Faits-diversier spécialisé autrefois dans la couverture du grand-banditisme, je me concentre par la force des choses, désormais, sur les affaires de terrorisme. Parfois, les deux matières se rejoignent.
Auteur d'Antonio Ferrara, le roi de la belle (avec Brendan Kemmet, au cherche-midi), de La face cachée de Franck Ribéry (avec Gilles Verdez, aux éditions du Moment), de Moi, Iranien, espion de la CIA et du Mossad (avec Djahanshah Bakhtiar, aux éditions du Moment), de Renault, nid d'espions (éditions du Moment), de Femmes de djihadistes (Fayard), de Les espions de la terreur (HarperCollins).
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Depuis plusieurs mois, l’organisation terroriste anticipait la perte de son califat. Les services de renseignement français craignent désormais la relocalisation des troupes sur d’autres théâtres de djihad et l’envoi de clandestins en Europe par le biais d’un mystérieux « Comité d’émigration et de logistique », basé en Turquie, au Liban et en Jordanie.
Le scandale de Saint-Étienne-du-Rouvray, révélé par Mediapart, s’amplifie. Le Canard enchaîné révèle que ce n’est pas un, mais trois services de renseignement qui surveillaient l’un des futurs assassins du père Jacques Hamel.
La construction de l’aéroport écartée, la question de l’avenir de la ZAD est sur toutes les lèvres. À brève échéance, le mouvement d’occupation fait preuve de bonne volonté en libérant la route RD281, dite « route des chicanes ». À plus long terme, les discussions avec l’État ont d’ores et déjà commencé, avec pour objectif de trouver une solution pérenne pour tous les occupants d’ici au 31 mars.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire, après la publication de notre enquête racontant comment la direction du renseignement parisien a cherché à étouffer un raté après l’attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray, au cours duquel deux terroristes ont assassiné le père Jacques Hamel. « Cet attentat aurait-il pu être évité ? », s’interroge l’archevêque de Rouen.
La direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP) de Paris a eu connaissance des messages d’un des tueurs du père Hamel une semaine avant l’assassinat du religieux. Le terroriste y évoquait une attaque dans une église, mentionnait Saint-Étienne-du-Rouvray… Une fois le prêtre assassiné, la DRPP a alors postdaté deux documents afin de masquer sa passivité. Révélations sur les pratiques du service de renseignement parisien.
Deux policiers ont été blessés le 31 décembre à Champigny-sur-Marne, et un autre le 1er janvier à Aulnay-sous-Bois. La vidéo d'une gardienne de la paix rouée de coups a suscité un grand émoi sur les réseaux sociaux comme dans la classe politique. Si ces agressions suscitent une surenchère des syndicalistes, certains fonctionnaires de police l'accueillent avec fatalisme.
Le 20 juillet 2016, l’Assemblée nationale, par l’intermédiaire d'une mission d’information présidée par le député Jean-Frédéric Poisson, blanchissait le groupe Lafarge de toute compromission avec des organisations terroristes. Enquête sur un naufrage parlementaire.
La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique vient de publier les déclarations de patrimoine des membres du gouvernement. On dénombre plusieurs millionnaires issus de la société civile. Plus inattendus, les véhicules du ministre de la transition écologique Nicolas Hulot font mauvais genre.
Abdelkader Merah a été condamné jeudi à 20 ans de prison par une cour d’assises spéciale. Celle-ci a retenu l’association de malfaiteurs terroriste criminelle, mais pas la complicité d’assassinats, qui aurait pu lui valoir la perpétuité.
Me Dupond-Moretti a plaidé l’acquittement d'Abdelkader Merah. Pour le meilleur et pour le pire, le ténor du barreau a été l'un des personnages principaux du procès des tueries de Toulouse et Montauban. Au-delà de sa personnalité, son comportement pose une question : peut-on encore juger un homme accusé de terrorisme ?
Devant la cour d’assises de Paris, les membres de la famille Merah ont décrit un quotidien de haine, de violence et de trahison, le tout sur fond d’islam radical. Ce contexte familial hautement dysfonctionnel a constitué le premier terreau du futur tueur au scooter, Mohamed Merah, et de son frère, Abdelkader, accusé d’être complice de ses assassinats.
Entendu comme témoin par le tribunal de Paris, Bernard Squarcini, l’ancien patron de la DCRI, s’est dédouané de tout raté dans l’enquête Merah. Des propos en complète contradiction avec ceux de ses subordonnés. Au-delà des petits arrangements avec la vérité d’un réputé « grand flic », ces auditions révèlent en creux les problèmes structurels du service de contre-espionnage français.
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Bernard Cazeneuve fustige volontiers ceux qui critiquent « sans la moindre analyse » les « failles » des services de renseignement. N’en déplaise au ministre de l’intérieur, il existe bien un souci du côté de notre contre-espionnage.