Le jour même où des manifestations violentes se déroulaient à Paris, La République en marche a élu samedi son nouveau délégué général, Stanislas Guerini. Des militants inquiets assurent à Mediapart que le mouvement a perdu tout contact avec le terrain. Ils appellent le parti à se réformer pour dépasser la crise des « gilets jaunes ».
La mobilisation parisienne a tourné à la manifestation sauvage, se mêlant parfois au défilé syndical de la CGT. Mais elle fut surtout rejointe par des militants de tous horizons, errant rive droite, pour finir dans un nuage de lacrymogènes au centre de la capitale.
Des heurts ont éclaté samedi à Paris, faisant une centaine de blessés en marge de la mobilisation des « gilets jaunes ». Quelque 270 personnes ont été interpellées.
Des dizaines de milliers de personnes ont participé samedi dans toute la France à de nombreuses actions de blocage menées par de petits groupes de « gilets jaunes ». Passage en revue.
La révolte des « gilets jaunes » vise l’injustice fiscale et l’arbitraire étatique. Son moteur est le cœur des combats émancipateurs : l’exigence d’égalité. De son ouverture aux causes communes d’une égalité pour toutes et tous dépendra son avenir politique.
Le mouvement des « gilets jaunes » a réussi à placer la question des inégalités, mais aussi celle des institutions, au cœur du débat public, révélant les failles des politiques conduites par Emmanuel Macron et le revers de son exercice vertical du pouvoir. À l’issue d’une nouvelle journée de mobilisation, l’exécutif a dénoncé les scènes de violence observées à Paris, le 1er décembre.
Dans la lutte contre le dérèglement climatique, la notion d’« effondrement » a gagné en popularité. Mais le « devoir de vérité » ne risque-t-il pas de dériver en « prédication impuissante », qui gèle les énergies ? Débat filmé entre Corinne Morel-Darleux, militante écosocialiste, et le philosophe Pierre Charbonnier.
Jeudi soir, place de la République à Paris, le député de La France insoumise a rassemblé les troupes de Nuit debout. Il a plaidé pour une convergence des luttes entre gilets jaunes périurbains et Parisiens, et prône une alliance entre classes populaires et classes moyennes.
Derrière les « impossibilités » rationnelles et autres « paradoxes » avancés par le gouvernement pour justifier son peu d’écoute des revendications des « gilets jaunes » se cache une vision idéologique de la réalité de l’économie française.
« Gilets jaunes », syndicats, mouvements antiracistes, étudiants, tous appellent à manifester samedi 1er décembre à Paris. Mais si cette journée les fait converger, les différentes composantes de ce mouvement social sont loin d’être d’accord.
Face à l’inaction des gouvernements contre le dérèglement climatique, des citoyens, des collectifs et des élus ont décidé d’en passer par la justice. MediapartLive leur donne la parole.
Emmanuel Macron a tenté, mardi 27 novembre, de calmer les colères en proposant une modulation des taxes sur les carburants en cas de forte hausse du prix du pétrole. Il annonce également « une grande concertation de terrain », avec élus, associations et « gilets jaunes ». Sans convaincre personne.
À l’inverse des « gilets jaunes », ils sont les invisibles victimes de logements inadaptés au changement climatique et les grands oubliés de la programmation énergétique dévoilée par Emmanuel Macron mardi 27 novembre. Prisonniers de domiciles qu’ils n’ont pas les moyens d’améliorer, ils paient le prix d’une politique fondée sur l’initiative individuelle. Des voix s’élèvent pour rendre obligatoire la rénovation des bâtiments.
En début de soirée samedi, un jeune manifestant venu en famille au rassemblement des « gilets jaunes » a eu la main arrachée par une grenade, alors qu’il se trouvait avenue Franklin-Roosevelt à Paris. Plus tard, un fonctionnaire membre d’une compagnie de sécurité a été grièvement touché à l’œil par un boulon. Le ministre de l’intérieur et le préfet de police sont mis en cause par les syndicats de police.