Dix compagnies ont causé à elles seules 7 600 morts prématurées, 3 320 nouveaux cas de bronchite chronique et 137 000 jours de syndrome d’asthme chez les enfants pour la seule année 2016, selon un rapport commandé notamment par Greenpeace.
La façon dont les médias et les responsables politiques ont traité les mouvements du 17 novembre ferait rêver tous les manifestants qui ont battu le pavé en France ces dernières années. L'originalité de la mobilisation partie des réseaux sociaux n'explique pas à elle seule cette singulière bienveillance.
Face à la mobilisation des « gilets jaunes » qui a rassemblé, le 17 novembre, près de 300 000 personnes sur l’ensemble du territoire, le gouvernement a décidé de maintenir son « cap » en misant manifestement sur l’essoufflement de la contestation. De droite à gauche, l’opposition espère, au contraire, la poursuite du mouvement.
Plusieurs dizaines de milliers de « gilets jaunes » ont manifesté ce samedi sur tout le territoire en faveur du pouvoir d’achat. Le mouvement, déstructuré et protéiforme, a dépassé la seule protestation contre la hausse des taxes sur les carburants. Reportages à Toulouse, Reims et Paris.
Les formations politiques de gauche ont fini par soutenir, peu ou prou, les actions contre la hausse du diesel. À l’exception d’Europe Écologie-Les Verts. Mais, face à cette mobilisation hétéroclite, le malaise persiste, obligeant les organisations à renouveler leur logiciel idéologique.
Emmanuel Macron habille en vert des hausses de taxes qui ne constituent qu’un tour de vis fiscal supplémentaire pour les ménages. Le résultat est calamiteux : tout à la fois il ruine le consentement à l’impôt et prend le risque de rendre impopulaire l’indispensable transition écologique.
La question du coût du transport, criante pour les travailleurs pauvres et la classe moyenne en milieu rural, nourrit la fronde des « gilets jaunes ». Dans l’Orne, en Normandie, le mécontentement est protéiforme, et dépasse de loin la simple taxe sur les carburants.
Quelque 8 000 personnes ont à nouveau manifesté à Marseille le 14 novembre, scandant des slogans hostiles à la mairie de Jean-Claude Gaudin. Alors que des perquisitions ont eu lieu à l’Hôtel de Ville, des expertises ont refait surface, qui sonnaient l’alerte dès 2014.
Emmanuel Macron se trouve pour la première fois confronté à un mouvement citoyen spontané. « Je ne changerai pas de cap », a-t-il répété mercredi. Depuis le début du quinquennat, le manque d’écoute du pouvoir, reconnu par le président lui-même, a nourri les colères.
Le premier ministre a annoncé mercredi des mesures face à la fronde. Mais il manque un plan global : vouloir diminuer l’usage de la voiture sans développer les déplacements alternatifs ne sert à rien.
Mercredi matin s'est tenue une audience à la Cour de cassation pour examiner un appel de cinq opposant·e·s au site d’enfouissement de déchets nucléaires Cigéo. Sous le coup d’un contrôle judiciaire sévère, ils dénoncent une atteinte à leurs libertés fondamentales.
Après le « Dieselgate », les constructeurs ont affiché leur volonté de rendre leurs véhicules moins polluants. Mais les nouveaux tests réalisés restent sujets à caution. Revue des études disponibles, sur fond de mobilisation en France, sur la fiscalité de l'essence.
La mobilisation lancée à travers les réseaux sociaux pour le 17 novembre contre la hausse du carburant et la taxe associée décidée par le gouvernement incite les parlementaires LREM à défendre la cohérence de la politique en matière d’écologie. Certains reconnaissent cependant une faiblesse pour aller sur le terrain se confronter aux critiques.
Plusieurs rassemblements doivent se tenir samedi 10 novembre pour défendre les Sundarbans, une des plus grandes forêts de mangrove du monde, au Bangladesh. Alors que ses habitant·e·s sont parmi les plus menacé·e·s par le dérèglement climatique, le pays prévoit de fortement augmenter son recours au charbon.
Emmanuel Macron a de nouveau été interpellé jeudi 8 novembre sur la hausse des prix du carburant, alors que les partis de droite et d’extrême droite entendent bien tirer profit de la fronde contre la hausse des carburants. Même eux sont dépassés par une mobilisation protéiforme lancée sur les réseaux sociaux.
C’était la principale préconisation pour renforcer la sûreté des centrales françaises après la catastrophe de Fukushima : installer des diesels d’ultime secours. Elle n’a toujours pas été mise en œuvre et vaut au groupe une information judiciaire pour délit de favoritisme et mise en danger d’autrui.