas perdu pour autant son opacité, au point que l’on ignore qui le dirige véritablement.
Alors que les États-Unis se retirent d’Afghanistan après une guerre de 20 ans, Mediapart revient sur les années 1980-2020 et l’émergence du djihad global dans les montagnes de l’Hindou Kouch. Là se cache la famille Haqqani, grande alliée des États-Unis pendant la guerre contre les Soviétiques, qui a fait ensuite le pari d’Al-Qaïda.
Alors que les États-Unis se retirent d’Afghanistan après une guerre de vingt ans qu’ils ont finalement perdue, Mediapart revient sur les années 1980-2020 qui ont vu l’émergence du djihad global dans les montagnes de l’Hindou Kouch. Revenu en 1996 dans la région, Oussama Ben Laden sait qu’il peut compter sur la protection promise par le code d’honneur pachtoun.
Alors que les États-Unis se retirent d’Afghanistan après une guerre de vingt ans qu’ils ont perdue, Mediapart revient sur les années 1980-2020 qui ont vu l’émergence du djihad global. C’est à Djaji, dans les montagnes de l’Hindou Kouch, qu’Oussama Ben Laden et Ayman al-Zawahiri créent en août 1988 Al-Qaïda.
Alors que les États-Unis se retirent d’Afghanistan après une guerre de vingt ans qu’ils ont perdue, Mediapart revient sur les années 1980-2020, qui ont vu l’émergence du djihad global dans les montagnes de l’Hindou Kouch. Tout commence avec l’arrivée à Peshawar, au début des années 1980, du cheikh palestinien Abdallah Azzam. Premier article de notre série.
Défiant toutes les prévisions, Kaboul est tombé sans combattre. Le président Ashraf Ghani a fui « pour éviter un bain de sang ». Mais on ignore tout des nouveaux maîtres du pays et de leurs intentions. Dimanche soir, les communications téléphoniques avec la capitale afghane étaient coupées.