Le monde agricole corse est secoué par un scandale de fraude aux aides européennes. Selon l’association Anticor, 36 millions d’euros auraient été détournés entre 2015 et 2018, avec l’accord des services de l’État et la bienveillance des chambres d’agriculture.
Face au puissant mouvement des « gilets jaunes », le chef de l’État a dû prendre des mesures pour stimuler le pouvoir d’achat. Mais il s’y est résolu de la pire des manières : en essayant qu’aucune des dispositions prises ne contrevienne à sa doxa néolibérale.
Entretien vidéo avec Priscillia Ludosky, figure des gilets jaunes, qui explique comment se sont conjuguées revendications sur le pouvoir d’achat et sur la transformation des institutions. La sociologue Léa Mestdagh commente les résultats de la première enquête d’ampleur menée sur la mobilisation.
Alors que la Commission nationale du débat public (CNDP) s’inquiète d’une trop forte main-mise de l’exécutif sur le « grand débat » promis par Emmanuel Macron, le gouvernement a déjà prévenu qu’il n’était pas question de revenir sur les « transformations » engagées depuis le début du quinquennat.
La France insoumise, le PS, mais aussi LR et le RN veulent montrer qu’ils sont les mieux à même de porter le référendum d’initiative citoyenne réclamé par les « gilets jaunes ». Mais chacun avance ses spécificités. Et ses ambiguïtés.
La « Note de conjoncture » publiée par l’Insee apporte la preuve que la politique pro-CAC 40 conduite à grands frais par Emmanuel Macron asphyxie l’économie française, et que seules des mesures en faveur du pouvoir d’achat sont de nature à soutenir la consommation et l’activité.
Les mesures promises par le président de la République ont donné lieu à une semaine de réflexions tous azimuts au gouvernement, au Parlement et dans l’administration. Le plan de l’exécutif a été détaillé par Édouard Philippe. Il doit désormais être traduit dans la loi et dans l’urgence.
Antoine, un jeune manifestant de 26 ans qui a eu la main arrachée par une grenade GLI-F4 le 8 décembre à Bordeaux, a déposé plainte contre le ministre de l’intérieur Christophe Castaner pour sa responsabilité dans « la mise à disposition » de cette arme aux forces de l’ordre.
Après une forte baisse de la participation ce samedi, la majorité espère que la contestation va s’éteindre. Pour les partis d’opposition, l’heure du bilan – électoral – de ce soulèvement semble avoir déjà sonné.
Les États réunis en Pologne pendant deux semaines sont parvenus à s’entendre sur des règles de fonctionnement de l’accord de Paris signé en 2015. Mais rien n’a montré que les pays avaient saisi l’urgence d’agir soulignée par le rapport du GIEC remis en octobre. Celui-ci avait laissé 12 ans aux pays pour se mobiliser. L’année prochaine au Chili, il ne leur en restera plus que 11.
Le reflux de la mobilisation n’a pas empêché de nombreux « gilets jaunes » de rejoindre les Champs-Élysées, où des heurts ont éclaté à partir de 16 heures. Des policiers à moto armés de flashball ont fait leur apparition dans les rues.
Pour ce cinquième samedi consécutif de mobilisation, les « gilets jaunes » ont rassemblé moins de monde que les semaines précédentes. En fin de journée, le ministère de l’intérieur dénombrait 66 000 manifestants dans toute la France, contre 125 000, presque le double, le 8 décembre. Des affrontements ont eu lieu à Paris, Bordeaux ou Nantes, mais, eux aussi, sont restés moindres que les semaines précédentes.
L’ancienne sous-préfecture de la ville de Loire-Atlantique a fait place à une réquisition citoyenne. Le lieu a été baptisé « Maison du peuple ». De façon autogérée, on y discute du sens de la démocratie, comme de l’impact de la lutte sur ceux qui la mènent.
Des mouvements protestataires ont éclos en Europe depuis dix ans, en dehors des appareils politiques traditionnels. La révolte des « gilets jaunes » a-t-elle des points communs avec celle des Italiens, des Grecs ou des partisans du Brexit au Royaume-Uni ?
Le mouvement des « gilets jaunes » met en lumière le discrédit qui frappe tous les récits officiels. Ce qui a été refoulé depuis 30 ans resurgit sous une forme chaotique, sauvage mais résolue. Une sorte de contre-puissance obscure, celle d’un monde social qui résiste aveuglément au néolibéralisme et à son agenda.
Des zones de contamination ont été identifiées à Saint-Nicolas-d’Aliermont (Seine-Maritime) dans un parc pour enfants construit sur l’ancien site d’une entreprise d’assemblage de réveils et de pendules dont le processus de fabrication intégrait du radium et du tritium. C’est ce que révèle un rapport de l’association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest, dont Mediapart a eu connaissance.