Philippe Aghion, économiste mentor du président de la République, propose le rétablissement de l’ISF et un creusement du déficit public pour assurer le consentement des Français aux « réformes structurelles ». Mais la manœuvre pourrait déjà arriver trop tard.
Décédée dimanche 2 décembre au bloc opératoire à Marseille, Zineb Redouane, 80 ans, avait été grièvement blessée au visage par une grenade lacrymogène lancée par des policiers dans son appartement samedi, en marge des manifestations. Selon l'une de ses voisines, Zineb a dit avoir été « visée » par « deux policiers » armés d'un fusil lance-grenades, alors qu'elle fermait ses fenêtres.
Cette conférence internationale pour le climat devrait être consacrée à assurer l’application de l’Accord de Paris de 2015. Les États sont censés augmenter leur ambition en 2020 mais les signaux envoyés sont inquiétants. La France figure parmi les mauvais élèves.
Le chef de l’État est confronté à la crise politique la plus grave depuis le début de son mandat. Alors que des leaders de l’opposition ont appelé à une dissolution de l’Assemblée nationale, la semaine qui s’ouvre s’annonce décisive pour l’exécutif. La piste d’un rétablissement de l’état d’urgence a été écartée, à ce stade, à l’issue d’une réunion de crise dimanche à l’Élysée.
Il veut classer le Mouvement des sans-terre parmi les groupes terroristes et soutenir les grands projets d’infrastructures portés par l’agrobusiness ou le secteur minier. Le « carbo-fasciste » Jair Bolsonaro, qui sera investi président le 1er janvier, inquiète les activistes au Brésil : « Un massacre se prépare » pour l’environnement, met en garde l’un d’eux, alors que la COP24 s’ouvre lundi en Pologne.
Le jour même où des manifestations violentes se déroulaient à Paris, La République en marche a élu samedi son nouveau délégué général, Stanislas Guerini. Des militants inquiets assurent à Mediapart que le mouvement a perdu tout contact avec le terrain. Ils appellent le parti à se réformer pour dépasser la crise des « gilets jaunes ».
La mobilisation parisienne a tourné à la manifestation sauvage, se mêlant parfois au défilé syndical de la CGT. Mais elle fut surtout rejointe par des militants de tous horizons, errant rive droite, pour finir dans un nuage de lacrymogènes au centre de la capitale.
Des heurts ont éclaté samedi à Paris, faisant une centaine de blessés en marge de la mobilisation des « gilets jaunes ». Quelque 270 personnes ont été interpellées.
Des dizaines de milliers de personnes ont participé samedi dans toute la France à de nombreuses actions de blocage menées par de petits groupes de « gilets jaunes ». Passage en revue.
La révolte des « gilets jaunes » vise l’injustice fiscale et l’arbitraire étatique. Son moteur est le cœur des combats émancipateurs : l’exigence d’égalité. De son ouverture aux causes communes d’une égalité pour toutes et tous dépendra son avenir politique.
Le mouvement des « gilets jaunes » a réussi à placer la question des inégalités, mais aussi celle des institutions, au cœur du débat public, révélant les failles des politiques conduites par Emmanuel Macron et le revers de son exercice vertical du pouvoir. À l’issue d’une nouvelle journée de mobilisation, l’exécutif a dénoncé les scènes de violence observées à Paris, le 1er décembre.
Dans la lutte contre le dérèglement climatique, la notion d’« effondrement » a gagné en popularité. Mais le « devoir de vérité » ne risque-t-il pas de dériver en « prédication impuissante », qui gèle les énergies ? Débat filmé entre Corinne Morel-Darleux, militante écosocialiste, et le philosophe Pierre Charbonnier.
Jeudi soir, place de la République à Paris, le député de La France insoumise a rassemblé les troupes de Nuit debout. Il a plaidé pour une convergence des luttes entre gilets jaunes périurbains et Parisiens, et prône une alliance entre classes populaires et classes moyennes.
Derrière les « impossibilités » rationnelles et autres « paradoxes » avancés par le gouvernement pour justifier son peu d’écoute des revendications des « gilets jaunes » se cache une vision idéologique de la réalité de l’économie française.
« Gilets jaunes », syndicats, mouvements antiracistes, étudiants, tous appellent à manifester samedi 1er décembre à Paris. Mais si cette journée les fait converger, les différentes composantes de ce mouvement social sont loin d’être d’accord.