2020 a été une année charnière pour les grandes compagnies pétrolières : elles ont définitivement perdu la bataille du changement climatique. Mais elles entendent bien gagner la guerre de la transition écologique, en imposant leurs vues, leurs moyens, leurs technologies.
Depuis 2010, le Civen est chargé d’indemniser les victimes des essais nucléaires en Polynésie. D’après l’enquête de Disclose et ses partenaires, ses décisions sont fondées sur de graves erreurs de calcul qui ont pour conséquence un rejet massif des dossiers traités.
Dans un échange de mails obtenu par Disclose, le ministère des armées reconnaît pour la première fois que 2 000 vétérans du Centre des expérimentations du Pacifique « sont ou seront atteints de cancers ».
Dans un rapport confidentiel, le gouvernement polynésien reconnaît l’existence d’un « cluster de cancers de la thyroïde » directement lié aux essais nucléaires français.
En juillet 1974, la France procède à son 41e essai nucléaire en Polynésie. Nom de code : Centaure. D’après l’enquête de Disclose et Interprt, son nuage radioactif a contaminé la totalité des habitants de Tahiti. 110 000 personnes pourraient demander réparation à l’État.
Disclose et Interprt ont enquêté pendant deux ans sur les conséquences des essais atmosphériques en Polynésie française. À l’aide de milliers de documents militaires déclassifiés, de centaines d’heures de calculs par ordinateur et de plusieurs dizaines de témoignages inédits, cette enquête démontre pour la première fois l’ampleur des retombées radioactives qui ont frappé ce territoire vaste comme l’Europe. Elle dévoile également comment les autorités françaises ont tenté de dissimuler l’impact réel de cette campagne dévastatrice pour la santé des populations civiles et militaires.
L’Union européenne s’apprête à interdire la mise sur le marché de microplastiques. Ces particules s’accumulent sur toute la planète, particulièrement dans les océans. La pollution qu’elles génèrent est irréversible. L’interdiction est ambitieuse mais les dérogations proposées à l’industrie pourraient affaiblir le texte, craignent les ONG.
Le gouvernement n’a jamais obtenu la moyenne lors d’une série de votes sur les six grands thèmes de mesures proposées (« se loger », « se nourrir », « se déplacer »...).
Pendant la violente vague de froid de la mi-février aux États-Unis, quatre millions de personnes se sont retrouvées sans électricité au Texas. Pourtant confrontés à l’échec du système libéral, les conservateurs déplacent le débat sur la menace civilisationnelle que ferait peser la gauche.
Le premier confinement a eu des effets sur notre relation à la nature et le monde vivant, montre le chercheur Ruppert Vimal à travers une étude menée au printemps 2020. Entretien.
Placements « éthiques », plateformes de financement participatif, épargne « solidaire »… Plusieurs organismes, contactés par Mediapart, voient leurs activités progresser depuis le début du Covid. Les projets écologiques bénéficient de cet engouement.
Adopter un mode de vie plus sobre, s’engager dans un collectif, s’installer à la campagne, changer de métier… : pour beaucoup, l’épidémie a été un déclic pour se tourner vers un mode de vie plus respectueux de l’environnement et visant l’autonomie. C’est ce que met en évidence un appel à témoignages lancé par Mediapart.
Ce nouveau numéro de « Quartiers direct » réunit la chercheuse Léa Billen et la militante Linda Bouifrou. Elles reviennent sur les différentes voies par lesquelles se construit une écologie populaire, entre choix politique et précarité subie.
Sur les rives de la Loire, le grand port maritime de Nantes-Saint-Nazaire veut bétonner 110 hectares de zone naturelle pour installer un parc dédié aux énergies marines. Un recours juridique, préparé par deux associations, a été déposé le 18 février.
Abandon de l’extension de l’aéroport de Roissy, ZAD pour défendre les terres agricoles du triangle de Gonesse : la ligne 17 du futur métro du Grand Paris est-elle encore utile ? Un rassemblement pour des transports publics de proximité a réuni environ 150 personnes, samedi 13 février, à Villiers-le-Bel.
Naïveté ou provocation ? Les deux chaînes de fast-food ont décidé, simultanément, d’ouvrir plusieurs magasins dans le département rural de l’Aveyron. Là où, en 1999, José Bové et d’autres avaient participé au démontage du McDo de Millau. La nouvelle a rencontré l’hostilité de nombreux habitants.