Une quinzaine de personnes ont été refoulées à leur arrivée ou bien ont été expulsées de Pologne ces derniers jours, alors que la conférence sur le climat entre dans sa semaine décisive. D’autres membres d’ONG ont reçu la visite de la police à leur hôtel.
Le président de la République s’est exprimé lundi soir dans le but d'éteindre l'incendie alors que le fossé n’a jamais semblé aussi profond entre Emmanuel Macron et les « gilets jaunes », leurs voisins, les retraités ou les simples clients des cafés. Reportage auprès d'une députée dans le Loiret, où le rejet du pouvoir bouscule La République en marche.
Près de 200 gilets jaunes ont bloqué les routes et une station essence autour de Calais. La mobilisation s’est déroulée pacifiquement. Parmi les personnes que nous avons rencontrées, certaines assurent qu’elles n’iront plus voter. Leur but : « La démission de Macron et plus de justice sociale. »
La journée de mobilisation des gilets jaunes à Paris a commencé dans le calme, pour s’achever par des échauffourées et des manifestants éparpillés dans la capitale. La détermination des gilets jaunes reste intacte.
Des milliers de personnes ont marché pour le climat en France et ont appelé à converger avec les gilets jaunes. Pour elles et eux, pas d’écologie sans justice sociale. « Les classes précaires sont les plus touchées par le changement climatique », insiste une manifestante.
Sur les Champs-Élysées, les forces de police sont intervenues dès le matin pour disperser les gilets jaunes. Le changement de stratégie du ministre de l’intérieur a conduit les policiers à aller « au contact » des manifestants. Parmi les personnes touchées par des tirs de flashball, deux photographes.
Le regain d’intérêt pour la question du climat depuis la démission de Nicolas Hulot aboutit à une troisième série de marches pour le climat partout en France samedi. Associations, stars du web et mouvements citoyens discutent et agissent. Mais la question des « gilets jaunes » a aussi rattrapé le mouvement.
Comment Facebook est-il devenu la place publique sur laquelle les « gilets jaunes » se mobilisent, se comptent et s’organisent, mais aussi le lieu où la droite et la gauche ont disparu ? Faut-il craindre les dérives complotistes ? Éléments de réponses avec les « gilets jaunes de Commercy », et trois chercheurs spécialistes du web.
Emmanuel Macron s’exprimera après la nouvelle journée de mobilisation des « gilets jaunes », prévue samedi. Le président de la République adaptera son propos en fonction d’événements sur lesquels il n’a plus prise. La crise actuelle révèle au grand jour le dérèglement de la mécanique d’État et fait remonter à la surface les différences de vue qui traversent la majorité.
Jeudi a marqué leur deuxième journée de mobilisation. Qu’ils soient en filière pro ou classique, en lycée privé ou public, un millier de lycéens de Blois manifestent contre les réformes en cours, Parcoursup, les stages introuvables quand « on n’a pas de réseau »…
En Seine-Saint-Denis, le projet de « base de loisirs » dans la forêt de Romainville sert d’argument pour promouvoir l’écoquartier qui doit remplacer la cité HLM Gagarine. Un rassemblement a eu lieu pour réunir défenseur·e·s de ce quartier et du bois.
Face à la radicalisation de certains « gilets jaunes », le gouvernement annonce un samedi de manifestations extrêmement violent et évoque même des morts à venir. Ce discours du pire, allié à des demi-mesures qui ne répondent pas à l’urgence sociale, attise plus la colère qu’il ne l’apaise.
Malgré les reculs de l’exécutif sur la taxe carbone, les militants de la ville bretonne n’ont pas l’intention d’arrêter leur action. Après avoir bloqué le dépôt de carburant pendant une semaine, ils se préparent pour durer. Certains seront à Paris samedi, en dépit de la violence annoncée.
Trois gilets jaunes reviennent sur leur participation à ce mouvement social inédit. Ils racontent les conditions de vie qui se dégradent, et considèrent que le gouvernement leur a « jeté des miettes ». À leur suite, le géographe Aurélien Delpirou conteste les interprétations binaires du phénomène.
Dans son roman paru l’an dernier, Des châteaux qui brûlent, Arno Bertina campait une sédition polyphonique et spontanée d’exclus s’en prenant violemment au pouvoir. Une avant-garde des « gilets jaunes » ? Entretien littéraire et politique.
Depuis trois semaines, les « gilets jaunes », mouvement né sur Facebook et boosté par la force de quelques vidéos virales, oscillent entre deux postures : le peuple, rien que le peuple, ou se doter de représentants, quitte à fâcher une partie du mouvement.