Longtemps grand reporter à Libération, travaillant sur le Proche et Moyen-Orient. A présent, journaliste indépendant et écrivain.
Auteur de romans policiers,
dont Chiens et Louves (Gallimard - Série noire) et Une guerre sans fin (Rivages noir),
de récits de guerre, dont
Afghanistan: jours de poussière (La Table Ronde - grand prix des lectrices de Elle en 2003)
Les Rolling Stones sont à Bagdad (Flammarion - 2003)
La mort est ma servante, lettre à un ami assassiné - Syrie 2005 - 2013 (Fayard - 2013)
Le djihad contre le rêve d'Alexandre (Le Seuil - prix Joseph Kessel - 2017)
La politique de la terre brûlée voulue par Donald Trump n’a pas fait tomber le régime iranien. Mais le dossier nucléaire échappe à présent au président Rohani, qui s’est montré impuissant à empêcher l’enrichissement de l’uranium à 20 %. Une façon de faire pression sur Joe Biden.
Hassan al-Doulaïmi, habitant sunnite de Bagdad, s’est réfugié en France. Sa famille est la cible d’une des milices chiites les plus redoutées du pays. Deux de ses frères ont été tués et trois autres, condamnés à mort, croupissent dans une prison surnommée la « baleine ».
Rouhollah Zam, qui dirigeait depuis Paris un canal d’informations hostile au régime sur l’application Telegram, a été pendu le 12 décembre dans la prison d’Evin. Il avait été attiré dans un piège en Irak, puis kidnappé.
À cause d’un tweet, Abdelaziz al-Dakhil, un ancien vice-ministre des finances, a été jeté en prison. Réfugié en France, son fils Abdulhakim craint lui aussi d’être arrêté. Il raconte l’incroyable appétence du prince-héritier Mohammed ben Salmane pour l’argent.
Condamné à mort pour « espionnage » lors d’un procès à huis clos, Ahmadreza Djalali vient d’annoncer à sa femme sa pendaison prochaine. À moins d’être échangé in extremis contre un autre prisonnier. Comme la chercheuse Kylie Moore-Gilbert, qui vient d’être libérée.
La population iranienne, accablée par les sanctions décidées par Donald Trump, et le président Rohani espèrent voir s’engager des discussions avec la prochaine administration américaine. Rien n’indique encore que le guide Ali Khamenei y soit prêt. Mais déjà, les factions radicales s’inquiètent.
Alors que les discussions entre talibans et dirigeants afghans piétinent, trois assaillants ont tué lundi une vingtaine d’étudiants. Une semaine après l’attaque d’une école tuant une trentaine d’élèves.
Même si le régime ne voit pas de grandes différences entre Donald Trump et son challenger, il a soigneusement évité toute initiative qui pourrait favoriser le président sortant, dont la réélection risquerait de provoquer un affrontement armé. Une victoire démocrate ne changera pas pour autant la situation catastrophique de l’économie iranienne.
Détenue en Iran depuis juin 2019, l’anthropologue franco-iranienne a été libérée de prison à titre temporaire et reste à Téhéran avec sa famille sous le contrôle d’un bracelet électronique.
Bakou et Erevan s’affrontent à nouveau pour le Nagorno-Karabagh, une province d’Azerbaïdjan très majoritairement peuplée d’Arméniens. L’absence de perspectives de négociations pourrait avoir poussé l’Azerbaïdjan à passer à l’offensive. Avec le soutien de la Turquie.
Les talibans et les représentants de Kaboul ont amorcé des pourparlers de paix au Qatar. Si, élection oblige, Donald Trump a exercé une pression énorme pour qu’ils se tiennent, ni les insurgés ni leurs adversaires n’y sont venus de leur plein gré.
Les réseaux sociaux iraniens se mobilisent pour sauver le lutteur Navid Afkari, condamné à mort. Amnesty International parle de son côté d’une « épidémie de tortures » dans les prisons où le coronavirus pourrait faire des ravages.