L’ancienne sous-préfecture de la ville de Loire-Atlantique a fait place à une réquisition citoyenne. Le lieu a été baptisé « Maison du peuple ». De façon autogérée, on y discute du sens de la démocratie, comme de l’impact de la lutte sur ceux qui la mènent.
Des mouvements protestataires ont éclos en Europe depuis dix ans, en dehors des appareils politiques traditionnels. La révolte des « gilets jaunes » a-t-elle des points communs avec celle des Italiens, des Grecs ou des partisans du Brexit au Royaume-Uni ?
Le mouvement des « gilets jaunes » met en lumière le discrédit qui frappe tous les récits officiels. Ce qui a été refoulé depuis 30 ans resurgit sous une forme chaotique, sauvage mais résolue. Une sorte de contre-puissance obscure, celle d’un monde social qui résiste aveuglément au néolibéralisme et à son agenda.
Des zones de contamination ont été identifiées à Saint-Nicolas-d’Aliermont (Seine-Maritime) dans un parc pour enfants construit sur l’ancien site d’une entreprise d’assemblage de réveils et de pendules dont le processus de fabrication intégrait du radium et du tritium. C’est ce que révèle un rapport de l’association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest, dont Mediapart a eu connaissance.
La Commission européenne se retrouve dans un grand embarras : alors qu’elle menace l’Italie de sanctions pour non-respect des règles budgétaires, elle est prête à ménager la France, en pleine tourmente. Les responsables européens réalisent qu’Emmanuel Macron n’est pas le héraut de l’Europe qu’ils espéraient.
En corrigeant une politique économique incapable de faire face au ralentissement de la croissance, le mouvement social pourrait, au bout du compte, dynamiser la croissance plus qu'il ne la pénalise. Sauf si le gouvernement décide de nouveau de ramer à contre-courant…
À la veille du « grand débat » voulu par Emmanuel Macron pour répondre aux « gilets jaunes », la confusion règne toujours sur ses modalités d’organisation. Le surgissement de la question de l’immigration et de la laïcité est venu perturber les discussions. Une partie de la majorité s’en inquiète.
Grand entretien avec Cécile Duflot, sur les gilets jaunes, la fiscalité écologique, et les limites de l’action politique classique. La directrice générale d’Oxfam France insiste sur le lien entre la crise climatique et l’excès des inégalités.
Au menu de notre émission en direct et en clair : retour sur la stratégie du maintien de l’ordre du gouvernement ; un grand entretien avec Cécile Duflot ; et un débat sur l'alternative à l’austérité en Europe avec Thomas Piketty et Stéphanie Hennette-Vauchez.
Le « mardi noir » toulousain des lycéens et enseignants en lutte contre la réforme des lycées s’est passé sans heurts. Mais la ville bruisse de nombreuses mobilisations, qui ne demandent qu’à s’agréger.
Pour Cédric et Sandra, engagés depuis un mois aux côtés des « gilets jaunes », les annonces d’Emmanuel Macron ne vont pas faire retomber la colère et la soif du mouvement de « tout reprendre à la base ». « Les gens se sont réveillés. On va aller jusqu’au bout », expliquent-ils. Ce couple qui vit en périphérie de Lyon n’a de toute façon plus aucune confiance dans la parole de celui qui les a « tellement méprisés »
Entretien avec Jean-Michel Valantin, auteur de Géopolitique d’une planète déréglée (Seuil). On aborde avec lui les conséquences stratégiques du changement climatique, en se concentrant sur les nouvelles routes maritimes du pôle arctique et l’initiative chinoise de Route de la soie.
Blocage samedi quant à la prise en compte du rapport du GIEC sur le réchauffement planétaire de 1,5 °C, événement lundi pour promouvoir les énergies fossiles : l’administration Trump, qui a annoncé vouloir quitter l’accord international de 2015, essaie parallèlement de l’affaiblir.
Le président de la République a annoncé lundi soir une série de mesures censées répondre aux revendications des « gilets jaunes ». Sans jamais prononcer le mot écologie, il a surtout cherché à sauvegarder ses réformes à long terme, par des propositions souvent floues ou en demi-teinte sur le pouvoir d’achat, et a étendu le débat aux questions identitaires.
Samedi, les forces de l’ordre ont multiplié les arrestations de manifestants de manière préventive : ceux-ci étaient simplement soupçonnés de vouloir participer à un rassemblement violent. Beaucoup ont terminé en garde à vue. La moitié ont fait l’objet d’un classement sans suite. Il n’y avait rien à leur reprocher.
Pour sauver sa présidence, Emmanuel Macron ne devrait pas seulement parler pouvoir d’achat. Il devrait répondre à un mouvement qui porte au premier plan une question ultra-politique : la réforme des institutions. Comment sortir d’une démocratie dévitalisée par le crétinisme présidentialiste ? À leur manière, les « gilets jaunes » reprennent des propositions écartées lundi soir par le président.